Western Commandos : La Revanche de Cooper est donc la suite de Desperados, un jeu sorti en 2001 qui avait su séduire nombre de joueurs grâce à son ambiance western très bien rendue. On retrouve évidemment le même cadre de la conquête de l'ouest américain avec ses cowboys, ses shérifs, ses saloons, ses attaques d'indiens... Bon d'accord, le scénario n'échappe pas à quelques poncifs, puisqu'on retrouve des missions dans lesquelles on doit délivrer des alliés de prison, s'infiltrer dans un fort, protéger un convoi... Reste que tout cela est plutôt agréable et que l'on parcours les vingt-cinq niveaux du jeu avec plaisir.

Au début de la campagne solo, vous n'aurez pas accès aux six personnages. En fait, vous les rencontrerez au fil de l'aventure comme dans le premier volet. Dans vos rangs, vous pourrez compter sur Cooper, Sanchez, le docteur McCoy, Sam, Kate et Hawkeye. Chacun dispose de quatre aptitudes spéciales. Parmi les plus marquantes, on pourra citer que McCoy est capable de soigner ses petits amis grâce aux trousses de soin disséminées dans les niveaux, Kate (la seule femme du groupe) peut user de ses charmes pour distraire ses ennemis, quant à Hawkeye, c'est un indien qui dispose d'un arc. Tout l'enjeu sera donc d'utiliser au mieux les différentes compétences pour progresser au fil des niveaux. Dans chacun d'entre eux vous aurez plusieurs objectifs à accomplir et vous pourrez le faire de différentes manières : soit en tentant une approche furtive, soit en adoptant un point de vue plus bourrin et en rentrant dans le tas.

Eh oui, car la méthode brutale marche très bien, et c'est bien ça qui risque de déstabiliser les amateurs du premier volet. On dispose d'un nombre de munitions assez conséquent. Il y en a disséminés ici et là sous forme d'items à ramasser et on peut en récolter sur le corps des ennemis morts. Ainsi, il est souvent possible de nettoyer littéralement le niveau de tous les adversaires si on place judicieusement ses unités sur un toit ou sur un promontoire rocheux. Il suffit alors de jouer au tir au pigeon et d'aller périodiquement ramasser les balles que laissent vos adversaires morts. Pas très fin, je vous l'accorde, mais diablement efficace. Il vaut quand même mieux essayer de jouer de façon plus discrète si on veut vraiment profiter de toutes les compétences de ses unités. Ce qui est dommage, c'est que l'on ne dispose pas de statistiques à la fin de chaque niveau pour nous montrer le nombre d'ennemis éliminés et nos performances. Regrettable, car cela aurait pu inciter les joueurs à refaire plusieurs fois une même mission pour améliorer leur score.

La nouveauté la plus visible de ce second opus est l'apparition de la 3D. Celle-ci permet évidemment de faire tourner la caméra dans tous les sens mais elle a aussi été utilisée par les développeurs pour nous proposer un nouvel angle de vue. A côté de l'angle isométrique classique, on dispose désormais d'une vue à la troisième personne façon Splinter Cell. On voit donc l'épaule de son personnage et on peut ainsi progresser et tirer comme dans un jeu d'action, en pointant le viseur grâce à la souris. C'est très pratique, mais on regrettera une gestion des collisions assez médiocre qui fait que lorsqu'on est dans cette vue à la troisième personne, on ressent quelques difficultés pour franchir les pas de portes, votre personnage bloquant bêtement. On est alors contraint de revenir à la vue par défaut pour cliquer à l'extérieur du bâtiment et votre unité s'exécutera alors sans aucun problème. Etrange. Autre regret : les temps de chargement sont assez longs et fleurtent avec la minute.

Côté I.A., Western Commandos s'en sort avec la mention passable. On est parfois surpris de constater que certains ennemis parviennent à venir débusquer votre sniper, alors que la plupart du temps, ils courent dans tous les sens sans savoir quoi faire. L'intelligence artificielle est donc très inégale selon les situations. Les possibilités de mouvements sont elles aussi décevantes et on aurait voulu que la palette des mouvements soit plus étendue. L'exemple le plus flagrant est qu'il est impossible de passer par les fenêtres pour entrer dans une pièce. Il faut passer par la porte, porte qui est souvent lourdement gardée. Cela limite les possibilités d'infiltration. Autre petite déception : l'absence de mode multijoueur, fonctionnalité qui était pourtant présente dans Commandos 3 et qui, pour ce qui est de Western Commandos, aurait pu se révéler sympathique en coopératif. Au final, ce deuxième volet de Desperados nous a laissé un goût d'inachevé. Manquant de profondeur au niveau du gameplay et du contenu, il saura néanmoins distraire les amateurs du genre qui, de toute façon, n'ont pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent en ce moment.