Annoncé au début de l'année, GTI Racing est déjà disponible depuis quelques jours sur PC. Pour le présenter brièvement, sachez que l'on a affaire à un titre grand public qui se veut être avant tout très accessible en proposant un pilotage carrément orienté arcade. Inutile de penser que l'on peut trouver dans la manière de conduire les différents modèles de la marque Volkswagen une quelconque subtilité puisqu'ils ont tous, à peu de choses près, le même comportement routier, que ce soit à faible allure dans des virages serrés ou dans des courbes plus rapides demandant un appui aérodynamique particulièrement bien réglé. La conduite se résume donc très (trop) souvent à une pression sur la touche d'accélération et à quelques coups de volants bien négociés, sans que l'on n'ait trop à caresser la pédale de frein. Bien évidemment, au fur et à mesure de votre progression et des modifications que vous apporterez à votre bolide, celui-ci deviendra de plus en plus rapide et performant mais demandera davantage d'attention puisque l'on court la plupart du temps sur des routes de campagnes assez sinueuses où il n'est pas toujours aisé d'atteindre des allures astronomiques sans risquer de faire un tout droit dans le bas-côté.

Après (ou avant, c'est au choix après tout) avoir visionné le CD Bonus contenant des images et informations "inédites" sur la Golf GTI, vous pourrez naviguer une première fois dans les menus pour vous rendre compte qu'on ne propose rien de très fringuant. Un mode championnat se résumant en fait à une banale carrière, des courses simples accessibles après les avoir débloquées en championnat et un multijoueur vous permettant de jouer à quatre en LAN ou sur Internet. Bien que clairement arcade, le titre propose un peu de réalisme puisqu'au fil des victoires, et donc des rentrées de dollars, il est possible de s'offrir de quoi booster les performances des voitures de son garage, préalablement achetées chez le concessionnaire. On y retrouve de quoi améliorer son moteur, l'échappement, les freins, la transmission et les suspensions dans des kits à différents prix n'ayant bien sûr pas le même impact sur la puissance du véhicule. Les fans de tuning pourront également personnaliser l'apparence de leur monture, que ce soit au niveau de la couleur, des motifs, des jantes ou des ajouts comme des ailerons, des pots, des spoilers ou des phares au xénon. Il sera donc impératif de faire un tour régulier dans votre garage, que ce soit pour effectuer les réparations nécessaires (vitres brisées, tôle enfoncée, feux cassés etc.) afin de remettre à neuf votre bijou ou pour la transformer en machine à gagner, puisque le niveau de l'IA ne fait que croître même s'il reste très abordable de par sa forte propension à se croire dans Mario Kart. Une fois en tête, il vous attend et lorsque vous prenez le dessus, il parvient à ne pas trop se faire distancer, même si vous ne commettez aucune erreur.

Outre les cinq générations de Golf, vous pourrez conduire ici des New Beetle ou des modèles spéciaux comme des mini-bus, des coccinelles ou des concepts cars qu'il aura fallu débloquer auparavant. Les courses quant à elles, au nombre de 70, se déroulent dans des pays comme l'Allemagne, l'Angleterre, les Etats-Unis, la France ou l'Italie, étant réparties dans plus de 20 championnats différents. Malgré cela, la lassitude du soft prend malheureusement vite le dessus puisqu'elles n'apportent que peu de variété, aussi bien au niveau graphique que de la conduite. Même les différentes règles de courses ne parviennent pas à amener l'essentiel de diversité qui n'aurait pourtant pas été de trop. Que ce soit en course simple, en time trial, en concours de dérapages ou en course de Dragster, il est difficile de ne pas s'ennuyer et l'on se rend compte qu'on a vite fait le tour du jeu de Techland, qu'on soit pro-arcade ou pro-simulation. En effet, le passage d'une surface à une autre ne vous demandera aucun effort d'adaptation car sur le bitume ou sur la terre, l'attitude à adopter sera toujours la même, le comportement de la voiture ne laissant aucune sensation particulière en fonction des conditions de course.

La jouabilité n'est donc incontestablement pas le point fort du jeu. Bien que parfois agressive, l'IA n'est pas la plus développée qu'il m'ait été donné de rencontrer. Au départ d'une course, elle se laissera trop souvent pousser dans le fossé et lorsqu'on connaît l'impact qu'ont les éléments du décor sur la voiture, il est essentiel de ne pas se faire prendre au piège. En effet, que vous touchiez un poteau, un ballot de foin, une barrière, un muret ou un arbre, il sera à chaque fois difficile de savoir si les dommages seront importants tant ceux-ci sont totalement irréalistes et non moins incohérents. Alors que certains pèsent plusieurs centaines de kilos, les ballots de foin ne feront aucune opposition à votre passage alors qu'un vulgaire panneau mal placé résistera à un choc à 200 km/h, envoyant valser l'auto plusieurs dizaines de mètres plus loin, ce qui peut-être particulièrement rageant lorsque cela arrive en fin de course. L'IA, bien que souvent en situation de suivre plutôt que de mener, profitera en effet du moindre écart de conduite de votre part pour vous voler la vedette et remporter la course sur le fil. Difficile d'y trouver donc un réel intérêt et surtout un plaisir de jeu, critère totalement absent dans cette mouture. L'idée est sympa mais ne contentera aucun amateur de courses auto, pas même le fan de la marque, aussi accro soit-il.