S'inscrivant dans le registre de la comédie, le long métrage de Disney ne se focalise pas seulement sur le petit monde de la course automobile, et pourtant les responsables de l'opus GBA n'ont pas résisté à la tentation de le réduire à ça. Si vous n'avez pas vu le film, vous devrez donc vous contenter de lire les quelques textes qui s'inscrivent sur les photos précédant chaque début de course pour savoir de quoi il retourne. L'histoire est donc inexistante et on est obligé d'enchaîner les compétitions sans en connaître aucunement les enjeux. De toute façon, du début à la fin, votre seul objectif est de vous débrouiller pour arracher la place de numéro un afin d'empocher la victoire.

On rentre donc dans la compétition sans aucun préambule, si ce n'est en choisissant parmi trois modes de jeu disponibles. Sachant qu'ils comportent tous le même type de challenges, on optera rapidement pour le mode Histoire qui a le mérite de nous laisser débloquer la totalité des circuits. Ceux-ci ne sont pas très nombreux, mais on s'y attendait un peu avec une licence telle que celle-ci. Le total s'élève ainsi à seulement huit parcours, très simples et relativement courts, que vous devriez déverrouiller en une poignée de minutes. Le niveau de difficulté est en effet dérisoire compte tenu de l'absence totale de pièges prévus sur les tracés. La faible allure du véhicule vous autorise à négocier les virages à pleine vitesse sans prendre le moindre risque, et l'IA ne permet pas à vos concurrents de se mettre en travers de votre route. De plus, les courses sont aussi simples que brèves, et seule la présence de quelques flaques d'huile vous obligera à garder les yeux ouverts pour éviter de déraper bêtement.

Si l'on comprend que le nombre de véhicules jouables soit limité à un seul, puisque la coccinelle est à l'honneur dans ce titre, on devine que cela ne rend pas le jeu plus palpitant. La conduite ne ressemble à rien et n'offre évidemment aucune sensation. L'usage du frein ne se justifie à aucun moment, sinon pour rattraper une erreur commise suite à l'utilisation d'un power-up. Ceux-ci apparaissent par l'intermédiaire d'étoiles à collecter pour bénéficier de certains bonus, comme un turbo, un turbo inversé (vous roulez à l'envers pendant un court instant), un saut qui permet de survoler la concurrence et enfin une roue de secours à lancer sur le véhicule qui vous précède. La couleur de l'étoile détermine la nature du bonus, et on peut en stocker jusqu'à deux à la fois. Comme indiqué plus haut, le challenge est trop faiblard pour que l'on échoue, du moins en mode Histoire, ce qui signifie qu'on en fait le tour en dix minutes.

Il ne reste plus que deux alternatives pour prolonger le plaisir. Soit s'entraîner à battre ses propres scores en mode Course Libre, ce qui n'est pas d'un grand intérêt au vu du manque de pertinence des tracés. Soit tenter de battre les concurrents en mode Championnat, auquel cas la difficulté est considérablement accrue puisque vous devrez effectuer davantage de tours contre des adversaire qui vont beaucoup plus vite que vous. J'aimerais en dire plus mais on déjà fait la tour de la totalité des possibilités du jeu. Pour résumer, La Coccinelle Revient est un soft où il n'y a rien à voir et donc rien à en dire. Espérons que vous ne vous laisserez pas tenter par sympathie pour le film.