Lorsqu'on est tout petit et qu'on passe le plus clair de son temps entre la cour de récré du primaire et le parc de son quartier, le plus anodin des événements nous paraît fantastique. Comme un simple goûter d'anniversaire par exemple. Quand on y pense, Hello Kitty a dû redoubler bien des classes pour être toujours dans les petites sections après autant d'années d'existence. Cette parenthèse mise à part, il faut croire que les fans du chaton au noeud rouge sont encore suffisamment nombreux à soutenir ce personnage culte, surtout au Japon, puisque le merchandising fonctionne mieux que jamais avec Hello Kitty. Et parmi les produits dérivés, les jeux vidéo ne sont pas oubliés. Après une prestation peu convaincante sur consoles de salon, l'insouciant chaton revient faire parler de lui sur GBA.

Adoptant comme bon nombre de ses confrères le concept des mini-jeux, Hello Kitty : C'est la Fête ne semble pas, à première vue, faire montre de beaucoup d'originalité. Toutefois, il faut y regarder à deux fois pour se rendre compte que les mini-jeux ne sont pas véritablement au coeur de ce titre, mais constituent tout au plus un bonus juste présent pour varier les plaisirs. Le squelette du soft fonctionne plutôt comme une sorte de jeu de piste faisant intervenir des NPC et des objets clés à trouver. Vu comme ça, le titre pourrait presque faire envie, mais vous allez voir qu'on reste quand même dans quelque chose de très basique.

Le point de départ de ce titre réside dans le fait que Hello Kitty s'est mis en tête d'organiser une fête pour sa famille et ses amis dans son environnement familier. Concrètement, vous avez donc pour tâche de rencontrer un certain nombre de NPC, de les inviter et de les mettre suffisamment de bonne humeur pour que la fête soit réussie. Pour cela, vous pouvez discuter avec eux ou leur offrir des cadeaux ou des friandises, à condition toutefois d'en avoir sous la main. C'est la raison pour laquelle vous devrez arpenter les environnements du jeu de manière à dénicher lesdits objets, ou les gagner en participant à des mini-jeux. En parallèle de ça, il vous faut également préparer la salle dans laquelle vous avez prévu d'organiser votre fête, par exemple en installant une nappe sur la table ou en décorant la pièce avec des ballons. Lorsque vous estimez que tout est en place, vous n'avez plus qu'à déclarer la fête officiellement ouverte pour voir vos invités arriver. Dès lors, il ne reste plus qu'à les choyer une dernière fois et à leur mettre de la bonne musique pour que votre fête soit inoubliable. Une fois celle-ci terminée, le jeu vous indique votre score, et vous pouvez passer au niveau suivant si vous avez dépassé le pourcentage de réussite convenu au départ. Dans le cas contraire, il faut nécessairement recommencer.

A partir de là, on ne peut pas s'empêcher de noter quelques similitudes avec le concept des Sims, à moindre échelle bien évidemment. Notamment le fait que la réussite d'une fête repose essentiellement sur la bonne humeur des NPC, et sur la possibilité d'influer sur celle-ci en interagissant avec les personnages. Pourtant, les possibilités sont à ce point réduites qu'il n'y a généralement qu'une seule façon de réussir une fête, en trouvant les bons objets et les plaçant où il convient. Résultat, on ne s'amuse absolument pas, d'autant que les items apparaissent souvent de manière aléatoire et qu'on ne peut jamais être sûr du résultat final. De la même façon, la plupart des mini-jeux sont trop insipides pour qu'on y prenne goût, et les plus amusants sont des classiques du style taquin (puzzle artistique), Simon ou jeu des paires. Enfin, réussir une fête permet simplement d'élargir les environnements pour organiser d'autres fêtes ailleurs, ce qui n'est pas franchement motivant. Malgré tout, si vous comptez offrir un titre accessible à un jeune joueur, celui-ci n'est pas le plus déplaisant parmi les derniers sortis sur GBA.