BigBen et Neko ont vraiment décidé de nous faire manger du Cocoto à toutes les sauces. Du kart, de la plate-forme, il y a même un jeu de pêche en prévision. Pour l'heure, cette bestiole, assez vilaine au demeurant, s'en va se distraire à la fête foraine pour un jeu de tir dans la lignée de la gamme Cocoto, moyen.
Concept surprenant pour cette nouvelle déclinaison du personnage Cocoto qui, après la plate-forme et le kart, tout en attendant la pêche et le tennis, se lance dans le jeu de tir avec pistolet. Point n'est question ici d'un clone de Time Crisis ou de House Of Dead puisque Cocoto a simplement envie de faire un tour à la fête foraine pour s'adonner à divers mini-jeux assez courts. Si on dénombre une quarantaine d'épreuves, on a du mal à les qualifier de différentes tant elles semblent plus ou moins similaires. Avant chacune d'entre elle, un espèce de clown faisant plus penser au personnage du Violator de Spawn qu'à un gentil clown rigolo, vous expliquera votre tâche qui consistera trop souvent à tirer sur un nombre donné de cibles dans un temps donné. Pour corser les choses, il arrivera encore plus souvent qu'il vous soit demandé de ne tirer que sur certaines cibles. On distinguera alors un simple ensemble de panneaux se retournant régulièrement et arborant les visages de personnages amis ou ennemis. Je vous laisse deviner sur qui il faut faire feu de notre fléchette à ventouse. Une formule déclinée sous plusieurs formes mais dont le fond ne bouge pas d'un pouce. Autre possibilité, la reproduction du modèle. On vous montre un personnage et vous devez tirer sur la bonne cible associée. Toujours en temps limité évidemment et avec un nombre minimum de coups au but. Quelques autres types de jeu s'ajoute à ce groupe principal, mais leur intérêt est assez discutable. Tirer sur une cible afin de faire tomber un monstre dans un baquet d'eau est en effet un exercice aussi bref que peu amusant.
C'est assez malheureux, mais même si le côté fête foraine a un certain aspect séduisant pour un jeu de tir destiné aux plus jeunes, cette redondance des épreuves force l'ennui. En dépit de la présence de multiples ballons permettant de déclencher des bonus ou des malus, les parties manquent singulièrement de peps, ce qui est bien le plus gros défaut du jeu, aussi bien seul qu'à 2, 3 ou 4 joueurs. Petit point sur la réalisation assez minimaliste. Bien que plutôt agréable à l'oeil avec ses graphismes orientés cel shading, Cocoto Funfair manque d'un grain de folie visuelle et d'effets un tant soit peu délirants. Une lacune qui contribue d'ailleurs à la platitude des parties et qui se retrouve dans la bande-son, faite de quelques effets peu convaincants et de musiques répétitives. En somme, même si ce jeu de tir reste sans conteste ce que l'univers de Cocoto a donné de plus original (ou de moins plagié), il n'est pas pour autant le meilleur produit de la gamme.
- Graphismes13/20
Cocoto Funfair donne dans le mignon coloré et n'est pas vilain à regarder, mais d'un jeu de ce type, on aurait attendu un minimum d'esbroufe visuelle délirante en lieu et place de simples flèches à ventouse venant se coller sur les cibles.
- Jouabilité10/20
Pas vraiment de problème de maniabilité une fois qu'on a correctement calibré le pistolet, ce qui n'est pas toujours évident. C'est clairement la répétitivité des épreuves qui porte préjudice au jeu et fait pas mal couler son intérêt en offrant des épreuves trop similaires ou trop simplistes.
- Durée de vie12/20
40 mini-jeux, un nombre assez conséquent mais ne perdons pas de vue qu'ils ont très brefs et peu variés. Le mode multijoueur n'apporte de plus qu'une plus-value limitée.
- Bande son10/20
Les thèmes musicaux ne sont ni marquants ni dérangeants mais traversent la tête sans qu'on y prête grande attention. Les effets sonores sont du même acabit. Une bande-son anecdotique.
- Scénario/
Clairement destiné au jeune public, Cocoto Funfair saura peut-être y faire naître quelques sourires mais son manque de variété n'en fait pas un indispensable, loin de là. Pas assez fou, pas assez poussé dans son idée, le titre de Neko ne décolle pas.