Le principe du jeu est simple : il faut s'occuper d'un zoo. C'est donc à vous qu'incombe la tâche de recruter du personnel, de placer des boutiques pour que vos visiteurs puissent dépenser leur argent et bien sûr d'adopter des animaux et de les rendre heureux en construisant des enclos adaptés à leurs besoins. C'est d'ailleurs ce point qui constitue le coeur du jeu. Une fois que vous avez placé une clôture à la fois esthétique et capable d'empêcher que les animaux s'échappent, il vous faudra l'aménager. Abris, décor, chaque bête a des exigences spécifiques et il faudra être à l'écoute de vos conseillés pour savoir si tel ou tel animal est heureux de vivre dans votre zoo. Si ce n'est pas le cas, il faudra songer à revoir les aménagements sinon, l'animal sera malheureux ce qui peut le conduire à être malade ou même à s'échapper de son enclos ce qui sèmera la terreur dans votre parc. Si à l'inverse, vos pensionnaires se sentent bien chez vous, ils pourront se reproduire et vous aurez alors la joie de voir des petits s'ébattre joyeusement ce qu'apprécient beaucoup vos visiteurs.

La grande particularité de Sea Life Park Empire est, comme son nom l'indique, de permettre l'élevage d'animaux marins. Dauphins, requins blancs, orques, phoques, le choix est vaste. D'ailleurs, on dispose pour chacun d'entre eux d'un petit texte pour nous dire quel est leur mode de vie et d'une carte du monde représentant les zones où ils vivent. Mais le plus intéressant, c'est qu'il est possible de dresser ses animaux pour les faire participer à des spectacles en construisant un "théâtre animal". Le problème, c'est qu'il est impossible de personnaliser les numéros effectués lors des représentations comme on peut le faire dans Rollercoaster Tycoon 3 : Distractions Sauvages. Les spectacles perdent donc une grande partie de leur intérêt. Autre différence avec le jeu d'Atari, dans Sea Life Park Empire, il n'y a pas de manèges ou de montagnes russes à construire.

Cependant, le principal grief que l'on peut faire au jeu n'est pas là, car c'est bien sur l'interface que le bât blesse. En fait, les développeurs ont visiblement voulu limiter le nombre d'icônes présentes à l'écran. Quatre grands menus sont donc accessibles : un est dédié aux animaux (adoption, aménagements des enclos...), un autre est dédié au personnel (recrutement, bâtiments dédiés aux employés...), le troisième aux aménagements du parc (constructions des boutiques, éléments d'embellissement) et le dernier est un peu fourre-tout et regroupe les éléments de bilan du parc (compte en banque, classement du parc...) mais aussi la publicité, les plaintes... Partant d'une volonté de simplification, le fait d'avoir limité de façon drastique le nombre d'icônes a des effets pervers. Ainsi, certaines fonctionnalités se retrouvent dans des menus où elles n'ont rien à y faire. J'en veux pour preuve l'option de nivellement du terrain qui est accessible en cliquant sur l'icône des... animaux ! Ou la recherche scientifique qui se trouve à côté du bilan financier du parc. Au final, on s'y perd un peu.

En dehors de ces problèmes de gameplay, le jeu connaît aussi quelques soucis de finition. Des textes sont encore en anglais ou débordent des cadres, on ne dispose pas d'un zoom assez éloigné ce qui ne nous permet pas de voir le parc dans son ensemble. Quant à la réalisation, qu'elle soit graphique ou sonore, elle est loin des standards actuels. Les décors sont pauvres et l'eau est assez mal représentée. Un comble pour un jeu privilégiant la faune sous-marine. Côté son ce n'est pas mieux avec des musiques trop communes, mais surtout des bruitages qui réussissent l'exploit d'être assez mauvais pour qu'on ne reconnaisse absolument pas certains cris d'animaux. Ca ne s'arrête pas là puisqu'on remarque aussi que les sons se déclenchent parfois au mauvais moment si bien qu'il arrive que l'on entende des visiteurs alors que le parc est fermé. Ca ne fait pas très sérieux tout ça. Sea Life Park Empire est donc un titre qui n'arrive pas à la cheville de ses principaux concurrents. A la réalisation bancale, au gameplay mal pensé et répétitif, il ne laissera pas un souvenir impérissable aux joueurs que nous sommes.