Vous incarnez l'Union Terrienne et votre mission est de mettre fin à l'invasion alien pour permettre à la Terre de se reconstruire. Pour se faire, vous disposez d'une base et de deux provinces situées en Europe centrale. C'est insuffisant et il faudra songer à s'agrandir. Evidemment, les régions voisines ne sont pas vides et peuvent être sous le contrôle de trois factions différentes : les Humains, les Cyborgs et les Psioniques. Ces factions ne sont pas des sociétés organisées comme l'Union Terrienne et ne disposent ni de gouvernement, ni de politique fermement définie. Ce sont en fait de petits groupes de colonies. Cette particularité vous sera très utile car elle vous permettra de rallier pacifiquement certaines des provinces à votre cause en les aidant à résoudre leurs problèmes.

En fait, le jeu se déroule en deux phases distinctes. Dans la première, vous voyez la carte de la Terre. C'est sur cet écran que vous aurez accès à la gestion de vos troupes, de vos bases et que vous pourrez lancer de nouvelles recherches. Tout cela n'est évidemment pas gratuit et il faudra disposer d'assez de ressources pour vous développer, ressources qui sont intimement lié à la grandeur du territoire que vous possédez puisque chacune de vos provinces vous en rapporte périodiquement une certaine quantité. Ou tout du moins, vous toucherez le jackpot uniquement si vous possédez la capitale du pays auquel votre région est rattachée, sinon nada. En l'occurrence, si vous contrôlez l'Alsace mais que vous n'avez pas Paris, aucune ressource ne pourra être exploitée. Un système de jeu très étrange qui ne sera pas du goût de tous puisque cela nous oblige à conquérir des pays entiers et pas seulement les provinces disposant des matières premières qui nous intéressent.

Il faudra toujours veiller à être au top de la technologie, non seulement pour conquérir de nouvelles provinces mais aussi pour garder les anciennes car il se peut très bien que d'autres factions (il y en a cinq en tout) vous attaquent, l'aspect diplomatique étant hélas mis au second plan. En fait, il n'est possible d'avoir des relations amicales qu'avec les trois factions de base. Pour faire ami-ami, deux moyens existent : accomplir les missions qu'elles vous confient ou alors leur donner des matières premières. Une jauge apparaît à l'écran pour vous informer sur l'état des relations. Plus le curseur de la jauge est haut, plus vous pourrez demander à vos alliés de nouvelles recrues (c'est le seul moyen de s'en procurer) ou une aide en matière première. Vraiment simpliste comme principe, d'autant que la moindre demande en ressources se traduit immédiatement par une remise au niveau "neutre" des relations. L'aspect diplomatique aurait mérité d'être plus complexe.

Lorsque vous voulez tenter de prendre le contrôle d'une nouvelle province ou que vous acceptez de remplir une mission pour améliorer vos relations avec une faction, vous passerez en mode combat. Il faut alors tenter d'abattre les ennemis qui se mettent en travers de votre route en veillant bien au positionnement de vos personnages. En effet, ceux-ci ne prendront aucune initiative pour se placer face à l'adversaire ou pour s'accroupir : il faut leur en donner l'ordre sous peine de les voir se faire massacrer. C'est bien simple, vos hommes n'ont pas d'IA. C'est un peu lourd quand vos soldats sont tous regroupés car dans ce cas, ceux qui sont situés dans le dos d'autres membres du groupe ne prendront pas seuls la décision de se déplacer pour pouvoir canarder l'ennemi. Avant de leur donner l'ordre de tirer, il faudra les faire bouger pour qu'ils n'aient aucun obstacle dans leur champ de vision. Le gameplay des phases de combat est archaïque, on a déjà connu plus intuitif comme système. Dommage qu'il n'y ait pas d'option permettant d'automatiser un peu plus les tâches à accomplir afin de rendre le titre plus accessible aux non-initiés qui se sentiront vite perdus.

On est en présence d'un jeu privilégiant la tactique pure, donc déconseillé aux bourrins. Avant chaque bataille, il est possible d'équiper son escouade, composée de sept hommes au maximum, de toute une flopée d'armes et autres pièces d'armures. Chaque personnage dispose d'un véritable inventaire à l'image de ce que l'on voit dans les jeux de rôle et où l'on peut stocker des trousses de secours, des grenades... Il vous sera impossible d'utiliser dans de bonnes conditions tous ces éléments dans le feu de l'action si vous ne mettez pas la pause. Le rythme du jeu est donc lent, très lent, ce qui déplaira forcément aux joueurs pressés appréciant les batailles rythmées et nerveuses. Le côté RPG ne s'arrête pas au fait que chacun de vos hommes dispose de son propre inventaire, puisqu'il faut signaler qu'UFO : Aftershock a aussi un système de gain d'expérience très complet. A chaque fois qu'un de vos soldat gagne un niveau, vous pourrez décider de son orientation en choisissant les compétences que vous souhaitez améliorer. Ainsi, on peut former une véritable équipe dont chacun des membres a sa spécialité : un médecin, un spécialiste des armes lourdes, un sniper... C'est très agréable mais cela ne parvient néanmoins pas à nous faire oublier les lacunes du jeu en matière diplomatique et d'accessibilité. A réserver à une élite.