Lorsque l'horrible démolisseur, le grand méchant du jeu, refait surface avec une seule idée en tête, celle de dominer le monde (ben voyons !), ce sera à Monsieur Indestructible et à son ami Frozone de sauver la mise. La grande nouveauté de ce second volet c'est que vous aurez toujours ces deux super-héros à l'écran et qu'il faudra utiliser leurs super-pouvoirs au bon moment. Si Monsieur Indestructible est doué d'une grande force lui permettant de soulever de lourdes charges, Frozone est quant à lui capable de geler n'importe quoi. Le plus intéressant, c'est qu'il est possible de combiner ces deux points forts. Vous pouvez ainsi congeler d'abord un adversaire puis le porter et le balancer sur un autre de vos ennemis.

En effet, on peut contrôler les deux personnages et passer de l'un à l'autre très facilement par une simple pression sur une touche. Le plus intéressant reste néanmoins la possibilité de jouer à 2 en coopératif, chacun dirigeant alors l'un des deux héros. L'autre différence notable par rapport aux Indestructibles premier du nom, c'est que les phases de plates-formes ont quasiment disparu au profit d'une action plus présente. Les ennemis déferlent à l'écran sans temps mort et le jeu s'apparente dorénavant beaucoup plus à un beat'em all. Et c'est là que se fait sentir l'une des grosses lacunes des Indestructibles 2 : le nombre de coups est vraiment trop limité pour un titre de ce genre. En fait, on a une attaque de base par personnage (un coup de poing), une attaque sautée, une attaque spéciale (rayon givrant pour Frozone et lancer d'éléments du décor pour Monsieur Indestructible) et enfin un super-coup. Quatre attaques par personnage c'est trop peu, si bien que l'aspect répétitif des combats prend rapidement le dessus.

Pour essayer de remédier à ça, les développeurs ont inclus un système de gain d'expérience permettant d'améliorer la puissance de ses coups ou la taille de la jauge de santé dont on dispose. Une intention louable mais qui, à l'usage, s'avère elle aussi limitée puisqu'on ne peut upgrader qu'à deux reprises seulement chacun des cinq éléments disponibles. A la fin de l'aventure, on n'aura donc aucun mal à avoir toutes ses aptitudes au maximum. Un mauvais point pour la rejouabilité qui aurait profité d'un choix d'évolution plus vaste et pourquoi pas, d'un système d'achat de nouveaux coups. La rejouabilité n'est pas non plus aidée par le fait qu'il n'existe qu'un seul chemin pour terminer les niveaux. Avec tout ça, il y a donc très peu de chances pour que vous recommenciez l'aventure plusieurs fois.

A n'en pas douter, La Terrible Attaque Du Démolisseur s'adresse en priorité à un jeune public ou à des novices en matière de jeux vidéo. Je ne dis pas ça seulement parce que les coups sont limité, mais aussi parce que le niveau de difficulté est très bas : on avance vite car les ennemis n'opposent pas une grosse résistance. Un choix qui se défend, le problème étant que la durée de vie en pâtit, d'autant que les niveaux sont courts et peu nombreux. Il ne vous faudra pas plus de quatre ou cinq heures grand maximum pour voir la fin. Fort heureusement, neuf mini-jeux sont aussi inclus, ceux-ci consistant le plus souvent à battre un certain nombre d'adversaires dans une arène. Hélas, on s'aperçoit vite que ce ne sont en fait que des resucées des levels du mode histoire. Même avec ces combats en arènes, la durée de vie n'est donc pas énorme et c'est le principal grief que l'on peut faire aux Indestructibles : La Terrible Attaque Du Démolisseur. Car par ailleurs, et malgré un gameplay simpliste, on passe un bon moment à dézinguer tout ce qui bouge.