L'apprenti sorcier le plus célèbre de la planète débarque pour la première fois sur PSP dans l'adaptation du quatrième film lui-même tiré du roman de J.K. Rowling. Au menu, de l'action rien que de l'action dans un jeu quasi identique à son homologue paru sur consoles de salon et sur PC.
C'est déjà la quatrième année à l'école des sorciers, et les épreuves que doit surmonter notre vaillant Harry Potter dès sa rentrée à Poudlard prennent une tournure des plus noires. Le scénario, excellent dans le livre, est hélas est assez mal traité sur consoles à cause de cinématiques trop courtes et peu explicites. On aurait vraiment préféré avoir accès à des extraits du film qui nous auraient permis de mieux entrer dans l'atmosphère. Entre le retour des suppôts de Voldemort et le grand tournoi de la magie réunissant les délégations étrangères du monde des sorciers, Harry, Ron et Hermione (vous contrôlez le personnage de votre choix) vont devoir se serrer les coudes pour achever cette nouvelle année scolaire sans y laisser des plumes. Heureusement pour nous, leur maîtrise de la magie s'est considérablement aguerrie au fil des années, et c'est un véritable déluge de sorts qui se déverse de leurs baguettes pour peu qu'on les fasse entrer en action. Il est d'ailleurs possible d'améliorer nos personnages au fil de l'aventure par le biais de cartes que l'on peut acheter grâce aux dragées que l'on trouve en parcourant les niveaux.
Dans un souci évident d'accessibilité mais aussi pour assurer un certain rythme à l'action, les développeurs ont trouvé le moyen de simplifier au maximum la gestion des sorts en les concentrant sur seulement deux boutons. Ainsi, la nature des magies utilisées dépend des interactions qu'il est possible d'effectuer à un moment donné. Dans ces conditions, la même touche pourra aussi bien servir à projeter un jet d'eau s'il faut éteindre un incendie, qu'à lancer un lasso s'il faut rabattre une grille vers soi. Un principe qui fonctionne plutôt bien dans la pratique, en dépit du fait qu'il ne permet pas d'utiliser une technique tant qu'on n'est pas censé y avoir recours. Un troisième bouton permet enfin d'utiliser la baguette pour attirer vers soi les bonus inaccessibles ou un peu éloignés. Une fois que la jauge comptabilisant les dragées collectées est remplie, on peut même déclencher un "Magicus Extremos" qui décuple la puissance des sorts tout en ajoutant un effet de flou à l'écran. Problème, les commandes répondent avec un petit temps de retard ce qui rend la jouabilité de cette version PSP un peu moins agréable que dans les opus sur consoles de salon.
Tous ces sortilèges de base ne sont pas les seuls à sortir des baguettes de nos apprentis sorciers. La progression s'appyant essentiellement sur la coopération entre nos trois héros, il faudra parfois combiner une séquence de plusieurs sorts différents pour en produire de nouveaux. De même, pour décupler la puissance d'un sortilège, il est nécessaire que les trois sorciers le lancent en même temps. C'est indispensable à de nombreuses reprises au cours de l'aventure. Hélas, on voit alors les grosses faiblesses de l'intelligence artificielle. Vos deux coéquipiers comprennent généralement très tard ce que vous essayez de faire ou ne vous aident tout simplement pas. Il faut alors recommencer et recommencer encore la même action avant que l'IA ne daigne bouger le petit doigt (pour vous seconder dans l'ouverture d'une énorme grille ou dans le déplacement d'un gros rocher par exemple). Si ce défaut existait aussi sur les versions pour consoles de salon et PC, il était en partie gommé par une fonctionnalité très pratique permettant, par le biais d'une simple pression sur une touche, de demander l'aide immédiate de ses alliés. Cette option est tout simplement absente de l'opus PSP ce qui grève une grande partie du plaisir que l'on aurait pu prendre. De même, l'attitude des personnages dirigés par l'IA face à l'ennemi est souvent suicidaire : ils vont au contact sans précaution, se font brûler par les flammes jaillissant des murs... Dans ces conditions, l'absence de mode multijoueur en coopératif, tel qu'il apparaît dans les autres versions (chacun contrôlant un personnage), est très préjudiciable.
L'aventure est découpée en plusieurs niveaux que l'on parcourt successivement de façon très classique et linéaire. Le jeu n'est pas très long mais la durée de vie est sauvée par le fait que l'on soit obligé de visiter à de nombreuses reprises les mêmes lieux pour trouver tous les boucliers. En effet, ce sont grâce à eux que vous pourrez débloquer la suite de l'aventure. A signaler que certaines phases s'avèrent plus originales que d'autres comme le passage de poursuite en balai, de nage ou encore dans un labyrinthe. Cette version PSP ajoute quatre mini-jeux jouables seul ou à plusieurs en wifi. Vous n'aurez d'ailleurs besoin que d'un seul UMD pour vous adonner à deux d'entre-eux. Mais ceux-ci n'ont que très peu d'intérêt. Dans le premier il faut retrouver des paires de cartes identiques, un autre consiste à identifier des monstres à partir d'une photo, un troisième à faire une course avec un lézard et un dernier à protéger des bulbes. Bref, il y a fort à parier qu'ils ne vous occuperont pas très longtemps. Au final, voilà une version PSP quasi identique à ses homologues sur consoles de salon que nous propose Electronic Arts. Cependant, avec l'absence de fonction permettant de faciliter les sorts combinés en solo, le multijoueur amputé du mode coop, les commandes qui répondent avec un petit temps de latence et le frame-rate assez bas constaté, le jeu s'avère moins convaincant que sur les autres supports.
- Graphismes14/20
Les graphismes sont presque identiques à ceux de la PS2 en un peu moins fins. Seul problème, la fluidité est loin d'être parfaite.
- Jouabilité11/20
Les personnages répondent avec un léger temps de latence ce qui fait que le jeu est moins agréable à manier que sur consoles de salon. Le frame-rate chancelant n'aide pas et l'absence de fonction permettant de demander aux personnages contrôlés par l'IA de nous aider pour effectuer un sort combiné est préjudiciable.
- Durée de vie11/20
La durée de vie est artificiellement gonflée par le fait qu'il faille souvent refaire une même zone plusieurs fois pour trouver tous les boucliers indispensables pour progresser. Le jeu s'avère néanmoins assez court et linéaire. On regrette l'absence de possibilité de jouer la campagne solo à plusieurs, le multijoueur étant limité à des mini-jeux sans grand intérêt.
- Bande son14/20
La bande-son est tout à fait honnête grâce aux musiques oppressantes et aux voix intervenant toujours aux bons moments pendant la partie.
- Scénario10/20
On ne peut être que très déçu du traitement du scénario qui s'avère très difficile à suivre à cause de cinématiques trop courtes et peu explicites. Autant dire que si vous n'avez ni lu le livre ni vu le film, vous ne comprendrez rien à l'histoire.
Quasi identique aux versions parues sur consoles de salon et PC, Harry Potter et le Coupe de Feu est cependant moins abouti sur PSP. Les commandes ne répondent pas au quart de tour, il manque la fonction permettant de demander de l'aide aux personnages contrôlés par l'IA et le nombre d'images par seconde affiché est notoirement insuffisant si bien qu'on est toujours à la limite du ralentissement. Mais le gros point faible de cette version reste l'absence de mode multijoueur en coopératif qui constituait pourtant l'intérêt principal du jeu sur consoles de salon et PC.