La saison NBA n'a pas encore repris mais EA est déjà prêt à nous dévoiler son nouveau NBA Live pour du basket toujours plus spectaculaire. Chaque année la série nous propose une nouveauté sympathique, apportant un peu plus de folie au jeu et un contrôle sur les mouvements des joueurs toujours plus poussé. Ce cru réussira-t-il à amener assez de fraîcheur pour nous convaincre de plonger pour une saison supplémentaire sur les parquets surchauffés de la NBA ?
Pour la troisième année consécutive, c'est Tony Parker, le meneur de jeu des San Antonio Spurs qui accompagne la série de son image. EA ne s'y trompe pas et ne laisse aucun point au hasard en prolongeant l'aventure avec celui qui est le joueur français le plus médiatique de ces dernières années grâce à sa réussite aussi personnelle que collective, dans le plus grand championnat de basket au monde. Mais, devant la concurrence de plus en plus féroce de son homologue NBA 2K, cela ne suffit plus. Il est dorénavant indispensable de proposer des nouveautés majeures et notables au fil des moutures pour éviter de se contenter d'une simple actualisation de la base de données. C'est chose faite avec le Freestyle Superstar. Ce nouveau système de jeu nous permet de reproduire les mouvements de quelques stars de la NBA de façon ultra réaliste. Grâce à un vrai travail sur la capture de mouvements et la façon de bouger sur le terrain des plus grands joueurs NBA, EA a donc réussi à pousser le réalisme un peu plus loin en personnalisant un maximum l'attitude de joueurs comme Iverson, James, Wallace, Nash, Alen, Garnett et bien d'autres encore. Autre nouveauté, on peut désormais faciliter la transmission du ballon lors de remises en jeu en faisant un écran ou en se démarquant, notamment à l'aide des sticks analogiques.
Malheureusement, les nouveautés en matière de gameplay s'arrêtent là, ce qui est bien faible pour un jeu de basket. On retrouve donc les commandes déjà présentes dans le volet précédent : passe en alley-oop, tir en fadeway, lay-up, décomposition des dunks et possibilité de prendre 3 sortes de rebonds. Voilà de quoi rendre le spectacle vraiment attrayant et particulièrement impressionnant. Les modes de jeu ont également été reconduits : match immédiat, dynasty mode, saison, playoffs, nba all-star weekend (comprenant un match de rookies, un concours de tirs à 3 points, un concours de dunks et un match de all-star), freestyle challenge, un contre un, école de concours de dunks et entraînement individuel. Le seul mode de jeu qui a connu une amélioration est le dynasty mode qui vous propose de recruter du personnel au début de la saison. Les candidats vous contactent d'eux-mêmes en avançant leurs motivations et c'est ensuite à vous de leur proposer des contrats à différents niveaux de la hiérarchie : assistants, recruteurs ou entraîneurs. Le reste de la gestion d'une saison n'a pas changé. Malgré ce manque de révolution, le titre reste extrêmement complet puisqu'un grand nombre de règles et préférences est paramétrable, que ce soit dans le jeu ou l'organisation des compétitions.
Cette année, NBA Live est plus orienté arcade que jamais. L'apparition du freestyle superstar n'y changera rien même s'il apporte un degré de réalisme ahurissant. Pour utiliser ce dernier, il suffit d'appuyer sur 2 touches pour demander à la superstar de reproduire un mouvement qui lui est propre (homme fort, high flyer, meneur de jeu, marqueur, tireur ou stoppeur). Tous les joueurs ne possèdent pas cette capacité, les seuls concernés sont marqués par une icône. En revanche, on remarque que le jeu a perdu en fluidité, et ce, malgré un très joli moteur graphique. Même si les passes s'enchaînent rapidement, la progression des joueurs manque un peu de finesse et de décomposition. Ce défaut se remarque beaucoup moins lors de dunks puisque la possibilité de choisir sa manière de dunker, que ce soit au sol ou en l'air découle sur une reproduction des mouvements véritablement bluffante. Tout est réalisable : moulin à vent, tomahawk, double suspension, arabesque ou encore 180 degrés. Rien de tel pour enflammer le public et faire rager les défenseurs qui n'ont pas su vous contrer. Dans le jeu maintenant, on est déçu de constater que le meneur de jeu dirigé par l'IA est bien souvent le seul à prendre des initiatives, et ce quel que soit le niveau de difficulté. Le meilleur marqueur atteint alors trop régulièrement la quarantaine ou la cinquantaine de points.
Les points forts de la série sont encore et toujours au rendez-vous. Par là, je veux bien sûr tout d'abord parler de la bande-son, toujours aussi convaincante. Les commentaires d'Eric Besnard et de George Eddy sont d'une grande clarté et d'une pertinence unique. Cela est amplifié pendant les concours de dunks ou de tirs à 3 points où la paire de commentateurs excelle. De plus, le public est toujours aussi réactif et se manifeste en fonction de ce qui se passe sur le parquet. Si vous réussissez une belle série de shoots à 3 points sans essuyer le moindre échec, la foule vous acclamera plus que jamais. Graphiquement, même si l'évolution globale paraît faible par rapport à NBA Live 2005, on s'aperçoit que les visages ont été retravaillés et très soignés. Dommage en revanche que les caméras proposées ne nous permettent pas assez d'apprécier complètement les différences de gabarits, les joueurs nous donnant l'impression de se tasser au fil des épisodes. Mais la réalisation n'en est pas pour autant décevante puisque tout est réuni pour vous faire vivre de grands moments de basket dans des matchs à haute tension. Ce qu'on pourra reprocher à NBA Live 06 c'est que la série tend un peu trop à s'endormir sur ses lauriers, ne prenant plus trop de risques dans l'ajout de nouveautés et privilégiant le spectaculaire avant tout. Mais le résultat reste d'une bonne qualité, suffisante en tout cas pour satisfaire le fan de NBA.
- Graphismes16/20
Les différences se remarquent surtout lors de gros plans où l'on s'aperçoit que les visages des joueurs sont toujours plus affinés et personnalisés. On pourra juste reprocher un manque de fluidité dans l'animation, notamment lors des regroupements dans la raquette. Mais globalement, les parquets sont toujours très personnels et chaque joueur est aisément reconnaissable.
- Jouabilité15/20
Même si cette mouture a fait un pas supplémentaire vers l'arcade, il faut un bon nombre d'heures passées à l'entraînement avant de maîtriser chacun des mouvements qui nous sont proposés. Les initiés se retrouveront vite dans leur élément mais les néophytes en pâtiront davantage avant d'être capables de varier les combinaisons de jeu.
- Durée de vie16/20
Comme dans beaucoup de jeux EA Sports, on a franchement de quoi faire avant d'avoir fait le tour du jeu. Les 4 niveaux classiques de difficulté vous permettent d'apprendre à varier le jeu tout en tombant sur des adversaires de plus en plus coriaces et efficaces. En revanche, il est dommage de ne pas voir davantage de nouveautés et surtout de ne pas bénéficier d'un mode Online.
- Bande son18/20
Même constat que pour les précédentes versions, à savoir qu'on a affaire à la meilleure bande-son pour un jeu de sport collectif. Les voix d'Eric Besnard et de George Eddy sont parfaitement dans le tempo et le public ne se fait jamais oublier et réagit immédiatement à vos performances éclatantes.
- Scénario/
Le bilan est positif mais le faible nombre de nouveautés fait cruellement défaut à la franchise NBA Live. Ce ne sont finalement que quelques détails qui différencient ce volet de son aîné, même si ces derniers sont bien incorporés et fort appréciables. Les fans pourront se jeter dessus mais les hésitants devront attendre la performance de NBA 2K6 avant de faire leur choix.