Près d'un an après la sortie de l'excellent STR futuriste Warhammer 40000 : Dawn Of War, les développeurs de Relic Entertainment nous proposent un premier add-on qui tente de corriger quelque peu les faiblesses du jeu au niveau de la campagne solo et qui ajoute aussi une nouvelle race pour le plus grand bonheur des nombreux fans.
Si vous vous rappelez bien, à l'époque de la sortie du jeu original en septembre 2004, nous déplorions que la campagne solo soit un peu trop en retrait lorsqu'on la comparait au multijoueur absolument fantastique qu'offrait le soft. En effet, outre le fait qu'elle s'avérait très courte et qu'elle n'offrait pas une grande résistance aux férus de stratégie, celle-ci était en plus très répétitive (objectifs à accomplir très basiques et peu palpitants) et assez mal scénarisée. Conscients du problème, les développeurs ont donc beaucoup travaillé pour nous livrer un add-on qui soit conforme à l'attente des nombreuses personnes appréciant les belles campagnes solos, instruments idéaux pour plonger le joueur dans l'univers d'un soft. Et il y avait de quoi faire avec le riche background du jeu de plateau éponyme de Games Workshop.
Winter Assault propose donc non pas une, mais deux campagnes de six grosses missions chacune. Il y a celle du "désordre" dans laquelle vous jouerez avec les Marines du Chaos et les Orks et celle de "l'ordre" qui met en scène la Garde Impériale (la nouvelle race de cette extension sur laquelle nous reviendrons un peu plus tard) et les Eldars. Mais le plus appréciable, c'est que l'histoire qui est contée a véritablement été très travaillée et que la mise en scène est bien meilleure que dans le jeu d'origine. Il y a de nombreuses cinématiques utilisant le moteur 3D et les missions se révèlent très diversifiées. Il ne sera donc pas question de répéter le triptyque : construction de base - mise sur pied de son armée - attaque des ennemis à longueur de partie, puisque les objectifs assignés seront parfois plus subtils qu'une simple destruction de la base adverse. Le jeu fait ainsi la part belle aux unités spéciales et vous devrez apprendre à utiliser leurs compétences particulières pour vous sortir de situations parfois délicates.
Si Winter Assault dispose enfin de campagnes solos dignes de ce nom, il ajoute aussi une toute nouvelle race : la Garde Impériale. Assez différente des autres, elle est en fait destinée à un type de joueur jusque là un petit peu mis de côté par le jeu d'origine : les stratèges défensifs. Ceux qui, comme moi, apprécient de construire une base bien défendue avant de se lancer à l'assaut des adversaires et mettent un point d'honneur à défendre leurs reliques seront ravis. Certains risquent d'ailleurs de qualifier la Garde Impériale de "race tortue". Pourquoi "race tortue" ? Et bien c'est très simple. D'abord parce qu'il est un peu plus lent de se former une véritable armée avec elle, mais aussi parce qu'une fois que vous avez fortifié un point, les autres races risquent de se casser les dents sur vos véhicules et sur les puissantes tourelles de défense dont vous disposez. Une toute autre manière de jouer qui complète à merveille celles que l'on connaissait dans le jeu d'origine.
Et attention, car même si une nouvelle race fait son apparition, les quatre autres aussi ont bénéficié de quelques nouveautés. Il faut d'abord savoir que l'équilibrage entre tous les protagonistes en présence a été amélioré. Un bon point pour les modes escarmouche et multijoueur. Ensuite, chacune des anciennes races dispose d'une nouvelle unité. C'est ainsi qu'apparaissent les dragons de feu (Eldars), les aumôniers (space marines), les Bezerkers de Korne (marines du chaos) et les Nob méga-blindés (Orks). Bien sûr on peut toujours regretter que le nombre de nouvelles unités ne soit pas plus important, mais il ne faut pas oublier que Winter Assault est, tout comme son prédécesseur, destiné avant tout à être joué en multijoueur. Les développeurs ont donc voulu privilégier l'équilibrage des races au lieu de proposer tout un tas de nouvelles unités dont la plupart auraient certainement fait doublon et auraient peut-être mis en péril l'équité entre les camps. C'est un choix très respectable. Sachez enfin que cet add-on ajoute de nouvelles cartes pour les parties en escarmouche et en multijoueur. Tout cela fait de Winter Assault une bonne extension qui, même si elle ne révolutionnera pas votre façon de jouer à Warhammer 40000 : Dawn Of War, apporte assez de nouveautés pour plaire aux amateurs.
- Graphismes15/20
Le moteur graphique n'a pas changé d'un iota. Cependant, il faut bien admettre que les nouveaux environnements enneigés sont vraiment réussis et qu'il y a désormais plus de types d'objets sur les terrains (voitures, barrières...) ce qui rend les décors un peu moins vides.
- Jouabilité16/20
La prise en main ne pose aucun problème et c'est avec grand plaisir que l'on dirige ses troupes au coeur de batailles très rythmées et vraiment passionnantes tactiquement parlant.
- Durée de vie15/20
Cette extension n'ajoute qu'un seul nouveau camp : la garde impériale. Il comprend aussi quatre nouvelles unités pour les races déjà présentes dans le jeu d'origine, de nouvelles cartes pour le mode multi et enfin deux nouvelles campagnes solos. Bref, un contenu très honorable pour un add-on.
- Bande son15/20
On reste dans le ton de ce qui avait été fait dans le jeu original : la bande son est donc plutôt soignée.
- Scénario16/20
Et bien voilà ! Quand les développeurs de Relic le veulent, ils le peuvent ! Les deux campagnes de 6 missions chacune sont plus intéressantes que dans le jeu de base.
Winter Assault est un add-on dans le droite lignée de l'excellent jeu original. Disposant de deux campagnes solos enfin à la hauteur de nos attentes, il comprend en plus une nouvelle race au gameplay très typé défensif et quatre nouvelles unités pour les autres camps. Mais le coeur du jeu reste le multijoueur et celui-ci a bénéficié de quelques améliorations comme un meilleur équilibrage entre les races et de nouvelles cartes. Au final, Warhammer 40000 : Dawn of War est un titre qui, avec son add-on, est plus indispensable que jamais.