Les connaisseurs de NBA Street sur PS2 vont évoluer en terrain connu avec ce portage PSP qui reprend à la lettre les principes du jeu original. "Qu'est-ce à dire ?" demandent les incultes. Et bien des matches sauvages opposant deux équipes de 3 joueurs partis à la conquête des playgrounds les plus renommés, dans le seul but d'asseoir leur domination et leur gloire sur le monde du basket de rue. Oubliez les règles nobles qui régissent la discipline en temps normal, ici on n'en conserve qu'une seule : les 30 secondes, simplement dans le but de dynamiser la partie, partie au style très aérien puisque dans NBA Street, on décolle à 10 mètres et on plie le panier à chaque dunk. Ici, tout est question de frime et de style. Se contenter de traverser le terrain en dribblant, c'est bon pour les nases, vous, vous enfoncez les deux touches de turbo et vous commencez par faire quelques tricks. Toutes les actions du jeu peuvent être altérées par l'usage du turbo, passes, fake out et bien sûr les tirs. C'est de cette façon que vous pourrez obtenir un vrai jeu de frimeur, se tortillant dans tous les sens et mettant tout en oeuvre pour ridiculiser le joueur adverse. Jouer du trick ne sert pas qu'à jouer avec du style, cela permet également d'engranger des points que l'on pourra utiliser pour customiser son joueur personnel en lui offrant un nouveau look, de nouveaux tricks ou en upgradant ses aptitudes. Le Toucher par exemple est indispensable si vous souhaitez réaliser les tirs les plus risqués (comme un tir avec une passe à soi-même en faisant rebondir le ballon sur le panneau ou bien un fake qui consiste à faire rebondir le ballon sur la tête de l'adversaire). Avec tout ça, vous pourrez assurer sur le terrain et laminer vos adversaires avec classe dans le mode principal. Un mode qui vous fera rencontrer quantité d'adversaires et qui se trouve parsemé ça et là de quelques défis pas toujours évidents à relever.

En bon jeu d'arcade, NBA Street sait aussi bien se montrer intuitif que spectaculaire, on évolue avec facilité sur le terrain et il n'est pas nécessaire d'attendre des heures avant de pouvoir réaliser des passes de martiens et des alley hoops de cosmonautes. ce qui reste un vrai petit bonheur, à un détail prés : on peut faire nettement moins de choses que sur PS2. Pourquoi ? Et bien simplement parce que pour lancer une figure quelle qu'elle soit, il faut appuyer sur une touche ou plusieurs touches de turbo, en l'occurrence, les flips. Mais si sur PS2 on trouve 4 flips, sur PSP, il n'y en a que 2, ce qui limite énormément les possibilités de combinaisons et tronque complètement le jeu, un comble quand on sait qu'à l'origine, la variété des figures augmentait le nombre de points. Pour compenser, Showdown a recours à une astuce qui tient plus du bricolage qu'autre chose, la distinction entre une pression rapide d'une touche ou son maintien. Une solution un peu bâtarde qui ne marche qu'à moitié en cours de jeu, trop peu précise et difficile à maîtriser dans le feu de l'action. Alors bien sûr, le fun est toujours là, mais la déception aussi. On ne boudera cependant pas notre plaisir, même s'il est un peu tronqué. NBA Street dans cette version Showdown n'en reste pas moins un jeu pourvu d'un gros capital sympathie et surtout, il n'a pas encore de rude concurrence sur PSP.