Turbulents et incontrôlables, les trois rejetons de la famille Warner ne donnent aucun répit à leur entourage. Constamment, on les voit courir d'un bout à l'autre des studios de cinéma où ils habitent, toujours en quête de nouvelles idioties à faire. Mais cette fois, c'en est trop, il est temps d'agir et de leur faire comprendre qu'ils ne peuvent pas passer leur vie à semer un vent de panique derrière eux. Il est temps pour Wakko, Yakko et Dot d'assumer leurs actes et de payer pour les innombrables bêtises commises. C'est pourquoi on leur donne une chance de se rattraper. Au lieu de les enfermer dans le château d'eau qui leur sert d'abri, les producteurs passent un accord avec les trois garnements. En acceptant de tourner dans quelques films, les trois Animaniacs devraient ramasser assez d'argent et pourront donc rembourser pour tous les dégâts causés ces dernières années. Le seul problème est que le timing est serré, obligeant les tournages à se chevaucher. Du coup, ce ne sont pas trois films à la suite que les Warner vont devoir tourner, mais bien trois films en même temps ! Plus une minute à perdre, la première prise est sur le point de commencer.

Pour assurer les tournages simultanés, les frères Warner n'ont d'autres choix que de se séparer. Yakko apparaîtra dans le film de pirates, Wakko dans le film d'horreur et Dot se chargera de celui de science-fiction. Au fil des différentes scènes, le jeu alterne ainsi entre les trois univers cinématographiques. Et à raison de cinq scènes par film, on se retrouve au final avec un total de quinze niveaux à traverser. Si les ambiances et les personnages différent d'un plateau à l'autre, le but du jeu ne change pas vraiment. Après les directives lancées par le metteur en scène, il suffit d'évoluer dans la zone prédéfinie en dégommant les ennemis et en actionnant quelques leviers disposés par-ci par-là. Marrant au début, puisque bien ancré dans la folie de la série, on se lasse tout de même rapidement du principe de jeu. Alors oui, il y a effectivement des phases qui se pratiquent avec Minus et Cortex, mais ces dernières ne varient pas forcément du train-train habituel. En fait, elles ne varient même pas du tout car les deux souris évoluent dans la même aire de jeu. On sera juste limité dans notre parcours par l'incapacité des deux rongeurs à pouvoir sauter. En contrepartie, Cortex sera le seul à pouvoir utiliser certains leviers, bien trop complexes pour les autres personnages.

Finalement lassant, même à court terme, les Animaniacs version portable est aussi très inégale en ce qui concerne sa jouabilité. Tout le jeu se déroule dans des décors en vue isométrique ce qui rend les déplacements parfois pénibles, notamment lorsqu'il faut naviguer sur des plates-formes étroites. Ce système de vue se prête plutôt bien aux grands espaces où on se fiche un peu d'être précis ou pas, mais c'est une autre histoire dès qu'il s'agit d'être attentif au moindre de ses pas. Ce n'est peut-être qu'une opinion personnelle, mais je suis sûr que de nombreux joueurs partagent cet avis. Pour pallier à ce problème, la cartouche propose deux types de jouabilité (isométrique ou directe). Malheureusement, aucune ne convient parfaitement à la fois aux phases d'explorations et aux séquences de plates-formes. Techniquement, les graphismes sont strictement identiques à la version DS, c'est-à-dire qu'ils sont clairs et représentatifs de la série dont ils s'inspirent. Si l'on pouvaient se plaindre de leur pauvreté sur DS, ce problème s'estompe un peu sur GBA en raison des capacités moindres de la machine. Concernant le multijoueur, également présent ici, ne diffère pas de la version DS. Le but du jeu sera alors de s'emparer d'une couronne et de la garder précieusement le plus longtemps possible alors que l'autre joueur tentera de vous la voler. La seule différence est qu'il vous faudra deux consoles et deux cartouches pour y participer. Enfin bon, ne vous embêtez pas avec ça, car là aussi, le jeu peut amuser un moment, mais à la longue... En clair, c'est pas tip-top.