Distribuer un stand alone Ghost Recon 2, en voilà une idée qu'elle est bonne, surtout si c'est pour gratifier les joueurs d'un pack de missions travaillées et qui autorisent ce stand alone à se targuer d'avoir tout d'un grand, en solo comme en multi.
11 missions à petit prix, ça ne se refuse pas, surtout si la qualité est au rendez-vous. Si vous avez parcouru dans tous les sens Ghost Recon 2, vous trouverez vite vos marques dans Summit Strike qui n'apporte guère de changement au gameplay ou à l'IA du titre. Les principes sont donc toujours les mêmes, votre rôle est celui du leader de l'unité ghost, ce qui vous octroie la possibilité de donner quelques ordres à vos hommes en vue d'éliminer les hostiles qui pointent leur nez. Tout comme c'était le cas dans le jeu de base, on trouvera toutefois quelques missions en solitaire qui, afin de compenser l'absence de vos camarades de jeu, vous permettront d'utiliser un système de "caméra canon". Pour ceux qui n'auraient pas connu GR, il s'agit d'un système qui vous permet de braquer votre arme en tendant les bras, sans sortir votre tête délicate et fragile de sa cachette.
On ne reviendra pas sur tous les éléments du gameplay, l'intérêt de Summit Strike se trouvant surtout dans la qualité de ses cartes. Situés aux environs du Pakistan, elles offrent une variété d'environnements, aussi bien en plaines qu'en montagne, enneigés ou inondés d'une pluie diluvienne, avec un point commun qui les rassemblent : une taille assez conséquente et aucun itinéraire obligatoire à suivre. Libre à vous de choisir le chemin que vous emprunterez, ce qui rapproche un peu plus le jeu de l'esprit initial de Ghost Recon. La progression dans la pampa est lente et se doit d'être un minimum précautionneuse, même si vos alliés ont toujours une vue d'aigle qui vous permet d'identifier rapidement les menaces. Afin d'ajouter à cette liberté de mouvement, précisons que l'ordre des objectifs n'est pas imposé non plus, en dehors des cas ou l'accomplissement d'une tache en déclenche une autre puisque la plupart des maps sont à objectifs multiples, destruction, assaut, sauvetage, bref que des classiques mais toujours bien sentis et avec quelques phases délicates lorsqu'il s'agit de s'en prendre à des places fortes bien gardées. L'approche brutale sera évidemment à proscrire.
Si Summit Strike fait un très bon score en solo, il ne délaisse pas pour autant le multijoueur avec diverses variantes de modes coopératifs, dont le mode mission qui permet de jouer les cartes solo, mais également 4 autres modes spécifiques comme le Heli Hunt, inédit et qui consiste à subir les assauts de vagues d'hélicoptères. Les variantes des divers modes classiques permettent d'atteindre plus d'une vingtaine de possibilités, de quoi satisfaire tout un chacun, sur Xbox Live ou en écran splitté. Alors, heureux ?
- Graphismes16/20
On retrouve le même moteur que dans Ghost Recon 2, le résultat est donc toujours très gratifiant même si ce dernier semble plus à l'aise avec les environnements urbains que ruraux. Le rendu est de qualité et les effets météo qui viennent souvent trouble la lisibilité sont tout à fait crédible. Une fois de plus pourtant, si l'on salue l'animation des ghosts, celle des ennemis est passable.
- Jouabilité16/20
Summit Strike tourne exactement comme le jeu original, pas de surprise donc, mais les cartes sont plus ouvertes et plus grandes, offrant une expérience de jeu un peu différente, moins nerveuse et un poil plus tactique.
- Durée de vie15/20
11 missions pour un stand alone, plutôt longues qui plus est, de quoi offrir une durée de vie tout à fait honorable au titre qui embarque de surcroît un multijoueur bien rempli.
- Bande son14/20
Une bande-son curieusement moins percutante que dans Ghost Recon 2, même si elle demeure de qualité.
- Scénario/
Ghost Recon 2 : Summit Strike a le bon goût de ne pas être un simple missions pack, tournant comme un stand alone et comportant des cartes ouvertes et de grandes tailles, opposées aux missions plus linéaires du jeu base, il offre une expérience de jeu un brin différente. On apprécie.