Nina, elle est polonaise, et comme tous les polonais, y faut pas trop la chercher. Et en plus Nina, ben elle est super canon, normal puisque, pour de vrai, Nina elle est mannequin et même que son vrai nom c'est Iza Czarnecka. Oui, comme tous les polonais, elle a un nom à dormir dehors et c'est cool que pour le jeu, on l'appelle juste Nina. En effet, nous les polonais, nous aimons beaucoup utiliser des pseudonymes, en particulier quand nous sommes beaux comme des dieux. Quoi ?
Je sens bien que je vous perturbe avec mes histoires de mannequin agent secret. L'astuce, c'est que notre jeu Nina : Agent Chronicles a une particularité, son héroïne est inspirée du top model polonais au nom complexe que je ne vais pas récrire mais copier/coller grâce à la magie des raccourcis claviers : Iza Czarnecka. Enfin, en gros, disons que Iza Czarnecka (ah c'est vraiment trop bien ctrl C/ctrl V) on la voit sur la jaquette du jeu, tenant une arme avec un air plus ou moins inspiré, et ensuite dans le jeu, ses apparitions se limitent à un vague tas de pixels lorsu'on se fait tuer. Alors déjà que comme argument, avoir une héroïne mannequin c'était un peu léger, mais si en plus on la voit pas, moi je crie au scandale. Par contre, elle parle. Enfin je crois que c'est elle qu'on entend causer mais honnêtement je ne saurais l'affirmer. Toujours est-il que lorsqu'elle parle, on entend une personne à l'accent slave, s'efforcer d'imiter l'accent british et que le résultat est pour le moins amusant. Tenez, à titre d'exemple, quand Nina s'adresse au "centre" (non moi non plus je ne sais pas à qui elle parle), et bien le mot "center" est prononcé comme "Santa", soit le père Noël chez nos amis américains. Fatalement, on perd pas mal en crédibilité quand l'héroïne d'un FPS n'a de cesse de parler au Père Noël, fut-elle polonaise et sous les traits de Iza Czarnecka (je ne m'en lasse pas de ce truc).
D'ailleurs, de manière générale, la bande-son de Nina : Agent Chronicles est une jolie performance bruitiste. Les armes par exemple, sont sonorisées avec divers types de samples de pics-verts frappant sur des troncs d'arbres. Ca ou un truc dans le genre, il n'est pas évident de déterminer la source exacte du son utilisé par les développeurs. Pas plus qu'on ne saurait identifier l'espèce animale qui leur a servi de modèle pour confectionner leur intelligence artificielle. Enfin bon on ne va pas passer des lignes à parler de ça pour raconter une 192ème fois les mêmes choses au sujet des IA débiles. Vous commencez à connaître la musique et je me lasse de la jouer. De même vous savez tous qu'un FPS avec des ennemis bêtes comme des bactéries, c'est complètement nase et sans le plus petit semblant d'intérêt. A cela, ajoutez un level design fatalement pathétique et des espèces d'énigmes tellement débiles et ennuyeuses que vous laissez tout tomber alors même que le premier niveau n'est pas achevé. Oui, un jeu vraiment mauvais fait cet effet là. Et ce n'est pas le fait qu'on puisse hypnotiser les ennemis (uniquement quand la chose est prévue par un script) qui va nous extasier.
En particulier si en sus d'être mauvais il est très laid, tournant sur une vieille version du LithTech qu'on a pu voir sur Alien Vs Predator 2 ou No One Lives Forever. Ah ben oui ça date un peu, genre quelques années quoi. Mais le pire c'est que non seulement le moteur n'est pas jeune mais en plus il est utilisé par des guignols. Le résultat est donc affreux, presque choquant pour ne pas dire horrifiant. D'ailleurs, je préviens tout un chacun que s'approcher de trop près d'un mur et de la texture qui le recouvre revient à s'exposer à une violente crise de vomissement incontrôlable. Alors quoi, vous ne voulez pas vous rendre malade ? Allez jouer à autre chose.
- Graphismes4/20
Le rendu du LithTech fait vraiment pitié aujourd'hui, le jeu évoquant un bouillon de culture de pixels, de sombres miasmes polygonés. Beurk.
- Jouabilité3/20
Pas d'IA, pas de level design, pas d'intérêt. Ah, si y a Iza Czarnecka dedans. Oui donc c'est bien ce que je dis, pas d'intérêt.
- Durée de vie5/20
Tout dépend de votre endurance à la torture mais je veux bien offrir un verre à celui qui me dit avoir passé plus de 3 heures sur le jeu.
- Bande son7/20
Pas de musiques et des effets résolument pitoyables. Le doublage ne fait pas mieux, encore qu'il a pour lui d'être passablement drôle.
- Scénario/
Pff, écrire sur des daubes, au début c'est marrant, mais au bout d'un moment ça devient super lassant. On épuise son stock de méchanceté et finalement on bâcle en disant simplement que Nina : Agent Chronicles c'est super mauvais. Heureusement, je me suis trouvé un truc rigolo à faire pour me divertir pendant le test : copier/coller le nom du mannequin. Iza Czarnecka et Iza Czarnecka et encore Iza Czarnecka. Allez maintenant hop, direction le site du fan club teuton de Derrick.