Apparu à l'origine sur le net sous la forme de petits jeux gratuits en flash, Yetisports consistait à lancer un pingouin le plus loin possible à l'aide d'un Yeti armé d'une batte de baseball. Evidemment, dit comme ça, cela peut paraître assez bizarre pour ceux qui ne connaissent pas le concept, mais ce principe simple a connu un grand succès et nombreuses étaient les personnes à y jouer au boulot entre deux dossiers et à se tirer la bourre entre collègues. Idéal pour passer deux minutes. Jowood a très vite flairé la bonne affaire et a décidé de sortir le titre sous la forme d'un jeu complet. Ce fut chose faite en 2004 sur PSOne et sur PC avec Yetisports Deluxe qui a permis aux rares personnes ne disposant pas de connection internet de s'adonner aux mini-jeux disponibles online.

Bien que le titre était très fun, il faut bien avouer qu'il n'apportait pas grand-chose à ce dont on disposait gratuitement sur le net. Et puis il est vrai que payer pour un soft qui n'était en fait qu'une compilation de mini-jeux n'a rien de très excitant. Mais Jowood récidiva début 2005 et récidive encore aujourd'hui (seulement quelques mois après Yetisports World Tour) avec Artic Adventure. Ce dernier amène cependant un peu de sang neuf grâce à un nouveau moteur 3D. Bon, comme vous le voyez sur les screens, les graphismes n'ont vraiment rien d'exceptionnels mais ils ont néanmoins un petit côté "mignon" agréable. Pour ce qui est de l'ambiance sonore, elle colle tout à fait au jeu. Mention spéciale pour le thème des menus parfaitement ridicule mais qui m'a fait bien rire. Il s'agit d'une sorte de mélange entre du scat, de la dance et de la country. C'est assez bizarre mais très marrant à l'écoute.

Si la réalisation a donc été améliorée, les mini-jeux présents eux, n'ont vraiment rien de très original. Le problème aussi c'est qu'ils sont beaucoup trop peu nombreux. En fait, on en dénombre seulement cinq au total ! Et encore, certaines épreuves sont de véritables doublons. Ainsi, la séance de Snowboard et la course de half-pipe se ressemblent fortement, la seule différence étant que dans l'un, vous dirigez un pingouin et dans l'autre le yeti. De même, dans les modes "vol libre" et "vol du pingu" vous dirigez toujours un albatros sauf que dans le second vous devez lâcher un pingouin sur une cible, alors que dans le premier vous n'avez pas à le faire. Le dernier mode est celui qui se rapproche le plus du jeu original sur le net puisqu'il vous faut envoyer un pingoin le plus loin possible en le frappant avec votre batte de baseball. Petite différence cependant : il est possible de diriger le pingouin une fois qu'il est au sol pour lui faire éviter les obstacles et ramasser les bonus.

Dans ces cinq mini-jeux la prise en main est très facile car vous n'utiliserez que quelques touches du clavier. La plupart du temps le pavé directionnel et la barre espace. L'objectif est toujours le même : faire le meilleur score. Pour avoir quelques repères et vous situer par rapport à ce que font d'autres joueurs, il est possible de publier ses scores sur le net. Ca n'a pas un grand intérêt, mais ça permettra aux meilleurs d'entre-vous de pouvoir frimer. Hormis les cinq mini-jeux, jouables en solo ou même à plusieurs (à tour de rôle sur le même PC), un autre mode fait son apparition : il s'agit du "défi des 4 cases". Vous vous retrouvez sur une sorte de morpion sur lequel il faut conquérir quatre cases alignées avant son adversaire (humain ou IA). Je dis conquérir de façon volontaire, car contrairement au morpion, il ne suffit pas de cocher une case pour se l'attribuer. En fait, pour que la case vous soit octroyée, il faut réussir l'épreuve qui vous sera imposée. En guise d'épreuves on retrouvera l'un des cinq mini-jeux que nous avons décrits précédemment. Les développeurs auraient quand même pu en trouver d'autres !

Décidément, on fait toujours la même chose dans Yetisports Artic Adventure et la lassitude gagne très vite le joueur en manque de diversité. Bon bien sûr, on dispose de trois niveaux de difficulté pour chacun des jeux mais cela ne comble pas le manque d'épreuves du titre. Autre petit reproche : il est impossible de valider un choix dans les menus avec la touche Entrée : il faut utiliser le clic gauche de la souris. Peu pratique ! Au final, on se retrouve en présence d'un jeu tout ce qu'il y a de plus inintéressant. Il est vrai qu'on s'amuse cinq minutes mais après, on range très vite la boîte du jeu dans un tiroir pour ne plus la ressortir. Bref, c'est le type même de soft qui finit sa vie dans l'obscurité d'une commode ou en prenant la poussière sur une étagère.