Nouveau héros charismatique des temps modernes, Cocoto investit le monde du jeu en ayant pris Mario comme Coach de carrière. Suivant les conseils du plombier, il passe donc par la case des courses de kart, sans doute avant de se mettre à faire du golf, du tennis ou des jeux de société. Tout comme Mario, la qualité en moins.
Difficile de faire moins original qu'un Mario Kart-like. Même en y mettant de la bonne volonté. Des karts, des bonus à se lancer sur la tronche et voilà, emballez c'est pesé. Ensuite, tout est question de prise en main et de contenu, deux points sur lesquels Cocoto se plante. Côté personnages, on dénombre huit individus sortis (je pense) de l'univers de Cocoto ainsi que quatre autres débloquables au gré de nos résultats en courses. Alors premier désagrément irritant, rien ne vous indique au moment du choix quelles sont les caractéristiques de chacun, sa vitesse, l'accélération etc. Et c'est donc en jeu qu'il faudra apprendre comment nos petits amis se comportent. Poursuivons cette exploration avec les championnats au nombre de 3, de difficulté croissante et dont l'accès ne vous sera ouvert que si vous parvenez à remporter celui qui précède. Dans un élan de créativité conséquent, les développeurs ont puisé sans vergogne dans la liste des circuits déjà présents dans la version 128 bits du jeu. Un choix discutable, les tracés n'étant pas vraiment folichons, à la fois terriblement mous mais également très retors. On sera surpris dès la seconde course par la fourberie de certains virages.
Si les circuits sont une adaptation de la version consoles, le niveau technique est lui aussi représentatif de ce qu'on trouvait, étant donc proportionnellement aussi moyen sur DS que sur PS2 et GameCube. Ni moche, ni bluffant, Cocoto est un peu l'archétype du jeu fadasse, graphiquement aussi goûteux qu'une baguette sans sel. De plus, on se trouve confronté à quelques bugs de collisions de temps à autre qui, même sans être gênants, font tout de même un peu tache. Ce qui n'est par ailleurs pas le seul problème sur le plan visuel puisque la caméra, elle aussi, nous joue des tours. Mal placée, la focale a en effet tendance à offrir un angle de vue assez bancal qui n'aide en rien à l'anticipation des obstacles. Et vu que le seul autre choix de position qui vous est laissé est la vue interne, autant dire qu'on ne peut que souffrir. On se plaindra également d'une maniabilité globalement assez peu convaincante, manquant singulièrement de punch et de souplesse, ramenant le degré de fun à un niveau proche du pas-grand-chose. On décerne une petite mention au redémarrage lorsqu'on a heurté un obstacle ou fait un sortie route, la sensation de piloter une veille 2Cv est vraiment bien rendue. Si, si, bravo.
Il va de soit que le titre offre une section multijoueur dont on pourrait attendre une once de plaisir qui viendrait faire oublier les tristounettes parties en solo. On sera, là-aussi, passablement déçu par un contenu bien maigre, seulement 4 joueurs peuvent s'affronter (on en attend 8 pour Mario Kart DS) sur des modes très classiques : course simple, contre la montre, championnat et bataille. En somme, Cocoto Kart Racers, c'est pas de la balle.
- Graphismes12/20
Une 3D juste correcte secouée par quelques petits bugs épars. C'est propre, mais vraiment sans plus.
- Jouabilité10/20
Tracés sans réelles surprises, maniabilité un peu raide, caméra mal placée, pas de quoi pavoiser pour un jeu qui est loin d'offrir des sensations fortes.
- Durée de vie10/20
Avec 3 championnats très courts en solo, la durée de vie compte surtout sur le multijoueur pour se sauver la peau. Elle a tiré la mauvaise carte vu le peu d'intérêt qu'il présente.
- Bande son13/20
La plupart des musiques sont une variation du thème principal. C'est frais et printanier, ça s'écoute sans être dérangeant.
- Scénario/
Cocoto Kart Racer est un peu comme ces téléfilms du dimanche soir que l'on regarde sans les voir en attendant de s'endormir. Là on joue sans vraiment jouer à un titre qui manque autant d'originalité que de peps.