Inutile de s'attarder dans de longues présentations inutiles, pour cerner Singles, il suffit de préciser qu'il s'agit d'une version trash des Sims, uniquement recadré sous la ceinture, mettant donc en scène les problèmes de coeur des différents personnages. S'il a fallu de longues années aux Sims pour se renouveller (plus de quatre ans entre les Sims 1 et les Sims 2), Singles va bien plus vite puisque la version 2 vient tout juste d'arriver, à peine un an après la première. Et pour ceux qui se posent la question, non, il ne s'agit pas d'un add-on, mais bel et bien d'une suite, en dépit du peu d'inédit qu'on trouvera dans la boîboîte.

Tout comme le premier Singles, Singles 2 : Trio D'Enfer lorgne grav(eleuse)ment vers les plaisirs du libertinage en explorant un peu plus le sujet. Pour ce faire, on se focalise sur un trio de colocataires qui n'hésitent pas à flirter les uns avec les autres, et à chercher de nouveaux partenaires au bar du coin. Si le jeu se dédouane d'une orientation sexuelle trop poussée en permettant aussi d'entretenir des relations purement amicales, c'est quand même bien dans la chambre à coucher que tout les joueurs vont tenter de se précipiter en premier lieu. Et comment faire autrement dans la mesure où les relations ne sont définies que par trois critères dont la séduction et l'érotisme ? Bref, il ne faut pas se le cacher, Singles est une série qui parle essentiellement de sexe et qui mérite amplement son interdiction aux moins de 16 ans.

Tout nouveau dans le jeu, Singles est maintenant pourvu d'un mode histoire. Que l'on choisisse de jouer avec Josh ou Anna, le scénario sera le même. Vous vous retrouvez à emménager dans un appartement en compagnie de votre ex et d'une autre personne fort attirante (du sexe opposé à votre héros). La mise en situation est clair, vous aurez à reconquérir le coeur de votre bien aimé(e) tout en essayant une approche auprès de la troisième personne. Bien plus dirigiste que le mode traditionnel (également présent), le mode histoire vous donne régulièrement des objectifs à remplir. Tant que vous n'y répondrez pas, le scénario n'avancera pas. Cette option est une bonne manière de débuter dans le jeu car elle vous fixe d'entrée des buts à atteindre. Cela vous familiarisera autant avec l'interface, assez simple à prendre en main, qu'avec les mécaniques de jeu, tout aussi simples. Peut-être même trop simples dans la mesure où les personnalités sont assez simples à cerner et qu'il suffit d'un peu de jugeotte pour "manipuler" son entourage comme on le veut. Pour ce qui est du mode libre, c'est la même chose, sauf qu'on n'est plus fixé sur des rails. On fait vivre ses trois locataires sans rendre de compte à personne, et point barre.

Comme avant, il faut veiller à ce que nos colocs restent en bonne santé. Il faut les faire se laver, manger, se distraire. Il faut également meubler correctement leur appartement afin qu'ils s'y sentent bien et qu'ils puissent inviter des amis faire la fête ou visiter l'envers de la couette. Bref, à part avoir inclus un triangle amoureux et introduit la notion de jalousie entre les personnes, il y a peu de changements entre le premier volet et sa suite. On prêterait même à Trio d'Enfer un faux air d'add-on déguisé, impression renforcée par le casting de personnages quasi-identiques à ceux du jeu original. A noter qu'il n'est pas possible de créer son propre avatar, il faut obligatoirement le choisir parmi les quelques personnages prédéfinis. Bon, c'est vrai que graphiquement, les personnages sont plutôt détaillés et qu'on peut zoomer assez près pour admirer les expressions faciales. Mais face aux Sims 2 profitant d'un look plus inspiré cartoon, et d'une animation sans faille, il n'y pas vraiment photo.

Tiens puisqu'on parle de photo, une option permet de figer l'image afin de prendre quelques clichés. Plus fort, tels des mannequins Océdar, on pourra manipuler chaque protagoniste de la scène pour que la photo soit exactement comme souhaitée. En faisant bouger les membres, la position de la tête, des mains, des pieds et même la direction du regard ou l'expression du visage, nos "singlés" prennent les poses qu'on leur impose, aussi ridicules soient-elles. J'imagine déjà les clichés que certains s'amuseront à faire... Au final, pas grand chose de neuf pour Singles 2 si ce n'est un contenu plus poussé pour encore plus d'interactions et de relations (poussées ou pas). Une question reste en suspens : comment s'appelera le troisième volet ? Singles 3 : 'Touze à la douzaine ?