Pour pouvoir accomplir le rêve de notre chère Monica, il va falloir réussir toute une série d'épreuves. En fait, le jeu est divisé en chapitres. Pour progresser et passer d'un chapitre à l'autre, il faut participer à de activités dans lesquelles vous gagnerez un certain nombre de points selon vos performances. Les épreuves ont évidemment toujours un lien avec l'univers équestre. On dirige en effet Monica dans un centre équestre et un dé s'affiche lorsqu'on arrive devant une activité. Au début, cela consiste à nettoyer des box en cliquant sur une fourche puis sur le crottin, à aider à ranger des bottes de paille, à mettre de l'ordre dans un casier... Peu à peu, on engrange des points (quitte à refaire la même épreuve plusieurs fois pour améliorer son classement) et on peut passer au chapitre suivant.

Une activité qui ressemble beaucoup à celles présentes dans les Alexandra Ledermann c'est l'entretien du cheval. Il faut en effet prendre une brosse, un peigne et agiter la souris sur le corps de la bête pour la débarrasser de ses impuretés et lisser sa crinière. Ce qui est marrant, c'est que comme dans le jeu d'Ubisoft, le cheval est de profil si bien qu'on ne nettoie qu'un côté de l'animal. Les développeurs auraient quand même pu mettre une icône pour permettre de retourner le cheval, parce qu'en l'état la situation est tout de même risible. Mais bon, passons et parlons plutôt de ce qui vous intéresse certainement le plus : monter les chevaux. Cela se fait tout d'abord par le biais de petits entraînements. Il faut d'abord apprendre à amadouer Eclair, un cheval assez capricieux qui fera tout pour vous désarçonner en remuant façon rodéo. Pour rester en selle, il faudra appuyer sur les touches gauche et droite pour tenter de faire rester le curseur (qui bouge) dans la zone verte.

Hormis cette épreuve, le jeu contient aussi des courses et des courses d'obstacles dans lesquelles il faut appuyer sur la barre espace pour faire prendre de l'élan au cheval. Une jauge apparaît alors au bas de l'écran. Plus vous laissez la touche espace appuyée, plus la jauge se remplit et plus le saut de votre cheval sera efficace. Tout le challenge consiste donc à appuyer au bon moment sur cette barre (pas trop tôt avant l'obstacle ni trop tard) et à relâcher lorsque le curseur est au maximum. Ce système s'avère hélas assez peu précis et on a souvent un peu de mal à percevoir les distances. Il arrive donc très souvent que l'on fasse tomber des haies à cause d'un saut trop hâtif ou à l'inverse trop tardif.

Mais la grande différence avec Alexandra Ledermann, c'est le fait que les personnages que vous croisez dans le centre équestre vous posent parfois des questions à choix multiples ayant trait à l'univers des chevaux. Au départ, les questions s'avèrent faciles mais se corsent drôlement par la suite. Si vous faites un peu d'équitation vous n'aurez cependant aucun mal à y répondre. Le problème dans Pony Girl, c'est qu'au final on est toujours obligé de faire des allers-retours pour discuter avec les personnes. Et quand on sait qu'il n'y a aucun moyen de courir, on voit tout de suite que l'aspect rébarbatif du jeu en découragera plus d'un. Dommage qu'on ne puisse pas directement cliquer sur la carte pour se "téléporter" à l'endroit voulu. Autre problème, le jeu est très linéaire. La liberté d'action est inexistante et vous ne pourrez visiter de nouveaux décors que lorsque vous aurez accompli certaines activités. En effet, avant cela un mur invisible vous empêchera d'avancer.

Cette linéarité s'accompagne hélas d'une durée de vie assez faible. On arrive en effet à accomplir toutes les tâches et à gagner toutes les médailles en environ 5 heures. Autre point faible du jeu, sa réalisation. Comme vous pouvez le voir sur les captures d'écran le jeu n'est pas très beau. La résolution est bloquée à 640x480, les décors sont souvent constitués de simples sprites en 2D et les personnages sont loin d'être très bien modélisés. Ce dépouillement a cependant certainement une raison : c'est de pouvoir toucher un plus large public car le jeu tourne sur des configurations très modestes. Cependant, voir de tels graphismes en 2005 ça choque un peu. Au final, on se retrouve en présence d'un jeu qui n'est pas des plus convaincants, mais qui pourtant pourra plaire à un certain public car les softs de ce type sont vraiment très rares. Si vous êtes passionné par les chevaux et que vous n'êtes pas trop exigeant sur la qualité de vos jeux, alors pourquoi pas.