Accompagnant avec force la sortie du long métrage d'animation, Vivendi Universal inonde nos consoles de son adaptation vidéoludique de Robots dans l'espoir de satisfaire ceux qui auront suffisamment apprécié le film pour désirer poursuivre l'aventure Robots. N'ayant pas vu le film en question, je ne me permettrais pas de vous le déconseiller, mais tout ce que je peux vous dire c'est que le jeu ne donne pas vraiment envie de le voir. M'est avis que la trame visiblement assez classique de Robots et sa galerie de personnages pas vraiment charismatiques ne sont pas à la hauteur de l'efficacité de l'Age de Glace. Mais là encore je peux très bien me fourvoyer. Contentons-nous donc de ce que nous avons sous les yeux, à savoir le jeu.

Dans le but d'éviter le recyclage au peuple des robots, Rodney Copperbottom, un jeune inventeur de génie, quitte le cocon familial et rejoint le gang des Rusties, des robots complètement démodés, afin de neutraliser le terrible Ratchet. Voilà résumé de façon très brève le scénario du jeu, et c'est tout ce que vous aurez besoin de savoir en commençant l'aventure. Attiré par l'immensité de la ville et impatient de retrouver son idole Bigweld, Rodney et son ami Wonderbot sont très vite confrontés à de sérieux problèmes. La société Bigweld est à présent dirigée par un certain Ratchet et son armée de robots maléfiques. Nous avons donc le héros, le petit compagnon insolite, la victime et les méchants de l'histoire. Le jeu peut à présent véritablement commencer.

Résolument plate-forme dans l'âme, Robots rejoint vite les innombrables titres du genre en 3D où action alterne avec précision. Des sauts, vous en ferez à la pelle dans Robots, au point d'en avoir la nausée. Il faut dire que la caméra a affreusement tendance à bloquer dès qu'on se rapproche un peu du personnage, et la maniabilité manque atrocement de précision, ce qui ne facilite pas les choses. Le jeu n'est pas dur, il est juste déroutant. Répéter les mêmes séquences d'action plusieurs fois de suite pour pallier les lacunes de gameplay n'a rien de franchement passionnant, et c'est encore pire lorsqu'on constate qu'il s'agit toujours de faire la même chose. Confuse, la progression se contente de nous balader dans une succession de zones dont on ne peut sortir qu'une fois un certain nombre d'objets réunis. Ca va une fois, deux fois, mais au bout d'un moment ça commence à faire beaucoup.

Pour se défendre, Rodney dispose d'une clé à molettes bien utile lorsqu'il s'agit de démonter les robots ennemis au corps à corps. Les enchaînements sont basiques et extrêmement limités, ce qui fait qu'on ne retire aucun plaisir à se battre. Parfois, il est nécessaire de recourir au projette-machins pour atteindre des cibles à distance, mais il est effarant de voir à quel point l'utilisation des tirs s'avère peu précise. On est donc nécessairement obligé de se rabattre sur le tir en vue subjective, du moins lorsque nos adversaires nous en laissent le temps. Au fur et à mesure de sa progression, Rodney acquiert également divers gadgets évolutifs, comme le rayon d'énergie ou le brouilleur. Cela dit, ça ne change rien au fait que l'on ne s'amuse guère. Notez qu'on peut aussi fabriquer de nouvelles inventions en réunissant des morceaux de plans schématiques, et même prendre le contrôle de Wonderbot, le petit allié du héros. Avec une vue d'ensemble du titre, on se rend bien compte qu'on retrouve les mêmes combines tout au long du jeu : des tremplins à activer à l'aide d'un double-saut, des interrupteurs qui activent différents mécanismes, des caisses qui renferment des boulons, et des robots au comportement très prévisible. Robots déçoit beaucoup et n'atteint pas le niveau que l'on est en droit d'attendre de la part d'un titre à licence.