Le jeu de baston le plus sexy de la planète 2D revient dans une version encore plus rock'n roll qui fera exulter de bonheur de nombreux fans. Les nouveautés sont là, en nombre et prêtes à séduire n'importe quel joueur qui passe. Let's rock !
Sans doute la série la plus aboutie graphiquement, en tout cas celle avec le design le plus léché, Guilty Gear n'est pas seulement un délice pour les yeux, c'est aussi un poids lourd du jeu de combats en 2D. Malgré le peu d'épisodes sortis à ce jour, la série est parvenu à imposer son gameplay nerveux au sein de la communauté bastonique (ou bastonophile, suivant la région). Afin de ravir tout ce beau monde, Sammy, le gentil développeur à qui l'on doit Guilty Gear, n'est pas venu les mains vides, et a truffé son nouveau bébé de savoureuses surprises qui se dévoilent une à une. Avant même d'être introduit à A.B.A, le nouveau personnage, notre oeil est d'emblée attiré par trois sections du menu principal. La première est un atelier qui n'a d'autre but que de personnaliser la troupe des combattants en modifiant leur couleur dominante. Ca ne sert à rien, mais c'est bien d'y avoir pensé.
La seconde option est nettement plus intéressante car il s'agit d'y découvrir une espèce de savant fou en train de traficoter un robot. Le but de ce mode, baptisé RK2 Factory, est d'entraîner ledit robot à se battre. Cela passera essentiellement par l'achat de nouvelles techniques en monnayant les points qu'on aura durement gagnés à la force de ses... poings dans le mode principal. Le principe est sympa, il nous pousse réellement à se donner à fond pour payer au pauvre robot de quoi se défendre. La dernière surprise de GG Isuka est un tout nouveau mode qui rappelle fortement les vieux beat'em all, époque Final Fight, puisqu'il faut y affronter des vagues successives d'ennemis, tout en progressant dans des niveaux bidimensionnels. La prise en main ne change pas vraiment du mode classique, mais le nombre d'ennemis, bien plus important, complique légèrement la tâche. Sachez tout de même qu'on nous donne plusieurs vies pour arriver au bout des niveaux, ce qui n'est pas négligeable vu la difficulté de la chose.
Le coeur de Guilty Gear Isuka se trouve concentré dans le mode principal, véritable temple de la baston où 22 combattants se sont donnés rendez-vous. On reconnaît la plupart des têtes (Sol, Anji, May, Potekim, Baiken, Faust...) mais une petite nouvelle semble avoir fait son apparition, il s'agit de A.B.A, une jeune femme enchaînée à une immense clé qui lui sert de hache. Parfaitement dans le ton de ses camarades de jeu, A.B.A profite d'un design très réussi qui laisse paraître un certain mystère sur son passé. Tout ce que l'on sait sur elle, c'est qu'elle a réussi à s'évader du laboratoire de son créateur, et qu'elle cherche depuis un autre corps artificiel comme le sien pour se débarrasser de la clé. Si A.B.A peut paraître assez lente en tant que personnage de jeu, elle n'en demeure pas moins très puissante. Elle a, par exemple, la possibilité de transformer sa clé en arme destructrice, mais devra accepter en contrepartie de perdre de l'énergie à chaque attaque. Le fait est que l'arme se nourrit du sang de sa partenaire. Ceci expliquant cela.
Pour se qui est du jeu en lui-même, il y a là aussi quelques nouveautés. Dorénavant, votre personnage ne se tournera plus systématiquement vers son adversaire. Il faudra lui demander de le faire au moyen de la touche R1. Si cela peut ajouter quelques problèmes dans les premières parties, tout va mieux par là suite. On pourrait se demander pourquoi cette subite envie de modifier la position des personnages ? C'est tout simple en fait. C'est "juste" parce que Guilty Gear Isuka introduit des combats pouvant aller jusqu'à 4 personnages (chacun pour soi, 2 contre 2 ou 3 contre 1). Du coup, il faut pouvoir parer à chaque attaque, et donc pouvoir se tourner à volonté pour faire face à l'ennemi souhaité. Notez qu'il n'y a pas systématiquement 4 persos à l'écran, généralement on reste à 2, mais à tout moment un ami peut décider de rejoindre la partie. Je ne vous cacherai pas que c'est un peu le bordel quand on décide de jouer à 4. Les sprites ont beau être de tailles respectables, l'action est vraiment confuse. Les combos s'enchaînent de toutes part, ne laissant guère d'alternatives au pauvre malheureux encerclé de se laisser faire jusqu'à la fin du match. On préfère donc adopter la configuration classique du face à face pour jouir à fond de ce nouvel épisode. On vous reparle de tout ça fin juin, à la sortie du jeu.