Avant de commencer, un petit rappel s'impose pour préciser ce que défini vraiment le terme de Moto GP. Il s'agit en fait du plus grand championnat de courses de motos au monde. D'ailleurs, sa véritable appellation est "Road Racing World Championship Grand Prix", mais tout le monde dit Moto GP pour d'évidentes raisons de simplification. Le jeu Moto GP 4 reprend donc cette licence pour nous proposer tous les circuits de la saison 2004 (avec entre autres celui du Mans ou d'Estoril) mais aussi les vrais noms des pilotes qui y participent. On voit d'ailleurs tout de suite que près de 70 pilotes ont été ajoutés si on compare ce dernier titre à son prédécesseur.

Mais l'un des ajouts du jeu concerne les motos elles-mêmes puisqu'il est désormais possible, et ce pour la première fois dans un jeu estampillé Moto GP, de piloter trois catégories de bolides : les 125 CC, les 250 CC et bien sûr, la catégorie reine, la classe Moto GP (il s'agit en fait de 1000 CC équipées d'un moteur quatre temps). Outre les véritables pilotes de ces engins, on retrouve aussi avec plaisir les écuries des différentes disciplines (Honda, Yamaha...). Les machines disposent en outre de performances semblables à celles de la réalité : certaines ont une meilleure accélération, d'autres une meilleure vitesse de pointe, d'autres ont une tenue de route assez étrange... Chacun pourra donc trouver son bonheur parmi les véhicules proposés.

Côté modes de jeu, Moto GP 4 est bien fourni. En dehors des classiques course simple et contre-la-montre, on retrouve un intéressant mode multijoueur qui permet à respectivement 4 personnes de s'affronter en écran splitté (8 en LAN) sur des courses simples ou même sur des championnats personnalisés. On retrouve aussi un mode plus original : le mode challenge. Dans celui-ci, il faut accomplir différents petits objectifs. Autre nouveauté de ce quatrième volet, un mode entraînement fait son apparition. Il permet d'apprendre tous les rudiments du pilotage de ces engins. Mais le gros morceau du jeu, c'est évidemment le mode saison qui reprend toutes les circuits de la saison 2004 et dans lequel vous tenterez de devenir le champion du monde de votre catégorie.

Mais pour arriver à un tel résultat, il faut évidemment bien régler sa moto. Que ceux qui ne connaissent rien en mécanique se rassurent, cela reste très accessible et les données à vérifier sont assez limitées car Moto GP 4 est loin d'être une véritable simulation. Le jeu lorgne en effet beaucoup sur l'arcade. En fait, on peut régler le degré de réalisme du jeu via quelques options comme la présence ou non d'aide au freinage (qui ralenti la moto à votre place à l'approche des virages) et l'activation ou non du mode simulation (qui accroît la difficulté car les motos sont alors plus enclines à tomber lors des gros changement de rapport ou lorsque vous flirtez avec l'herbe ou le sable du bas-côté). Globalement, Moto GP 4 reste un jeu d'arcade agrémenté d'une pointe de simulation. D'ailleurs, on peut aussi s'en rendre compte lorsqu'on voit que les dégâts ne sont pas pris en charge et que l'on ne peut pas entrer dans les stands (du moins dans la version preview que nous avons essayé).

A la fin de chaque course du mode saison, votre directeur sportif vous donne son avis sur votre performance. Avis qui varie selon les objectifs de votre écurie : les grandes marques habituées aux victoires seront plus exigeantes que les écuries plus modestes et c'est bien normal. En outre, il vous faudra parfois essayer de nouvelles pièces pour votre moto car celles-ci ne seront pas montées d'office sans que vous ne les ayez testées. Ces phases de tests sont très courtes et durent généralement moins d'une minute. Il s'agit par exemple de pousser un nouveau moteur à fond pour voir s'il peut atteindre une certaine vitesse... Si le test est concluant, vous disposerez de la nouvelle pièce pour la course suivante, sinon, vous ferez toujours avec l'ancienne. Le fait que le directeur vous donne son avis et que l'on puisse essayer les pièces donne un petit côté scénarisé aux parties qui est loin d'être désagréable, mais on reste cependant très loin d'un TOCA sur ce point. Ce n'est d'ailleurs pas le but recherché. Ici, c'est la course elle-même qui est privilégiée et non les à côtés. D'ailleurs, la conduite est assez agréable et on s'amuse dès les premières minutes de jeu. Bref, ce titre semble être dans la droite lignée de ses prédécesseurs et cette prise de contact fut plutôt convaincante. Reste à confirmer tout cela dans le test en espérant que les quelques bémols que l'on peut déjà émettre (impossibilité de lancer une nouvelle saison sans effacer l'ancienne, pas de gestion des dégâts) ne soient que des mauvais souvenirs.