Les shoots spatiaux et les PC ça a toujours été une grande histoire d'amour. De la série des X-Wing qui procure encore aujourd'hui des frissons aux amateurs de tous bords à l'excellent Starlancer ou un peu plus récemment à Freelancer, les jeux du genre ont bien souvent connu un grand succès et il était donc normal qu'MC2 s'engouffre dans la brèche en éditant Project Freedom.
Dans ce titre, ne cherchez pas une once de simulation c'est de l'arcade pure et dure. En effet, vous pouvez prendre en main votre vaisseau en moins de 2 minutes chrono. Et ce, pour une bonne et simple raison : tout se fait à la souris ! Le gameplay n'est d'ailleurs pas sans rappeler Freelancer : on dirige son vaisseau en bougeant la souris, on tire en faisant un clic gauche et on envoie les missiles avec un clic droit. Simple et efficace. On a accès à une vue interne et à une vue externe du vaisseau qui s'avèrent être très jouables aussi bien l'une que l'autre. Le jeu se déroule par un système de missions : chacune d'entre-elles dure une dizaine de minutes et comprend un objectif principal qui peut aller de la protection d'un convoi qui se fait attaquer à la destruction totale d'une base ennemie. Tout cela n'est certes pas très original, mais on doit bien admettre que c'est vraiment défoulant.
Défoulant. Le mot est lâché. C'est certainement le terme qui caractérise le mieux Project Freedom qui, au même titre que la série des Colony Wars sur PSOne entraîne le joueur dans une action nerveuse non-stop. Bon d'accord, le tout offre nettement moins de possibilités que dans Freelancer où on bénéficiait d'une grande liberté d'action : on pouvait naviguer librement dans l'espace, faire des livraisons pour se faire un peu d'argent... Ici, tout est linéaire : les missions s'enchaînent de façon traditionnelle : une fois que vous en avez terminé une, l'écran de présentation de la suivante s'affiche et ainsi de suite. Si d'aucuns regretteront cet aspect, il faut se rappeler que l'ambition de Project Freedom est juste de distraire le joueur en le défoulant. Zéro réflexion, zéro prise de tête voilà quel est le parti pris du titre de City Interactive.
Côté scénario, les développeurs n'ont pas fait d'énormes efforts d'imagination, c'est le moins que l'on puisse dire. Vous incarnez un pilote de la corporation Project Freedom et vous allez devoir défendre votre employeur contre les menaces que constituent les autres corporations, mais pas seulement puisque des ennemis encore plus dangereux existent. D'ailleurs, vous ne resterez pas toujours dans le système solaire puisque l'histoire prévoit quelques escapades par des portails dimensionnels qui vous emmèneront très, mais alors très loin, dans d'autres galaxies. N'en disons pas plus sur le scénario qui réserve tout de même quelques rebondissements intéressants. A mesure que vous avancerez dans les 21 missions du jeu, votre vaisseau disposera d'équipements plus perfectionnés tels que de nouveaux blindages ou de nouvelles armes.
Le moteur graphique du jeu est quant à lui très loin d'être ridicule et propose quelques décors et effets très agréables à l'oeil. On apprécie surtout la diversité qui est bien présente car outre les combats spatiaux, il arrive que les missions se déroulent à la surface des planètes. Hélas, la liberté d'action est là encore assez limitée et on reste enfermé dans un périmètre clôturé par une sorte de mur invisible. C'est dommage mais c'est loin d'être un défaut rédhibitoire puisque c'est surtout l'aspect shoot qui fait tout l'intérêt du titre. Grâce à sa jouabilité très intuitive, Project Freedom risque bien de trouver son public car je dois avouer que j'ai pris un certain plaisir à tirer sur des vaisseaux ennemis et à détruire des bases adverses. Reste à voir si l'aspect répétitif de la chose ne risque pas de gâcher un peu le tableau. Réponse lors du test.