L'agent Sam Fisher n'a plus qu'un mois avant de reprendre le terrain. Préparé comme jamais, il nous entraîne dans ses missions avec la seule consigne de le suivre le plus discrètement possible afin de ne pas le gêner dans ses opérations. Mettez votre cagoule noire, on part sans traîner.
Ah on peut dire qu'il tient une grande forme le père Fisher ! Depuis ses grands débuts en 2002, c'est la troisième fois qu'il nous emmène en missions et qu'il nous démontre qu'il est bien l'homme des situations désespérées. Toujours au service de la NSA pour qui il travaille, Fisher est toujours celui qui est envoyé sur le terrain pour régler les conflits internationaux sur le point de déraper. Avec ses aptitudes naturelles à la discrétion et sa panoplie de gadgets à rendre jaloux un Pif sur le retour, il est le seul à pouvoir s'infiltrer jusque dans les bases ennemies pour remplir les objectifs qu'on lui donne. Alors vous pensez bien que lorsqu'un virus informatique attaque les places boursières japonaises et américaines, et que la Corée du Nord décide d'envahir son voisin du sud, la NSA n'envoie pas n'importe quel crotale venu, mais fait appel à Fisher, le seul qui puisse mettre un terme à cette situation de crise. Bon, vous connaissez la chanson, Sam arrive sur les lieux, joue à cache-cache avec les gardes et avance petit à petit vers l'objectif que lui dicte son patron dans l'oreillette. Splinter Cell : Chaos Theory ne bouleverse pas cette règle, mais annonce la couleur : l'expérience sera plus poussée que dans les deux volets précédents. Force est de constater qu'effectivement le trip est plus intense, plus riche, plus exigeant aussi, mais ô combien plus jouissif !
On ne peut pas dire que les joueurs de Splinter 1 et 2 vont être déboulonnés en découvrant Chaos Theory, mais ils seront sans doute surpris par l'IA plus poussée des gardes en face qui réagiront au moindre bruit, aussi minime soit-il. J'ai ainsi été repéré par le simple zoom de mon fusil à lunettes ! Incroyable ! Avec une telle ouïe, il devient bien plus délicat de se débarrasser d'eux et de les mener en bateau pour mieux les tuer. Même la tactique qui convient de les attirer dans un coin grâce à un bruit ou un objet quelconque est plus difficile à mettre en place. D'une part, les gardes en alerte sont extrêmement prudents, d'autre part, ils ne se déplacent pas forcément aux endroits d'où vient le bruit. Ils peuvent parfois chercher la source du bruit en partant dans la direction opposée s'il s'agit d'un objet qu'on aura lancé. Bref, depuis la dernière fois, les gardes sont bien plus malins, ils ne servent plus de simple distraction pour Sam, mais de réels dangers s'ils ne font pas attention à eux.
En plus de tous ses gadgets déjà connus dont ses lunettes de vision infra-rouge, thermique et électronique, son brouilleur de caméra, Sam a désormais dans son attirail un couteau. Oui, oui, vous avez bien lu, un simple couteau. Mine de rien, cette lame est d'une grande utilité pour la nouvelle mission de Fisher. A tel point qu'on se demande encore comment il a fait pour s'en passer pendant tout ce temps. Le couteau a divers usages possibles. S'il pourra couper délicatement des surfaces souples telles que des toiles ou des plastiques qui barrent le chemin, il prendra tout son sens dans le combat rapproché. Ne refusant plus le contact, Sam peut aussi bien aller trouver ses ennemis pour les planter en traître ou bien ne se servir du couteau qu'en cas de défense. Il sera en effet plus rapide de sortir la lame plutôt qu'une arme à feu. Si la campagne solo a bénéficié de plusieurs améliorations de ce type, c'est du côté du multi qu'on trouve pourtant le plus de nouveautés.
Vous vous souvenez du mode multi de Pandora Tomorrow ? Très bien. Alors sachez que ce mode versus est toujours d'actualité, lui qui fait s'affronter deux équipes à l'équipement aussi différent que complémentaire. Night google et combinaisons d'invisibilité pour les uns, détecteur de mouvements et de fréquences cardiaques pour les autres. Tout ça on connaît déjà. Par contre, ce qu'on ne connaît moins, c'est le mode coopératif qui fait son apparition avec Chaos Theory. Comme son nom l'indique, il s'agit d'évoluer conjointement avec un ami sur des maps expressément prévues à cet effet. Il ne s'agira pas seulement d'attaquer à deux, mais bel et bien d'agir comme un binôme soudé et efficace. Faire la courte échelle à son équipier, le hisser sur un toit, ou le projeter pour l'aider à franchir un obstacle ne sont que quelques-unes des interactions possibles. Beaucoup de l'aspect coopératif passe aussi par la voix. Via le headset de la console ou simplement à haute voix, la communication tient d'ailleurs une part importante dans la réussite d'une mission. Mais attention, car si votre équipier peut vous entendre dans son casque, les ennemis pourront aussi vous entendre parler. La plus grande discrétion est donc de mise, les chuchotements vivement recommandés. Le Xbox Live est d'ailleurs judicieusement mis à contribution pour autoriser les parties online en coop. Toutes semble donc mis en place pour faire de Splinter Cell Chaos Theory le meilleur épisode de la série. Oui, oui, ce n'est qu'une preview, mais à ce niveau-là, il n'y a pas de doute possible, Splinter 3 surpasse ses deux aînés. Une performance que vous pourrez juger dès le 31 mars puisque c'est à cette date que Sam nous expliquera la théorie du chaos.