Destiné à tous ceux qui suivent assidûment la nouvelle série des Power Rangers, Dino Tonnerre, le jeu, vous invite à participer activement au quotidien de ces justiciers en collants fluo qui sauvent le monde à longueur de journée. Vous rêviez de monter à bord de ces mastodontes de métal que sont les DinoZords ? C'est maintenant possible grâce à THQ.
Parce que personne n'a eu le courage de lui dire qu'il était fou à lier, le savant Mesogog s'est mis en tête de faire régresser l'humanité en ramenant le monde à l'ère jurassique. Mis au courant des plans de conquête de leur ennemi par le Dr.Oliver, les Power Rangers se dressent une fois de plus contre les forces du mal pour préserver la paix sur Terre. Suivant de près la trame de la nouvelle série TV, Power Rangers : Dino Tonnerre s'inscrit dans la lignée de ces jeux d'action insipides qui vous donnent envie de bâiller dès les premières minutes. Non pas qu'on s'attendait à un grand jeu de la part d'une adaptation de licence destinée aux plus jeunes, mais on peut quand même avoir une pensée pour le gosse de 6 ans qui devra se contenter d'un produit aussi terne.
Ce qui surprend le plus dans un premier temps, c'est l'absence des Power Rangers. A l'inverse de l'épisode GBA où l'on contrôle ces derniers pendant la quasi-totalité du jeu, on ne joue ici qu'avec les monstres de métal que sont les DinoZords. Le fait que les Power Rangers n'apparaissent que pendant les cinématiques pourra en frustrer plus d'un dans la mesure où une alternance entre les personnages et leurs méchas aurait pu justement renouveler agréablement la progression. Au lieu de ça, le joueur n'affronte que des créatures mécaniques aux commandes des dinosaures robots bien connus des amateurs de la série. Heureusement, ces derniers sont assez nombreux puisqu'on aura la chance d'en découvrir 18 au total, dont 6 principaux.
Une fois passées les dix premières missions qui font plus office de tutorial qu'autre chose, on se retrouve avec la possibilité d'alterner à tout moment entre plusieurs méchas. Correspondant respectivement aux Rangers rouge, bleu et jaune, le TyrannoZord, le TriceraZord et le PteraZord sont les trois premiers robots que l'on vous permettra de diriger. Tous ont évidemment des caractéristiques diverses en termes de saut, de puissance de frappe ou de manière d'évoluer, d'où l'intérêt de passer de l'un à l'autre régulièrement. De plus, on peut jouer sur le fait qu'ils ont tous une jauge de vie individuelle pour répartir équitablement les dommages reçus. Par la suite, on accède à davantage de possibilités par l'intermédiaire des autres DinoZords qui entrent en jeu dans les missions supérieures. Enfin, il faut également rajouter la présence du BrachioZord du Ranger noir que l'on doit escorter à plusieurs reprises jusqu'à un endroit donné.
Présenté ainsi, le jeu peut presque sembler convenable, mais ça n'est pas le cas dans la pratique. D'abord, les contrôles de jeu ont été pensés de façon étrange puisque la caméra pivote dès qu'on change de direction, ce qui rend obsolète la gestion des caméras avec le stick droit. Un problème qui complique inutilement les déplacements et qui demande plusieurs minutes avant qu'on commence vraiment à ne plus se focaliser là-dessus. De toute manière, ce ne sont pas les défauts qui manquent puisque, outre une réalisation bâclée, on ne peut pas dire que les missions parviennent à nous tenir en haleine. Sur les 50 missions qui nous sont proposées, les dix premières se terminent en 30 secondes et les autres en moins de deux minutes. On vous demandera généralement de détruire des cibles indiquées à des emplacements précis avant de rejoindre un point de ralliement pour passer à la prochaine mission. Le seul intérêt est de pouvoir les mener à bien assez librement en alternant entre ses DinoZords comme on le désire. Maintenant, je ne vous cacherai pas que le plaisir de jeu est inexistant et que ce ne sont pas les quelques affrontements entre MegaZords qui y changent quoi que ce soit. De plus, la facilité déconcertante des missions proposées ne donne aucunement envie de se remotiver.
Un détour par le menu principal révèle cependant un autre mode de jeu intitulé Power Partie qu'il ne tiendra qu'à vous de compléter en avançant dans le scénario principal. Il s'agit en fait de défis qui font intervenir les 18 DinoZords dans les environnements que vous avez découverts dans le mode scénario. Certains vous demandent de suivre un parcours en temps limité et d'autres d'éliminer un maximum de cibles hostiles présentes dans les environnements. Autant dire que certains d'entre eux sont presque plus intéressants que les missions principales, sans pour autant avoir envie de les reprendre une fois réussis. En bonus, vous aurez droit aux modèles 3D des différents Zords, aux musiques du jeu et aux vidéos des Power Rangers. De quoi se consoler d'avoir eu la mauvaise idée de se procurer le jeu.
- Graphismes9/20
C'est tout à fait le type de réalisation à laquelle je m'attendais pour ce jeu. Une 3D pauvre, des textures ternes, des décors vides et des animations ratées. Pas de surprise donc.
- Jouabilité11/20
Quelle idée de relier les mouvements de caméras aux déplacements des personnages ! Le moindre mouvement fait pivoter l'angle de vue, ce qui complique inutilement la progression et rend obsolète la gestion des caméras avec le stick droit. La seule bonne idée est de pouvoir alterner librement entre plusieurs méchas.
- Durée de vie10/20
Les missions sont beaucoup trop courtes et se ressemblent toutes, ce qui fait qu'on arrive rapidement au bout de la cinquantaine proposée. Le mode Power Partie ne devrait pas vous prendre beaucoup de temps non plus.
- Bande son10/20
Bizarrement, la bande-son parvient à ne pas trop attirer l'attention sur elle, ce qui évite de s'attarder trop longtemps sur les musiques quelconques et les voix anglaises du jeu.
- Scénario6/20
Qu'attendre d'une adaptation des Power Rangers en termes de scénario ? Pas grand-chose, vous avez raison, et vous n'allez pas être déçu.
Compte tenu de la piètre performance réalisée par cette version consoles de Power Rangers : Dino Tonnerre, il faut croire que les développeurs n'ont guère été inspirés par la série. L'ennui nous prend dès les premières missions et la suite ne parvient pas plus à convaincre. Encore une fois, les jeunes joueurs attirés par la licence risquent fort d'être bien déçus