Quand on se lance dans Act Of War, difficile de ne pas penser à Command And Conquer. L'époque est moderne, tendance futuriste et les mécaniques de bases renvoient aux racines du STR. On consolide ses bases, on gonfle ses unités et on part faire un peu de barouf chez les autres. Les autres, ce sera l'une des 3 factions du jeu, l'armée américaine, le Consortium ou les Task Forces Talon. Contrairement à nombre de STR, Act Of War semble nanti d'un scénario plus détaillé, dont la narration vous poursuit en pleine partie et pas uniquement de manière à faire avancer une missions mais bien l'ensemble de la campagne. Une histoire à la Tom Clancy qu'on a coutume de croiser dans les Splinter Cell, Rainbow Six et autres Ghost Recon, qui pour une fois va servir un jeu de stratégie. A ce sujet, rendons honneur à l'auteur du scénario qui n'est pas ce vieux Clancy mais Dale Brown, un autre auteur de technothrillers à succès (enfin je crois). D'ailleurs, c'est une unité antiterroriste que vous incarnerez ici, et non l'armée.

Passons sur le détail de l'histoire pour en venir aux autres aspects séduisants du jeu, à commencer, pourquoi pas, par son moteur 3D. Un moteur rudement efficace on peut le dire, qui n'hésite pas à mouiller sa chemise pour afficher un niveau de détail élevé, tant sur les décors que sur les unités ciselées qu'il anime sans coup férir, ou alors juste un tout petit peu. Mais on a bon espoir de voir ça s'arranger dans la version finale. Et comme il faut toujours mettre quelques effets pour faire plus joli, on peut déjà admirer des explosions superbes et là aussi franchement bien détaillées. Tout le monde le sait, les explosions sont au STR ce que le mascara est aux yeux. Euh... ouais en fait le mascara moi à petites doses... oui bon bref on s'en fout.

Non content d'être joli, le moteur gère de plus à merveille la destruction des environnements, ce qui peut s'avérer d'une grande influence stratégique lorsqu'il s'agit de poster ou de déloger des hommes d'un immeuble. Même si se rendre soi-même à l'intérieur d'un bastion ennemi vous permettra d'en prendre vous-même possession par la suite. Act Of War est en effet capable de simuler des combats en intérieur.

Mais c'est pas tout. Ce n'est pas parce que vous êtes une unité antiterroriste que vous n'avez pas le droit de faire joujou avec des véhicules blindés ou aériens. Au contraire, et il y en aura pour tous les goûts, même des bidules qui peuvent devenir invisibles, à condition d'avoir atteint un certain niveau technologique autorisant ce genre de modifications avancées. En revanche, ce que vous ne pouvez pas faire, c'est les construire vous-même, pour vous équiper, il faudra bâtir des bases contenant un point de livraison. Seuls les appareils légers pourront être conçus sur place. Pour le reste, on devra se faire de l'argent par divers moyens. Voler dans les caisses des bases ennemies sera une solution efficace, ou même revendre une installation dont on a pris possession. Mais il existe une autre technique bien rentable : faire des prisonniers parmi les ennemis blessés traînant sur le champ de bataille. Et l'intérêt financier n'est pas la seule carotte qui vous poussera à procéder à ce genre d'arrestation puisque vous pourrez ensuite interroger les prisonniers et obtenir des informations sur les environs, une connaissance qui se traduira par une diminution du brouillard de guerre, révélant les éventuelles positions ennemies aux alentours.

Et tout cela n'est qu'un maigre aperçu de ce qu'Act Of War à a offrir de séduisant, un léger tour d'horizon qui sera grandement approfondi lors du test, mais à n'en pas douter, le nouveau titre des français d'Eugen Systems devrait faire parler de lui à sa sortie, d'ailleurs, il le fait déjà.