Hem, oui bon excusez-moi pour ce petit débordement je suis assez sensible comme garçon et même si je suis parano, c'est pas pour ça qu'il n'y a pas des gens qui m'en veulent derrière leurs sourires. Ah, non mais, je ne suis pas dupe. Bon alors allons-y, puisque ma vie est un sacerdoce au service des lecteurs ingrats je vais me sacrifier et jouer à Gun Metal. Bon déjà on installe, on lance une première partie, ça plante, on relance, tiens ça plante encore. D'accord, donc là toi, tu me cherches d'entrée de jeu ça va pas le faire. Alors quand ça marche, la première chose qui frappe dans Gun Metal, mais alors qui frappe vraiment dur, ce sont les dialogues. Je croyais avoir tout vu dans le genre moisi, mais là je dois dire que ça dépasse tout au point que j'en ai fait profiter tous mes collègues rédacteurs. Imaginez un improbable mélange de Dany Boon, Thierry Roland et Pierre Fulla. Pas facile, oui je sais, et ce qui est encore moins facile c'est de prendre au sérieux un jeu qui vous parle comme ça avec un type au bout d'un micro commentant vos actes comme dans un match de foot. On s'attend à tout moment à entendre un "le loup est dans la bergerie" ou "il y a le feu dans la maison".

Et l'air de rien c'est un challenge de jouer à Gun Metal parce que rire convulsivement ça n'aide pas à viser juste. Loin de là, c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne verra jamais un FPS doublé par les Monty Python... Qu'est ce que je disais moi déjà ? Ah ben rien, alors y serait temps que je commence là. Donc Gun Metal c'est l'histoire d'un mec ayant trop de temps libre et qui s'amuse à entrer dans un gros robot surarmé capable de se transformer en avion, oui, oui, comme dans les Transformers. Et avec son robot, il tire sur tout ce qui se présente afin de défendre des colonies ou des convois. Des armes il en a à toquer que même chez Dassault je suis certain qu'ils n'en ont pas autant dans leurs avions. Des mitrailleuses, des missiles, des petits cailloux dans sa fronde enfin plein de trucs. Et tout ce fatras, il le balance joyeusement et dans l'allégresse sur les vilains d'en face, même si on ne sait pas vraiment ce qu'ils nous veulent. C'est le genre de méchants qui ne semblent avoir qu'un seul but : tout casser sans raison. Ben attendez, vous avez quand même pas cru que le jeu aurait un scénario non ? Pourquoi vous pensez que Jihem dans son test Xbox avait parlé de son chat jouant aux échecs ? Par humour ? Pfff, il en n'a pas, c'est simplement qu'il avait rien à dire.. D'ailleurs moi non plus.

Ah si, je peux tout de même vous dire que le gameplay a tout d'un menhir. Très lourd et tout de même vite lassant à regarder, genre au bout de 3 minutes on commence à chercher la buvette. Répétitif comme un album de Kyo, le jeu n'est qu'une longue suite de tirs sur cibles, l'IA est proche de celle d'un hamster et l'action pour intense qu'elle soit est surtout abominablement confuse (ben un peu comme Kyo sur scène justement). On distingue à peine les bidules sur lesquels on lance des tonnes de plombs et il sera difficile de faire plus primaire que le gameplay de Gun Metal. Et comme ça ne suffit pas à faire un mauvais jeu digne de ce nom, il fallait aussi que la maniabilité soit bien chaotique comme on l'aime. En garçon naïf et bien trop candide que je suis, je pensais bêtement que le jeu serait plus jouable au pad. Je suis prestement et douloureusement revenu sur Terre et au couple clavier/souris, définitivement la solution la "moins pire". Je ne sais pas ce qui s'est produit pendant les 2 dernières années, mais la chose dont je suis certain c'est qu'elles n'ont pas servi à optimiser les commandes du jeu pour PC. De toutes façons, c'est classique et souvent révélateur : on ne peut même pas utiliser la souris dans les menus. Et voilà, ça peut paraître étonnant, mais j'ai déjà fini, il n'y a plus rien à dire sur Gun Metal si ce n'est qu'il ne vous coûtera que 20 euros et qu'avec juste un peu plus d'attention, il aurait presque pu valoir la peine pour des joueurs en quête d'un titre très arcade et bien bourrin mais qu'en l'état, il n'a aucun intérêt. A part peut-être ses doublages drôlissimes.