Les jeux de stratégie sur consoles et tout particulièrement sur Playstation 2 sont une denrée très rare. Récemment et hormis un très bon Goblin Commander : Unleash the Horde, les amateurs n'ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Il faut aussi dire que ce genre de titres est plus généralement dédié au PC car la jouabilité avec une manette est assez délicate à régler lorsqu'il s'agit d'un STR. Voyons donc comment s'en sort Furry Tales.
Mais avant d'aborder le point essentiel du gameplay, il convient de voir dans quel univers nous transporte le titre. Très loin d'être un jeu heroic fantasy, réaliste ou de science-fiction, le titre nous entraîne dans une histoire totalement déjantée. Jugez plutôt : la guerre fait rage depuis plus de 1000 ans entre les loups et les moutons. Elle dévaste les forêts, les prairies et est la cause de milliers de morts dans les deux camps. La raison de cet affrontement ? Personne ne la connaît vraiment. Toujours est-il que le chef de l'armée des loups, le colonel Warg, a mis au point une solution radicale pour exterminer les moutons. Suréquipés et surentraînés, les loups semblent être les grands favoris et l'issu du combat face à des moutons désorganisés ne fait a priori aucun doute. Heureusement pour nos chers ovins, vous allez pouvoir les diriger et les mener à la bataille de façon judicieuse. Enfin, on l'espère.
Pour cela, vous dirigez non pas directement les troupes comme dans la plupart des jeux PC, mais seulement des héros. Au début, vous n'aurez qu'un seul personnage à contrôler : le sergent Lydia. Celle-ci ne peut pas se battre directement contre les ennemis, elle ne fait que commander des troupes : en fait, il suffit de cliquer sur des moutons pour qu'ils vous suivent et obéissent à vos ordres d'attaques. Au fur et à mesure du jeu vous pourrez contrôler jusqu'à 3 héros et donc faire trois groupes d'attaque en passant de l'un à l'autre par une simple pression sur une touche. Utile pour mettre en place des attaques sur plusieurs fronts ou attaquer une base par plusieurs côtés simultanément. Il faut aussi savoir que chacun des trois héros que vous contrôlerez apporte un bonus particulier aux troupes qu'il a sous ses ordres. Ainsi, le Sergent Lydia soigne lentement les unités blessées, le Lieutenant Hornet augmente la puissance d'attaque tandis que le Caporal Colin améliore la vitesse de déplacement.
Le fait de contrôler simplement les héros et pas directement les troupes est un excellent point car le gameplay s'en trouve fortement simplifié, ce qui est essentiel pour un jeu de stratégie sur console à cause de l'absence de souris et de l'obligation qui nous est faite de jouer avec une manette. Furry Tales s'en sort donc vraiment bien sur ce plan et un nouveau joueur ne devrait pas mettre très longtemps pour avoir le titre bien en main. Hormis les troupes que vous trouvez sur le terrain de jeu, il est aussi possible de créer ses propres unités grâce aux bâtiments qu'il est possible de capturer sur la carte. Il est à signaler qu'il est impossible de faire des constructions soi-même. Il faut donc se contenter des bâtiments déjà présents sur la carte. Il y en a évidemment de plusieurs types : outre ceux dédiés à la production d'unités ou à l'amélioration des caractéristiques de celles-ci (meilleure attaque, vitesse améliorée...), les plus importants sont certainement les moulins. Ils ne payent pas de mine comme ça, mais ils sont essentiels puisque ce sont eux qui vont vous apporter de l'argent frais nécessaire à la recherche d'amélioration et à la création d'unités. La possession d'un maximum de moulins est donc une condition sine qua none pour pouvoir avoir une armée nombreuse et bien équipée. Un de vos objectifs principaux sera donc de vous en emparer avant l'ennemi.
Hélas, la durée de vie du jeu est vraiment trop courte : les 10 niveaux du jeu se terminent beaucoup trop rapidement ! Le prix du soft (très bas) rachète en partie ce point faible, surtout qu'on dispose aussi d'un mode deux joueurs en coopératif qui est vraiment très sympa. Chaque joueur dirige son héros et on peut ainsi s'allier pour faire des attaques en tenaille... C'est à deux que le jeu prend toute sa dimension. On ne peut alors que regretter que ce mode multi s'arrête au coopératif : il aurait été vraiment très sympa de retrouver un mode deathmatch, capture du drapeau ou encore roi de la colline. Ce n'est hélas pas le cas. Dommage ! En tous les cas, Furry Tales s'avère quand même sympathique et parviendra très certainement à vous occuper pendant quelques heures.
- Graphismes12/20
Rien d'extraordinaire dans les graphismes, mais les décors et les personnages ont un petit côté cartoon pas désagréable.
- Jouabilité13/20
La simplicité de prise en main a visiblement été l'un des soucis majeur des développeurs et leur pari est entièrement tenu. La jouabilité est en effet très intuitive et permet de se plonger immédiatement dans le jeu sans long apprentissage. Au chapitre des bémols, citons le manque d'unités et de bâtiments différents.
- Durée de vie9/20
Les 10 niveaux du jeu se terminent beaucoup trop rapidement. En outre, le mode 2 joueurs se limite strictement à du coopératif : pas de deathmatch, pas de capture de drapeau ou autre mode roi de la colline. Dommage !
- Bande son12/20
Que ce soit au niveau des musiques ou des bruitages, la bande-son de Furry Tales fait fortement penser à un dessin-animé. On ne peut alors que regretter le manque de variété des thèmes et des effets sonores.
- Scénario14/20
Les scènes cinématiques qui ne sont en fait que des dessins fixes soulignent à merveille l'histoire très délirante du jeu. On suit notre petite bande de moutons avec un plaisir non feint.
Petit jeu sans prétention, Furry Tales parvient tout de même à nous distraire de fort belle manière : le gameplay est simple, sans prise de tête, le contexte est plutôt marrant et le jeu à 2 en coopératif est vraiment sympa. Bref, si vous cherchez un petit jeu de stratégie pas cher pour faire quelques parties avec un pote, Furry Tales peut être un bon choix. Il est simplement dommage qu'il ne soit pas un peu plus long et qu'il n'y ait ni mode deathmatch, ni capture de drapeau.