Petite perle luisante et onirique tout autant que gros beat'em all qui tache, Otogi était un peu le Panzer Dragoon du jeu de baston. Malgré quelques limitations, le titre de From Software se montrait suffisamment enchanteur pour entraîner les joueurs dans son univers mystique. A l'heure de l'arrivée prochaine de sa suite, on frétille de voir ce qui nous est réservé.
C'est le retour de Raikoh, le démon repenti au look à faire frémir Florent Pagny. Je vous passes les implications scénaristiques que vous aurez tout le temps de découvrir vous-même le jour où vous aurez le jeu en main, mais sachez tout de même que l'histoire fera intervenir d'autres héros, 6 pour être précis, représentant autant de personnages jouables au style bien particulier, même si les mécaniques de l'un à l'autre ne sont pas fondamentalement différentes. D'ailleurs dans le fond, les rouages du gameplay demeurent inchangés, attaques magiques ou coups de latte divers, usage du dash qui permet une violente accélération subite. Quel que soit le héros incarné, il est également toujours possible et même recommandé de se livrer à des affrontements aériens grâce au double saut et à l'attaque primaire qui vous maintient en l'air aussi longtemps que vous frappez. Autre point qui ne change évidemment pas, l'atmosphère si spéciale du titre. Voix langoureusement mystiques pour dialogues parfois obscure, le tout toujours planté dans un univers onirique, aussi bien dans son histoire que du point de vue du design. Au niveau des personnages notamment, assez barrés dans leur genre comme vous pouvez le voir sur les images.
On retrouve Otogi en somme, ce qui est plutôt une bonne nouvelle, pourtant quelques petits points dérangeants subsistent qui concourent tous au même résultat : une grosse confusion de l'action. On commencera par les caméras un peu molles que l'on peine à recentrer et qui ont tendance à se heurter au mur. Mais du point de la visibilité, c'est surtout la surenchère d'effets spéciaux qui pose problème. Le moindre coup s'accompagne d'effets certes d'une esthétique agréable, mais cette poudre aux yeux devient une belle poignée de sable dans les pupilles dès lors qu'on affronte plus de 2 démons. C'est simple, on n'y voit simplement plus rien. Si c'est aussi charmant à voir qu'une jolie fille au printemps, c'est surtout fort peu fonctionnel. Autre ennui, l'amplitude des mouvements d'attaque qui peut perturber. Les gestes sont exagérés au possible et très vifs afin d'accentuer l'effet spectaculaire des combats, mais là encore, cette esthétique rend l'action un peu brouillonne. Surtout que paradoxalement, elle s'accompagne d'une légère raideur des commandes. En résumé : on a un peu de mal à s'y retrouver. Il faut maintenant attendre pour voir si ces déconvenues seront corrigées, c'est à souhaiter, car le potentiel d'Otogi 2 est toujours là, son design déjanté et son charme démoniaque en premier lieu. Wait and see.