Tout juste un an après la sortie de Contra : Shattered Soldier sur PS2, le célèbre jeu d'action de Konami fera son come-back en février dans Neo Contra. Un retour attendu des fans de la série puisque le titre rompra radicalement avec son prédécesseur en adoptant une vue de 3/4 tout droit inspirée de certains stages présents dans les précédents volets de la série. Voyons donc ce que ce nouvel opus nous réserve.
Ceux qui jouent depuis maintenant une bonne quinzaine d'années savent que Contra compte parmi les quelques séries old-school qui ont su trouver leur place parmi les productions les plus modernes sans pour autant perdre ce qui les avait rendu cultes à l'époque. Nous en avons eu la preuve en 2003 avec la sortie de Contra : Shattered Soldier. Premier opus de la série à voir le jour sur une console 128 bits, le titre a su tirer parti des capacités de la machine pour optimiser l'ambiance et la mise en scène, sans pour autant saboter le gameplay résolument old-school qui caractérisait la série. Les habitués des précédents volets ont ainsi pu retrouver leurs marques sans problème, tout en profitant d'une évolution technique fort appréciable.
Aujourd'hui, le Neo Contra qui s'annonce décide de changer la donne. Un choix louable de la part de Konami qui a préféré prendre des risques plutôt que de proposer une suite trop similaire à Shattered Soldier. En résulte un titre en 3D qui adopte une vue de 3/4 permettant de voir l'action de dessus, ce qui modifie sensiblement la façon de jouer. Un choix qui n'est pas sans rappeler certains stages de la version Super Nintendo qui mettaient à contribution le mode 7 pour permettre aux joueurs d'évoluer dans des environnements en vue de dessus. Au moins, l'idée s'inscrit bien dans l'esprit de la série, mais il reste à voir si le plaisir de jeu est aussi intense que dans Shattered Soldier.
A ce niveau-là, je commencerai par dire que le fait d'évoluer avec une telle perspective offre davantage d'espace pour esquiver, d'autant que les personnages disposent maintenant de la possibilité d'éviter un tir pendant un court instant. Globalement, ce Neo Contra m'a paru plus facile que ses prédécesseurs, ou du moins plus abordable puisqu'il ne faut pas oublier que la série compte parmi les plus ardues dans le domaine. La moindre balle perdue vous fait perdre une vie et les Continues ne sont pas infinis. Reste toujours la possibilité de recourir au mode Facile ou au code de Konami pour s'offrir quelques vies en plus, auquel cas vous risquez de voir l'issue du jeu en quelques dizaines de minutes. Fort heureusement, il est un peu plus délicat d'accéder aux trois derniers stages du jeu qui permettront aux plus acharnés de prolonger le plaisir au-delà des quatre niveaux proposés au départ.
Pour le gameplay, on ne peut pas dire que les concepteurs du jeu n'aient pas tout mis en oeuvre pour que le joueur soit à son aise. En plus de disposer de trois types d'arsenal différents, on peut aussi bien "strafer" pour bouger tout en tirant dans la même direction, que maintenir sa position en tirant de tous les côtés. Le bouton d'esquive permet également de faire des sauts, ou plutôt des roulades, bien utiles pour s'éloigner d'une zone dangereuse. Et les adversaires hors de portée sont vulnérables aux missiles que vous aurez pris soin de cibler dans leur direction. Dommage tout de même que les interactions se limitent à quelques barils explosifs, et que les scènes proposées (boss compris) ne soient pas aussi impressionnantes que certains passages de Shattered Soldier. Autrement, le jeu profite d'une certaine variété de situations puisqu'on se retrouvera aussi bien en chute libre dans un conduit piégé qu'en train de courir sur les hélices d'un hélicoptère, sans parler des chevauchées sur le dos d'un T-Rex. Inutile de préciser que c'est à deux joueurs en coopération que le jeu s'avère le plus prenant et le plus intéressant. Maintenant, nous attendrons encore quelques mois pour vous livrer un verdict plus précis quant à l'intérêt intrinsèque de ce Neo Contra, tout en gardant à l'esprit que le titre s'adresse uniquement aux inconditionnels de la série.