"Il y a bien longtemps, dans une prairie très très lointaine...". Voilà comment commence le jeu. Au moins, le ton est tout de suite donné : humoristique, décalé, on est bien en présence d'une petite production sympathique qui mise tout sur la bonne humeur pour tenter de s'imposer. D'ailleurs le scénario est totalement délirant. Jugez plutôt : la nation Loup, menée par son chef le colonel Warg, a juré d'exterminer le peuple mouton. Ces derniers n'ont a priori aucune chance de s'en tirer face à des prédateurs suréquipés et surentraînés. Mais voilà, les loups vont tomber sur un os : vous. En effet, le joueur doit prendre le contrôle des troupeaux de moutons et tenter de repousser l'invasion. Tout cela, c'est la scène d'intro composée uniquement de dessins très stylés BD qui vous le dit.

Dans la première mission, vous aurez pour objectif de libérer le lieutenant Hornet et ses hommes (ou plutôt, ses moutons) tombés dans une embuscade. Pour cela, vous dirigez le sergent Lydia. Bien évidemment, vous ne resterez pas seul et vous pouvez enrôler les troupes que vous trouvez en route. Pour cela c'est très simple puisqu'il suffit de désigner le groupe que vous voulez engager avec le pointeur et d'appuyer sur la croix. Ceux-ci vous suivront alors fidèlement et obéiront à vos ordres si vous leur demandez d'attaquer un ennemi ou un bâtiment. Bien évidemment, votre force de frappe dépend directement du nombre de moutons que vous avez sous vos ordres car les héros comme Lydia ne peuvent pas attaquer. En revanche, ils sont essentiels pour d'autres raisons. Ainsi, Lydia soigne les moutons proches, Hornet augmente leur force d'attaque... Ah, oui, j'avais oublié de préciser que Lydia ne sera pas le seul héros qu'il sera possible de contrôler : au fur et à mesure du jeu d'autres personnages tout aussi charismatiques se joindront à vous. Chacun pourra avoir ses propres troupes et vous pourrez passer très facilement de l'un à l'autre grâce aux gâchettes. Il est donc possible de former plusieurs groupes, ce qui est très utile pour prendre les ennemis en tenaille par exemple.

Le fait de ne contrôler directement que les héros et pas les troupes est particulièrement adapté à la jouabilité sur console. On est d'ailleurs surpris de la facilité avec laquelle il est possible de donner ses ordres. L'interface est si intuitive que même quelqu'un qui n'a jamais joué à un jeu de stratégie n'aura aucun mal à s'y retrouver. L'autre aspect du jeu hormis les batailles et les contrôles de troupes, c'est qu'on peut capturer des bâtiments. Même s'il n'est pas possible d'en bâtir, on peut toujours prendre ceux que l'on trouve sur la carte. Pour cela, il faut y faire entrer un certain nombre d'unités d'infanterie légère. Pour capturer un moulin (bâtiment indispensable car c'est lui qui produit l'argent) il faut y faire entrer 4 moutons, pour capturer une caserne (et ainsi disposer de capacité de création de troupes et d'amélioration des compétences) c'est 6... Vous voyez tout de suite quel sera votre objectif principal la plupart du temps : capturer un maximum de moulins pour disposer de toujours plus d'argent et ainsi pouvoir créer des unités.

A chaque fois que vous réussissez une mission, un classement vous sera attribué. Selon votre performance, vous gagnez une médaille de bronze, d'argent ou d'or. Par corrélation directe, ce sont des images de la galerie mais aussi des missions en coopératif que vous débloquez. Le jeu dispose en effet d'un mode 2 joueurs en écran splitté. Chaque joueur contrôle alors un héros. L'or, les unités et les bâtiments étant partagés. Les missions sont les mêmes qu'en solo, mais il s'avère qu'à deux c'est beaucoup plus amusant : on peut prendre plus facilement les ennemis en tenaille, un joueur peut se consacrer à la création de troupes et à les mener sur le champ de bataille tandis que l'autre gère tout l'aspect combat... Bref, le jeu prend vraiment une autre dimension à deux. On regrette juste qu'il n'y ait aucun mode où on pourrait affronter un autre joueur humain : ce n'est que du coopératif et c'est bien dommage. L'autre petit bémol que l'on pourrait émettre concerne la durée de vie du soft qui n'est a priori pas très importante. Mais lorsqu'on sait que le jeu sera proposé à bas prix (environ 15 Euros), cela aide à pardonner ce genre de choses. Toujours est-il que ce premier contact avec Furry Tales a été plutôt agréable. Ce ne sera certes pas un gros hit, mais cela pourrait bien être un petit jeu sympathique dont nous reparlerons plus en détail lors du test à la sortie du titre en magasin.