Miniopolis est une jungle, un monde dangereux, un univers où tout est possible. Vous, vous êtes un Urb, une personne qui en veut, qui va tout faire pour décrocher du taf, du fric et une notoriété. Mais vous aurez beau être un battant, il va également falloir subvenir à vos besoins : se laver, dormir, manger, se divertir, etc. C'est que la vie de tous les jours est aussi éreintante que celle de n'importe quelle star. Mais à votre niveau, nous n'allez pas choisir entre l'une et l'autre puisqu'en parallèle de votre vie de tous les jours, vous allez essayer de vous faire une réputation au sein de la ville. Pour ce faire, rien de tel que d'aller à la rencontre de toutes les personnes que vous croiserez en essayant de faire ami-ami. On se retrouve ainsi dans un jeu au concept en tout point similaire au précédent épisode, les mini-jeux compris.

Mais avant de rejoindre l'aventure vous allez devoir créer votre Urb en modifiant ses vêtements, sa couleur de peau, ses cheveux. Une fois fait, un questionnaire à choix multiples s'enclenchera pour mieux vous cerner et pour vous orienter vers un des gangs de Miniopolis. Ensuite le vrai jeu pourra débuter… Dans un immeuble où vous avez élu domicile sur le toit en vous constituant une chambre de fortune. Arrivé à ce niveau, la charmante Léa Brousteur vous servira de marraine en vous donnant vos premiers objectifs. Ces derniers vous accompagneront tout au long du jeu puisque vous devrez les remplir pour en obtenir d'autres et ainsi de suite jusqu'à passer au niveau suivant. Le premier point négatif du jeu est sa linéarité. Ensuite, si le jeu est effectivement superbe avec des personnages bien représentés, de belles animations et 25 lieux à parcourir, on se rend compte, passées une ou deux heures, que les tâches à accomplir sont redondantes, ce qui fait que l'intérêt diminue petit à petit. Pourtant, le jeu se laisse parcourir facilement et on n'a de cesse d'aller de l'avant pour découvrir ce que nous réserve le scénario, car oui il y en a bien un !

Comme nous vous le disions plus haut, l'histoire débute dans un immeuble du nom de King Tower, propriété du riche Guillermo Péhas qui semble avoir obtenu le bâtiment de l'ancien propriétaire. Tout semble aller pour le mieux sauf que très rapidement, vous allez découvrir, en réparant une TV, le terrible secret qui pèse sur cet achat forcé. Ce dernier n'est en effet que la première pierre du terrible projet de Péhas qui vise à racheter tous les immeubles de la ville pour en faire des lieux payants. Ce fil conducteur est une bonne surprise et apporte une touche supplémentaire qui ravira le joueur. Mais si nous avons un embryon de scénario, les possibilités du jeu cachent pas mal de petits défauts.

Comme dans tout Sims qui se respecte, une grande partie de vos occupations sera rattachée à vos besoins corporels et mentaux. C'est donc à intervalles réguliers, ou suivant vos activités, que vous irez manger, vous doucher, dormir ou simplement vous asseoir pour vous reposer, faire vos besoins, regarder la TV. Pour savoir où vous en êtes, une jauge spécifique à chaque besoin vous renseignera sur l'état à satisfaire et vous aurez tout intérêt à bien vous prendre en main puisqu'une fringale pourra subitement être le symptôme à l'origine de l'arrêt soudain d'une conversation importante. Habile transition pour vous jeter un ou deux mots sur vos relations avec votre entourage. Premièrement, certains objectifs vous obligeront à avoir un niveau relationnel minimum avec des NPC. A ce niveau, rien ne vaudra une conversation pendant laquelle vous pourrez aborder plusieurs thèmes comme le cinéma, le sport, la ville, la criminalité, etc. Vous devrez alors choisir sciemment les thèmes à aborder avec chaque personnage pour gagner des points de relation. Ceci dit, le tout demeure simple, trop même, puisque si vous veniez à évoquer quelque chose qui déplait à une personne (cela faisant baisser votre degré d'amitié avec elle), vous pourriez tout simplement arrêter la conversation, puis la rependre pour choisir les bons sujets.

Question durée de vie, ce n'est toujours pas ça. Cinq petites missions sont au menu et vous feront traverser une vingtaine de lieux, des bas-fonds de Miniopolis au front de mer en passant par le bayou. Très riche d'un point de vue graphique, le jeu se paye le luxe d'incorporer trois nouveaux véhicules avec lesquels vous pourrez évoluer plus librement. Mais tout cet apparat ne parvient pas vraiment à masquer les nombreux objectifs de chaque mission qu'on boucle en un rien de temps. Cependant, rien ne vous empêchera d'essayer de gagner davantage de Simflouz pour meubler votre appartement que vous devrez au préalable acheter. Pour gagner des deniers, vous pourrez effectuer des tâches ou participer aux mini-jeux qui s'imbriqueront de façon astucieuse au sein du cheminement. Une autre méthode consistera à acquérir des compétences artisanales pour fabriquer des objets et ensuite les revendre. A vous de voir si vous êtes doué pour la cuisine, la menuiserie et à aller acheter tout ce dont vous avez besoin au marché aux puces, lieu qui vous permettra peut-être de trouver un animal domestique. Vous pourrez enfin prendre plusieurs objets pour les recycler en les donnant à qui de droit. Ensuite, vous pourrez effectuer des actions annexes pour gagner des points d'aptitude et augmenter votre sens créatif, votre niveau en mécanique, votre charisme… Si toutes ces caractéristiques pourront aussi évoluer en réalisant des objectifs, ils seront dans tous les cas autant de données qui modifieront votre rang au sein de votre groupe qui lui-même sera plus ou moins reconnu à Miniopolis. Concernant les groupes, précisons que chacun d'eux disposera de xizzles spécifiques. Ces xizzles (avantages) seront accessibles en récoltant des colliers de perles d'amitié relatifs à votre degré de relation avec les autres Urbz. Vous l'aurez compris, l'aspect relationnel est la charpente de ce jeu, ceci influençant votre niveau de réputation dans votre groupe qui pourra vous apporter des xizzles spéciaux et des récompenses ou encore de nouveaux objectifs.

Nous vous parlions également tout à l'heure de mini-jeux. Au nombre de huit, vous pourrez y jouer pendant et après l'aventure. En effet, une fois que l'un d'entre-eux sera débloqué dans le mode principal, vous y aurez accès en dehors et pourrez en profiter en solo ou en multi. avec trois amis, cette pratique réclamant un câble link et 4 jeux. Par contre, seuls trois mini-jeux seront disponibles à plusieurs. Pour palier à ce petit manque, vous pourrez aussi échanger les objets reçus dans le mode Aventure en mettant en place une véritable vente aux enchères. Pour ce qui est des défis, vous retrouverez une partie de basket, une course de motos, du lavage de vitres, un challenge dans le style de Dance Dance Revolution où vous devrez jouer du violon, un puzzle-game…

Les Urbz est bien un jeu à l'immense pouvoir attractif. Visuellement sans faille, un mode solo intéressant, huit mini-jeux bien intégrés, un mode multijoueur, le titre d'EA semble avoir tout ce qu'il faut là où il faut. Mais comme beaucoup de titres de la firme, les problèmes sont bel et bien là. Ainsi, l'aventure principale se boucle rapidement et la gestion des tâches quotidiennes agace au bout d'un moment d'autant qu'elle est parfois sujette à quelques bugs comme l'impossibilité de manger quand vous êtes en prison et vous obligeant du coup à vite répondre à l'interrogatoire de l'inspecteur pour sortir. De plus, le jeu est trop simple, dirigiste et vraiment linéaire. Toutefois, on prend beaucoup de plaisir à le parcourir d'autant que le fil rouge du mode Aventure (un scénario certes minimaliste mais néanmoins propice à des situations loufoques) est une bonne idée. Bref, voici un digne successeur de l'épisode précédent qui bien que possédant de multiples défauts conserve beaucoup de peps et saura parler à la star qui sommeille en vous.