Après avoir patienté sagement que Valve résolve ses soucis, Troïka est maintenant prêt à nous livrer son Vampire : Bloodlines qui nous arrivera en fin de mois. Joie !
Le Vampire The Masquerade : Bloodlines édité par Activision est la nouvelle adaptation du jeu de rôle papier signé White Wolf qui devait plus à Anne Rice et à son Lestat qu'à l'oeuvre originelle de Bram Stoker, Dracula. Un vent de renouveau souffle donc sur le mythe des suceurs de sang avec, en l'occurrence, la division de la nation vampire en plusieurs communautés qui ont décidé que leur survie dépendrait avant tout de leur faculté à s'intégrer au monde des humains en se faisant remarquer le moins possible. "Bloodlines" vous fait endosser l'identité d'un humain fraîchement mordu qui va devoir bien vite choisir le clan auquel il souhaitera appartenir, chacun d'entre eux étant doté de capacités spécifiques, avantages et inconvénients.
Citons les Nosferatus qui sont des dieux de combat au corps à corps mais dont l'aspect hideux les a poussés à se rendre particulièrement furtifs, jusqu'à l'invisibilité et qui vivent par conséquent dans les égouts. On trouve également les Gangrels dont les pouvoirs leur permettent de prendre une forme animale ou les Brujahs qui pratiquent une forme de sorcellerie capable de commander au sang pour, par exemple, en vider un adversaire à distance. La gestion du liquide rouge est bien entendu l'un des aspects décisifs de Vampire The Masquerade puisque c'est lui qui alimente les pouvoirs spéciaux du personnage qu'on dirige.
Dans les rues du Los Angeles contemporain mais gothique où se déroule l'action, les humains sont autant de réservoirs du précieux élixir. Il convient toutefois de les attaquer de manière mesurée pour deux raisons essentielles. D'abord l'agression en elle-même révélerait votre vraie nature aux éventuels témoins, motivant à la fois la peur puis l'agressivité des humains et la colère de vos frères, furieux de vous voir ainsi "griller leur couverture". Ensuite, en drainant totalement une proie, on perd des points d'humanité et on se rapproche de la bête ce qui à la longue pourrait se traduire par un fatidique "Game Over".
Vampire The Masquerade : Bloodlines est construit comme tout jeu de rôle qui se respecte. Il faut dire que son équipe de développement, Troïka Games, n'est pas une nouvelle venue dans la partie puisqu'on lui doit notamment Arcanum, un JdR steampunk plutôt séduisant paru en 2001 et que les fondateurs de ce studio avaient conçu l'un des hits du genre : Fallout. On accomplit donc des quêtes récupérées auprès de personnages non-jouables croisés de ci, de là et chaque victoire apporte son lot de points d'expérience à dépenser selon certains critères définissant le personnage principal. Engrangeant l'expérience, votre personnage devra également évoluer dans la hiérarchie du clan en gérant au mieux ses relations avec ses pairs qui n'hésiteront pas, pour prendre le pouvoir, à se servir de lui.
Dernier point : Vampire The Masquerade : Bloodlines utilisant le moteur graphique d'Half-Life 2, sa sortie est directement liée à celle du hit annoncé de Sierra mais ne devrait intervenir qu'une dizaine de jours après le lancement des nouvelles aventures de Gordon Freeman, soit fin novembre 2004.