Si vous n'avez pas été si emballé que cela par un Zoo Empire relativement moyen, il vous reste désormais la solution Zoo Tycoon, le second volet du jeu de gestion de Microsoft devant arriver le 26 novembre. Dans l'absolu, rien ne change vraiment depuis le premier épisode, sauf que cette fois, la série passe à la 3D, ce qui implique que vos animaux vont prendre du volume et que vous allez pouvoir visiter votre propre création de l'intérieur. Il y a des fois où l'on se dit qu'on pourrait presque relâcher ces pauvres bêtes captives pour reluquer leurs avatars numériques. Au moins ici, vous ne risquez pas de nuire à l'eco-système.
Sans parler des add-ons, il aura tout de même fallu attendre presque 3 ans pour avoir un nouvel épisode de Zoo Tycoon. 3 ans pendant lesquels les développeurs de Blue Fang Games auront peaufiné leur bébé en y ajoutant des fonctionnalités et en faisant évoluer leur titre pour l'amener à l'ère de la 3D. Ainsi, vous y tiendrez toujours le rôle d'un gestionnaire de parc animalier, vous devrez faire en sorte que vos visiteurs se sentent à l'aise et aient de quoi s'amuser mais cette fois, vous pourrez vous aussi vous infiltrer insidieusement parmi la masse pour espionner vos employés ou lancer des pandas en pâture aux tigres affamés. Passé cette étape graphique, soyons par contre plus terre à terre. Zoo Tycoon 2 innove d'un certain côté mais reprend tout ce qui a fait le succès de son aîné sans y apporter moult nouveautés.
Ceci dit, le jeu de Microsoft est tout de même plus évolué que son concurrent direct, Zoo Empire. D'une part, en termes de challenges. Alors que le titre de Enlight n'en proposait que deux, celui de Blue Fan Games se dote de trois modes. Le premier, FreeForm vous octroiera un pécule illimité, tous les animaux et bâtiments du zoo et vous pourrez alors créer votre zoo sans aucune contrainte de temps ni d'argent. Le second, Challenge Mode, vous demandera, comme vous vous en doutez de construire votre parc tout en respectant certains challenges qui seront aléatoires ou dynamiques. Ceux-ci pourront à ce titre être rattachés à la gestion du parc ou au mode Photo. Ainsi, on pourra vous demander de faire en sorte que vos animaux soient en bonne santé, 6 mois après l'ouverture de votre parc, d'avoir un nombre précis de petites bébêtes ou encore de prendre plusieurs types d'animaux dans un certain laps de temps. A ce stade, inutile de dire que vous ne devrez pas chômer en construisant enclos sur enclos, adopter plusieurs races, y mettre des femelles et des mâles et laisser la nature faire le reste. Le troisième et dernier challenge, le mode Campaign, vous demandera, en plus d'accepter ou non des défis, d'atteindre un but bien précis (généralement d'ordre financier), ce qui vous obligera à gérer absolument tout dans votre parc et vous aurez de quoi vous occuper.
Et oui, vous ne pensiez tout de même pas pouvoir vous tourner les pouces en attendant que vos animaux rameutent du peuple ? Que nenni, vous avez la place de directeur et vous allez avoir l'obligation de concevoir votre petit règne animalier comme un véritable dieu vivant. Si je ne vous apprendrais rien, précisons malgré tout que vous devrez prendre en compte la construction de vos bâtiments, enclos et autres attractions, que vous devrez mettre en place un système de routes pour relier le tout, fixer le prix du billet... En sus, il vous faudra aussi embaucher du personnel pour la bonne tenue de votre entreprise. Des marchands de glace aux vétérinaires en passant par le personnel d'entretien, vous devrez fixer la tâche de chacun d'entre eux, les placer dans une zone précise et surveiller de temps en temps que tout ce beau monde vaque bien à ses occupations quotidiennes. Pour ce qui est des animaux à proprement parler, on constate que de plus en plus d'animaux sont en voie d'extinction puisque de 40 espèces, nous n'en retrouvons que 30 dans Zoo Tycoon2, étonnant ! Vous aurez tout de même le plaisir d'adopter des animaux disparates venant des 4 coins du globe. A propos de celà, signalons aussi que vous pourrez construire votre parc à de multiples endroits, en Californie, en Afrique, dans la Tundra enneigée des plaines sibériennes, etc. A vous de voir quel climat vous convient le mieux et surtout si vous êtes du genre à relever des défis dignes d'un Franck Buck Chasseur De Fauves. Il est en effet plutôt ardu de s'occuper de chameaux ou de gazelles dans la fraîcheur des étendues de glace du Groenland ! Mais ne paniquons pas car vous aurez bien assez de possibilités pour offrir un havre de paix à vos petits protégés. Ainsi pas moins de 300 objets de construction vous sont accessibles parmi lesquels des bâtiments à thème, des jouets, des attractions, des éléments de décor.
Maintenant, il est un peu énervant de constater que l'apport de la 3D joue énormément sur le PC qui sera capable de faire tourner le tout sans saccades. Le gameplay est facile d'accès et très intuitif (passé le Tutorial, vous vous sentirez comme un poisson dans l'eau) mais pas mal de ralentissements ont un peu gaché le plaisir de la découverte. Certes, toutes les options étaient à fond mais je possède tout de même un Athlon 1800+ 1.5 Ghz avec 512 Mo et une carte Radeon 9700 Pro. Vraiment gavant cette course à la puissance ! En dehors de ça, vous pourrez visiter librement votre parc grâce au mode Visiteur ou soigner vos animaux en étant face à eux à l'aide du mode Gardien. En parlant des nouveautés, le mode Photo vous permettra de photographier vos animaux pour remplir votre album que vous pourrez partager avec vos petits camarades du net.
Le premier contact avec le deuxième opus de Zoo Tycoon est plutôt bon même si on restera un peu sur notre fin devant le peu de changements, ces derniers étant tous rattachés au passage à la 3D et étant finalement assez dispensables. La jouabilité est précise et intuitive mais ici aussi il est agaçant qu'il faille une machine de brute pour faire correctement tourner le jeu. Zoo Tycoon 2 devrait bien vous faire bramer au clair de lune le mois prochain mais espérons que la version française soit à niveau et que vous ayez le temps d'upgrader votre poste, auquel cas le chant du cerf se transformera en hurlement de loup.