Pacific Fighters est bien un stand alone et non un add-on comme les développeurs l'avaient envisagé au départ. Le jeu fonctionne donc seul, sans qu'il n'y ait besoin de posséder un épisode des IL-2. Cependant, Maddox Games a pensé à ceux qui ont déjà Forgotten Battles et Ace Expansion Pack puisqu'un type d'installation particulier permet de fusionner tous ces jeux en un seul pour accéder plus facilement à tous les avions présents et à tous les fronts de la collection IL-2. A vous les batailles en plein Pacifique avec des appareils de la Luftwaffe ou à l'inverse des dogfights furieux au dessus de l'Europe avec des Zero japonais ! Cette initiative est vraiment intéressante et on aimerait que d'autres s'en inspirent. Il semble en tout cas que le développeur russe se préoccupe vraiment de sa clientèle et veuille offrir aux joueurs des produits de grande qualité qui puissent durer dans le temps grâce à un suivi soigné. Et les amateurs de simulation ne s'y sont pas trompés puisque la communauté sur les jeux IL-2 est très active et il en sera certainement de même pour Pacific Fighters car ce dernier titre est tout aussi bon que les précédents. Tout comme ce fut le cas pour ses aînés, on verra donc à n'en pas douter apparaître dans les prochaines semaines en téléchargement sur internet de nouvelles missions et de nouvelles campagnes pour le jeu puisqu'un éditeur très complet est inclus. Il n'y a vraiment pas de souci à se faire du côté de la durée de vie qui semble vraiment immense.

En effet, outre la possibilité de laisser libre cours à son imagination pour créer ses propres missions et campagnes, le mode solo qui est déjà inclus dans le jeu est très copieux. On retrouve un entraînement, passage quasi-obligé pour connaître les procédures de décollage et d'appontage depuis un porte-avions, mais aussi un mode mission simple où vous sélectionnez votre pays, votre avion et son équipement pour entrer dans le jeu rapidement. Mais le gros morceau du jeu c'est certainement le mode carrière qui permet de participer à deux types de campagnes : statiques ou dynamiques. Les premières ne sont qu'un enchaînement de missions dans lesquelles vos performances n'auront pas d'influence sur la suite. En revanche, les campagnes dynamiques sont créées automatiquement par le jeu. Vous sélectionnez votre nation (Royaume-Uni, Australie, Etats-Unis ou Japon) , votre escadron et les avions que vous souhaitez piloter au cours de vos opérations. Le plus intéressant, c'est qu'à l'issue de chaque mission, les résultats sont traités et entrent en compte dans la mission suivante. Toutes les données peuvent varier (météo, forces en présence, heure, objectifs...) ce qui fait que même si vous terminez une campagne, si vous décidez d'en recommencer une autre, les missions seront totalement différentes ! Evidemment, le pilote que vous incarnez peut très bien gagner des médailles et même monter en grade peu à peu. La période prise en compte par le jeu s'étale de 1941 à 1945.

Côté choix des avions, on peut dire qu'on est servi car ce n'est pas moins d'une quarantaine de coucous qui sont disponibles ! Chacun d'entre eux a évidemment ses propres statistiques et aptitudes qui sont fidèlement retranscrites grâce à l'utilisation par les développeurs de documents techniques d'époque. Parmi tous ces appareils, il faut signaler la présence d'un hydravion : le Rufe japonais qui est en fait une sorte de Zero sur flotteurs et qui vous permet de vous poser n'importe où sur l'eau ! Toujours à propos des avions, avant chaque mission il est possible de le personnaliser c'est-à-dire de choisir la quantité de carburant embarquée, l'armement... Et ce n'est pas qu'un gadget puisqu'il est indispensable de bien équiper son appareil en fonction de la mission que vous aurez à remplir, d'autant que l'intelligence artificielle des ennemis ne vous laissera que peu de répits. On remarque en effet que les techniques de chaque nation sont différentes. Pour vous dire, quand l'IA contrôle l'aviation japonaise, elle est capable de déclencher des actions kamikazes qui peuvent faire très mal ! Mais Pacific Fighters contient aussi un mode multijoueur qui comblera la majorité des joueurs. Celui-ci permet en effet de participer à des dogfights furieux faisant entrer en jeu jusqu'à 128 joueurs ! Il est aussi possible de participer à des missions en mode coopératif, mais la limite de joueurs passe alors à 32, et c'est déjà pas mal.

Graphiquement, on retrouve le très bon moteur d'IL-2 Sturmovik : Forgotten Battles. Les développeurs ont cependant eu la bonne idée de rendre accessibles des détails plus élevés aux machines les plus puissantes équipées de cartes graphiques de dernière génération (ATI X800 et Geforce 6800). Ainsi lorsqu'on active ceux-ci, on remarque que les textures du sol sont plus fines, mais c'est surtout le traitement de l'eau qui se voit amélioré. De véritables vagues apparaissent lorsque le temps se dégrade, les reflets avec le soleil sont superbes et on voit des sillages de navires criants de réalisme. En outre, lorsqu'on est sur un porte-avions, on ressent bien la houle. Evidemment, pour afficher de tels détails tout en ayant un bon framerate (disons au-dessus de 30 images par seconde) il faut disposer d'un PC costaud. La machine qui nous a servi à tester le jeu équipée d'un PIV 540 (3,2 GHz), de 1 Go de RAM DDR2 et d'une carte 3D ATI X800XT 256 Mo encaisse sans broncher le niveau maximal. Les nouveaux avions ont aussi bénéficié d'une modélisation et d'une animation de grande qualité et les amateurs apprécieront la présence de détails tels que la représentation des mouvements dûs aux amortisseurs de certains appareils. Fantastique !

Côté ambiance sonore aussi on est gâté. Les pilotes s'expriment à la radio en utilisant leur langue maternelle, ce qui renforce un peu plus l'immersion. Que ceux qui ne parlent pas le japonais et l'anglais se rassurent, tout est sous-titré en français. Les avions ont eu droit à des bruitages de grande qualité et le bruit des moteurs qui varie en fonction des conditions de vol et de la puissance que vous décidez d'allouer est tout simplement sublime. Que dire au final sur Pacific Fighters à part que c'est vraiment un incontournable pour tous les inconditionnels de simulation de vol qui trouveront dans ce jeu un challenge à leur mesure.