Après divers portages GBA des différents épisodes de Mario sortis en leur temps sur SNES, Nintendo nous servira bientôt de l'inédit avec Mario Vs Donkey Kong. Au programme, une tonne de tableaux old school mettant en scène le plombier à la recherche de jouets volés par le primate. Un jeu placé sous le signe de la plate-forme et de la réflexion.
Attendu pour le mois de novembre sur la portable de Nintendo, Mario Vs Donkey Kong nous intrigue depuis que nous avons posé les yeux sur les premières images de ce titre. Car si l'on devine bien, au vu des tableaux alambiqués affichés sur ces premiers visuels, que l'on a affaire à un jeu tourné vers la réflexion, la présence insolite et récurrente d'une troupe de Mini Mario sur certains screens soulève forcément quelques interrogations.
Pour mieux comprendre de quoi il est question, il faut déjà se tourner vers le scénario. Pour une fois, il n'est point question de princesse à sauver, mais plutôt de réparer une injustice commise par ce fourbe de Donkey Kong. La popularité du plombier ayant atteint son apogée, ce dernier s'est mis en tête de créer sa propre fabrique de jouets à son effigie. Mais les "action figures" Mini Mario se vendent tellement bien que lorsque Donkey Kong se décide à en acheter une, elles sont en rupture de stock ! Et comme on n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace, DK s'infiltre incognito dans la fabrique pour dérober les précieux jouets. Pris sur le fait par le plombier, une course poursuite s'engage entre les deux ennemis de toujours.
Mais avant de voir tout ce que cela implique dans le jeu, l'un des éléments les plus appréciables du soft est certainement la fusion des univers de Mario et de Donkey Kong. Elle implique la présence d'ennemis issus du bestiaire des différents opus de Mario, mais aussi de clins d'oeil aux épisodes de DK. On retrouve pèle-mêle le thème musical de Donkey Kong Country et celui de Super Mario World en intro, des tableaux qui font référence au jeu original Donkey Kong où Mario est apparu pour la première fois. On peut même récupérer le fameux marteau avec la petite musique associée. Impossible de ne pas sourire en reconnaissant les bruitages et les répliques célébrissimes de Mario 64, et je préfère ne pas parler des cris des Toads ou je vais me faire du mal.
Les tableaux regorgent ainsi de personnages familiers tels que les Maskass (Shyguy) qu'on peut soulever et jeter comme dans Super Mario Bros 2. On retrouve même l'astuce qui consiste à les jeter sur des pics pour marcher dessus. Mais c'est surtout la possibilité de recourir à une palette de mouvements cultes qui rend le jeu incroyable à jouer. Imaginez que Mario dispose à nouveau de son fameux salto arrière qui lui permet de sauter très haut avec une fluidité exemplaire. Un mouvement aussi pratique que le fait de marcher sur les mains, du jamais vu dans la série, ce qui permet notamment de se protéger avec ses pieds contre des projectiles qui nous tombent dessus. L'efficacité du titre semble justement venir du fait que c'est à partir d'actions très simples que l'on obtient toute une palette de combinaisons multiples indispensables à la résolution des tableaux.
Ainsi, il s'agira parfois de faire passer une poubelle ou un monstre sur l'étage du dessus, pour s'en servir ensuite comme support ou comme arme. Les pièges sont innombrables mais il y a toujours une solution pour les contourner. Et puis même si les tableaux sont plutôt réduits, il y a toujours le stress de devoir aller toujours plus vite pour réussir à obtenir les bonus liés à chaque niveau, la moindre erreur étant synonyme de vie en moins. A chaque fin de niveau un tableau, il ne s'agit plus de trouver une clé pour la glisser dans la serrure, mais de guider une horde de Mini Mario vers leur boîte de jouets. La difficulté vient du fait qu'ils avancent droit devant eux en faisant fi du danger, ce qui implique un maximum de vigilance pour les amener à bon port sans en perdre quelques-uns en route. L'ultime niveau de chaque monde met alors Mario aux prises avec Donkey Kong pour une confrontation inévitable. En fait, s'il est évident que le jeu recèle un potentiel énorme, on s'interrogera plutôt sur sa durée de vie, les stages étant courts et relativement peu nombreux. Un point sur lequel nous nous attarderons davantage à l'occasion du test courant novembre.