Même si la série n'a pas toujours fait l'unanimité auprès des amateurs de jeux d'aventure, on ne peut que suivre avec intérêt l'évolution de ce nouveau chapitre de la saga Atlantis tant il s'annonce porteur d'une volonté de répondre davantage aux attentes des joueurs. La réception d'une version preview du jeu fut justement l'occasion pour nous d'arpenter pour la première fois les contrées mystérieuses de cet univers.
Nous sommes en 1904, à bord du navire censé conduire le jeune photographe Curtis Hewitt jusqu'au port de New York. Lorsque subitement, un incident contraint l'aventurier à abandonner le bâtiment au profit d'une modeste chaloupe qui le conduit malgré lui dans un vortex débouchant sur la cité perdue d'Atlantis. Ce n'est pas la première fois dans la série qu'on se laisse distancer par un scénario qui bascule sans réellement donner les clés permettant au joueur de comprendre ce qui lui arrive. Le fait est que cette première étape à bord du navire se veut très courte, tout juste quelques minutes avant de sauter dans un vortex qui nous conduira à travers des mondes mystérieux. Pourtant, l'attrait des contrées d'Atlantis nous conforte dans l'idée que l'on ne perd pas au change. On se retrouve aussi perdu que le pauvre Curtis dans un monde dont on ne sait rien, confronté à des autochtones dont on a tout à apprendre. Considéré comme un "déviant", Curtis se voit rapidement harcelé par des gardes qui ne veulent rien entendre, et repoussé par des autochtones trop soumis et effrayés par les dieux pour oser lui prêter attention. Du coup, l'univers s'annonce d'autant plus intéressant qu'il oscille entre une technologie héritée des dieux et une civilisation archaïque.
Si les développeurs ont souhaité renommer ce nouvel opus en Atlantis Evolution plutôt que de le baptiser simplement Atlantis 4, c'est justement pour traduire leur volonté de renouveler la série et surtout d'amorcer une nouvelle trilogie. Difficile de dire si les suivants conserveront la présence du personnage principal d'Atlantis Evolution, un héros dont les traits et les attitudes rappellent étrangement ceux de Tom Cruise, n'en déplaise aux développeurs. On note en tout cas une volonté de tendre vers un design plus caricatural, qui se rapproche davantage des personnages d'un long-métrage animé que des visages hyper réalistes du troisième volet.
On retrouve le même type de réalisation que dans Atlantis 3, basé sur la technique dite d'Omi 3D qui affiche des environnements très soignés. Toutefois, les décors se veulent désormais plus vivants, notamment à travers la présence d'insectes ou d'oiseaux qui évoluent librement sur l'écran. En contrepartie, certains éléments déçoivent à l'image de cet océan désespérément immobile alors qu'il est traversé de toutes parts par des requins. De même, si l'on est agréablement surpris de voir le bateau tanguer au gré des flots au début du jeu, ceci ne dure hélas pas très longtemps. Cela dit, il est possible que ce problème soit seulement inhérent à cette version preview.
Difficile pour l'instant de juger de la pertinence des énigmes proposées, mais on notera tout de même que l'interface n'est pas ce qu'il y a de plus évident. Par exemple, pour utiliser un objet, il faut impérativement faire disparaître la liste des items pour pouvoir interagir avec. Un souci auquel on s'habitue tout de même rapidement. Rappelons également que le jeu permettra d'explorer cinq univers distincts, avec à chaque fois une nouvelle civilisation à découvrir. Enfin, l'ambiance sonore est réalisée par les compositeurs des deux premiers volets. Mais le mieux dans l'immédiat est de vous donner rendez-vous aux alentours du 12 novembre à l'occasion du test d'Atlantis Evolution.