Si vous avez aimé l'émission de télé "Jackass", il y a de fortes chances que vous aimiez THUG 2. Et si vous êtes du genre à penser que "c'était mieux aaaaavant !!!", sachez que les développeurs de Neversoft ont aussi pensé à vous...
Après avoir décidé d'apporter à partir du précédent opus une touche "marlou" en collant "Underground" au titre générique de la série Tony Hawk, Activision et Neversoft persistent et signent avec un THUG 2 dans la même lignée. Pour assurer le spectacle, en plus du champion de skate qui prête son nom à la série depuis les débuts, les développeurs se sont adjoints les services d'une star de la sous-culture télévisuelle : Bam Margera. Pour situer le personnage, disons qu"il s'est fait connaître par le biais de l'émission "Jackass" où il passait son temps à tabasser son père. Oui, vous avez bien lu et croyez-nous sur parole, il n'y allait pas de main morte. Comme dans le premier Tony Hawk Underground, on aura droit à une partie scénarisée. Ici, il s'agira d'une compétition entre l'équipe de Margera et celle de Hawk pour détruire un maximum d'éléments du décor dans les villes traversées par ce "World Demoliton Tour" : Barcelone ou Boston, par exemple. D'après ce que nous avons pu en voir, les niveaux restent très semblables à ceux présents dans les numéros précédents si ce n'est que, pour répondre aux impératifs du scénario, on trouve bien plus de choses à y faire. Il suffit de s'approcher de certains endroits pour se voir confier une mission : escorter le brancard d'un malade en esquivant les assauts de chirurgiens fous, décapiter des statues de pères de la nation en "grindant" dessus, trouver Benjamin Franklin pour lui faire goûter aux joies du skate, etc. Il y aura des missions clairement définies et signalées par des intervenants qui vous interpelleront quand vous passerez près d'eux et d'autres moins évidentes qu'il faudra aller dénicher en laissant traîner ses roulettes dans des zones plus secrètes. On pourra également endosser l'identité d'un skater de renom, qu'il soit réel ou pas et chacun d'entre eux possèdera ses propres mouvements spéciaux. Benjamin Franklin, encore lui, possède par exemple le "Franklin Grind", mouvement nécessitant un accessoire puisqu'il lui faut tenir en main un cerf-volant et se faire foudroyer tout en accomplissant cette glissade en équilibre pour que le combo soit considéré comme réussi.
Deux grosses nouveautés viendront influencer directement le comportement de votre skater. Tout d'abord, et nous en parlons en premier parce que c'est sûrement le premier que vous allez croiser, on trouvera un système de gestion de la colère en cas de plantage. Dès que votre perso embrassera le béton, une jauge apparaît à l'écran et vous devrez la remplir en pilonnant une touche de la manette. Si vous y parvenez, vous verrez votre skater balancer, briser ou frapper sa planche ce qui est déjà plutôt comique. Mais surtout, vous récupèrerez une partie des points que votre atterrissage forcé a bien failli vous faire perdre. Autre innovation non négligeable, votre jauge de Special, une fois remplie, vous permettra si vous le désirez, de ralentir la vitesse du jeu. L'avantage est évident : on pourra aligner des combos monstrueux farcis de mouvements de psychopathe sans pour autant finir en marquage au sol.
Dans le premier "Underground", il était possible de façonner complètement son skater grâce à un éditeur très complet. On le retrouve dans ce nouveau THUG mais les p'tits gars de Neversoft lui ont adjoint un autre éditeur réservé aux tags dont vous pouvez recouvrir les murs de tous les niveaux du jeu. Très complet, il vous laissera la bride sur le coup pour choisir votre texte, votre police, sa taille, sa couleur, l'inclusion de votre sponsor préféré parmi une large palette prédéfinie. Il va même jusqu'à proposer un système de calques qui feront se chevaucher plusieurs logos pour en créer un nouveau.
Enfin, et sans doute désireux de rallier les fans de la première heure, les développeurs de Neversoft ont également inclus un mode classique reprenant le contenu des premiers opus, ceux d'avant l'appellation "Underground", du temps où le jeu était titré Tony Hawk Pro Skater. Si vous êtes plus "premier de la classe" que "mauvais garçon", vous aurez la joie de pouvoir récupérer les lettres qui forment le mot S-K-A-T-E et autre "vidéocassette secrète". Souvenirs, souvenirs... Bref, avec un graphisme clairement revu à la hausse (en tout cas sur la version Xbox que nous avons eue entre les mains) ainsi qu'une dose d'humour parfois "borderline" qui oscille entre les blagues nazes de Margera et la façon navrante qu'a Benjamin Franklin de se tenir sur une planche, THUG 2 semble perpétuer le renouveau quasi-incessant de la série. Un cru dont nous vous révèlerons toutes les saveurs dans un prochain test.