Jouer à PES 4, c'est un peu comme jouer à PES 3 puissance 10. En effet, tous les aspects du jeu ont été améliorés, revus, corrigés. Ce qui saute en premier aux yeux, c'est le bon graphique effectué. En effet, les stades sont beaucoup plus beaux, les joueurs plus détaillés, les salissures apparaissent sur les maillots en cours de match, les... mais tout cela, vous le savez déjà si vous avez jeté un oeil sur les quelques images du jeu qui illustrent cette preview. Et encore, celles-ci ne rendent pas vraiment justice au jeu. Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que le jeu sort à la fin de l'année sur trois machines : PC,Playstation 2 et pour le première fois, Xbox. C'est avec délice que les possesseurs de la machine à Microsoft pourront s'essayer à cette série culte initialement apparue sur Playstation et qui connu un succès monstre sur PS2.

Ce succès était amplement mérité. Le gameplay des jeux de la série est en effet aux petits oignons et permet d'accomplir de très jolis gestes techniques et d'élaborer une véritable stratégie de jeu sur le terrain grâce à une intelligence artificielle très efficace qui s'avère constituer un véritable challenge même pour le joueur le plus expérimenté. Le quatrième volet de la série ne déroge pas à la règle et l'IA a encore été améliorée. Ainsi, les joueurs adverses à fort potentiel individuel n'hésitent pas à tenter leur chance et à faire de grandes chevauchées solitaires pour ensuite tirer dans vos cages. Mais l'IA sait aussi construire des actions de groupe absolument redoutables et utilise à merveille les feintes pour tromper votre vigilance. Avec tout ça, vos nerfs seront mis à rude épreuve ! Les arbitres ont aussi bénéficié d'un soin tout particulier. Hormis le fait qu'ils sont désormais présents physiquement sur le terrain, leurs réactions sont beaucoup plus proches de la réalité. Désormais, la règle de l'avantage est enfin bien appliquée. De plus, chacun des arbitres a une personnalité propre (plus ou moins enclin à distribuer des cartons sur des fautes par exemple).

Mais ce qui fait tout l'intérêt de la série des Pro Evolution Soccer, c'est bien sûr la grande variété de gestes qu'il est possible d'accomplir. Et bien ce quatrième opus augmente encore les possibilités dans ce domaine, si bien que sur ce plan, FIFA Football 2005 est relégué loin derrière. En effet, il est désormais possible de dribbler plus finement pour tromper l'adversaire pendant un duel ou de passer le ballon de façon plus précise à un coéquipier. Certains grands joueurs se voient aussi dotés de gestes techniques propres ce qui fait qu'on identifie immédiatement le style de jeu de chacun (David Beckham, Luis Figo...). Lorsque vous réussissez une belle action, vous pouvez déclencher un ralenti et le paramétrer très précisément (angle de caméra, zoom, vitesse d'animation...).

Mais là où PES 3 connaissait quelques lacunes comparé à son principal concurrent FIFA Football 2004, c'est bien sûr au niveau des licences. Et bien les développeurs commencent à prendre en compte les remarques des joueurs sur ce point et on voit ainsi apparaître plus de sélections nationales (62, classics et all stars comprises) avec les vrais noms de footballeurs. Bien évidemment, les dernières modifications de l'équipe de France que l'on a vu lors du dernier match contre la Bosnie (apparition de nouveaux sélectionnés, départ de Zizou) n'ont pas été prises en compte. Mais nous n'avons eu entre les mains qu'une version japonaise du jeu. Peut-être que ce sera corrigé dans la version finale française, en tout cas, on l'espère. D'un autre côté, six grands championnats européens ont été inclus, dont trois avec leurs joueurs et leurs maillots. Vous pourrez donc contrôler les clubs espagnols (Real de Madrid, Deportivo la Corogne...), italiens (Juventus de Turin, Milan AC...) et néerlandais (Ajax d'Amsterdam, Feyenord Rotterdam..). Hélas, même si les championnats anglais, allemands et français sont bien présents, les équipes les composants n'ont ni leurs vrais noms ni leurs vrais maillots. Impossible donc de jouer avec l'A.S. Monaco F.C., le Paris Saint Germain, l'Olympique Lyonnais ou encore l'Olympique de Marseille, sauf si vous êtes assez motivé pour changer les noms des "fausses" équipes présentes. Remarquez, vous vous consolerez peut-être en apprenant que le stade Vélodrome est disponible. Même si de gros progrès ont été faits sur le plan des licences, on n'atteint donc pas encore le niveau d'excellence d'un FIFA Football.

Côté multijoueur, c'est toujours aussi jouissif et rien ne vaut une bonne partie de PES entre potes. Le jeu est jouable de 2 à 8 joueurs, mais on regrette un peu l'absence de online sur PS2 d'autant qu'Electronic Arts ne se gênera pas pour le proposer dans son prochain jeu de foot phare. Autre petit bémol, l'ambiance sonore est toujours un peu moins bonne que dans un FIFA Football : les chants des supporters sont moins variés dans PES 4. Mais cela n'enlève rien au plaisir de jeu qui est toujours bien présent. Les améliorations et les ajouts du quatrième volet de Pro Evolution Soccer font que le jeu semble se bonifier encore et encore au fil des versions. Bref, PES 4 (Winning Eleven 8 en version originale) est bien parti pour devenir un titre d'anthologie, encore meilleur que PES 3 (et oui, c'est possible !).