Ecrire encore une intro sur les Sims devient un véritable tour de force. Tout semble déjà avoir été dit et redit sur ce jeu au succès indéniable. Pourtant, l'arrivée des Sims sur N-Gage marque un petit événement en soi. Non pas parce que les Sims ne se montrent pas beaucoup sur portable, mais parce que ça faisait bien longtemps qu'un jeu n'était pas sorti sur la machine de Nokia.
Ceux qui pensaient trouver une version toute neuve des Sims sur N-Gage peuvent aller se recoucher, le jeu qui arrive aujourd'hui n'est ni plus ni moins qu'une adaptation de la version GBA sortie il y a déjà plusieurs mois. Même jeu, donc même histoire. Après avoir choisi le sexe de votre héros, sa couleur de peau, de cheveux et de vêtements, après lui avoir aussi distribué des points de compétence pour forger son caractère (plus ou moins propre, plus ou moins paresseux, plus ou moins fêtard, plus ou moins sympa, plus ou moins extraverti), vous voilà lancé directement dans la partie. Votre personnage vient passer ses vacances à la ferme de son oncle Poucevert. Comme pour les stars enfermées pour les bons comptes de TF1, vous allez apprendre à vous débrouiller dans la grange gracieusement mise à votre disposition par votre oncle. Au départ aidé par tonton Poucevert, vous allez devoir vous prendre en charge petit à petit et devenir un Sims indépendant, capable de trouver lui-même des petits boulots pour subvenir à ses besoins.
Les joueurs PC seront surpris de noter que l'interface ne ressemble pas vraiment à ce dont Maxis les abreuve depuis plus de 4 ans déjà. Sur consoles, le concept de Sims n'est en effet pas le même que sur PC. Si le jeu original vous met devant un aquarium entier, le passage sur console nous permet de nous focaliser plus précisément sur un seul poisson. C'est encore plus vrai sur GBA, et ça l'est tout autant sur N-Gage. Se concentrer sur un seul Sims nous permet de se dévouer pleinement à la moindre de ses préoccupations. Bien plus dirigiste que n'importe quel add-on simiesque, Les Sims : Permis de Sortir se décompose en 5 niveaux, eux-mêmes divisés en plusieurs objectifs (un maximum de 6 objectifs pour chaque niveau). De ce fait, on sait constamment ce qu'il y a à faire, et on ne se retrouve jamais à errer dans la ferme ou dans les rues de la ville sans but précis. En plus de répondre aux besoins naturels (comme par exemple manger, se laver, dormir, se distraire, etc.), votre Sims va devoir effectuer des petites missions pour avancer dans sa vie. Au départ, il va devoir travailler pour son oncle, tondre sa pelouse, récupérer ses poules égarées ou réparer son tracteur, puis plus tard, au fil des connaissances que vous ferez en ville, vous vous verrez attribuer d'autres tâches et du travail ailleurs que dans la ferme familiale.
Plus répétitif et linéaire dans son déroulement, Les Sims : Permis De Sortir m'attire pourtant plus de sympathie que toutes les extensions des Sims sorties à ce jour. Peut-être suis-je plus réceptif au design plus cartoon, peut-être est-ce aussi la maniabilité plus souple qui me permet de mieux apprécier le titre. En effet, tout est simplifié pour correspondre au format console et donc rendre la chose plus accessible. Même en mode construction et aménagement de l'intérieur, on ne s'embarrasse pas de détails superflus, tout au plus décide-t-on de la position du téléviseur ou de la place qu'occupera le sofa. Tout cela donne une approche plus rythmée du jeu et du fait de sa linéarité, on avance vite. D'où le principal défaut : sa maigre durée de vie. Bien que l'effort ait été fait pour inclure quelques mini-jeux et donc pour diversifier un tant soit peu le déroulement du jeu, on fait quand même le tour de la question un peu trop rapidement. Mais qu'à cela ne tienne, avec sa réalisation soignée, et sa prise en main immédiate, Les Sims : Permis De Sortir s'en tire vraiment bien.
- Graphismes15/20
Identique à la version GBA, cette édition des Sims profite d'un design rigolo et décontracté. A côté, leurs homologues évoluant sur PC passent pour des Sims vraiment coincés. Les animations nous permettent de surveiller d'un coup d'oeil le comportement de son avatar. Ce dernier traduit par des gestes ce dont il a besoin.
- Jouabilité15/20
J'ai toujours considéré la maniabilité des Sims un peu rude et je la maintiens toujours responsable de mon détachement de la série aujourd'hui. Cela dit, la refonte du système de déplacement (avec la croix directionnelle) et d'interaction propre aux versions portables me satisfait pleinement.
- Durée de vie12/20
Les objectifs sont un peu trop courts pour assurer au jeu une véritable longévité. On pourra cela dit s'amuser à acheter de nouveaux objets pour décorer sa maison et même en échanger avec des amis via bluetooth.
- Bande son12/20
Assez minimaliste, la bande-son rappelle celle des versions PC. Les Sims font par exemple des bruits bizarres lorsqu'ils s'expriment.
- Scénario/
Le jeu suit bien un scénario, mais je me refuse à le noter car il s'apparente plus à une succession de missions qu'à une véritable histoire.
Alors que Les Sims 2 approchent à grands pas, la N-Gage se dote enfin de sa version du jeu ! Bien que le titre soit agréable et sympathique, on se dit aussi que Nokia devrait changer de stratégie commerciale et arrêter de proposer les mêmes titres que les autres consoles (en l'occurrence que la GBA) six mois après. Ce n'est pas forcément ainsi que la N-Gage élargira sa cible de gamers.