En effet, dès les premières secondes de jeu on s'aperçoit que le titre n'a pas été très bien testé avec tous les périphériques possibles. Ainsi, si vous voulez utiliser une manette Microsoft Sidewinder sur port USB (un des pads les plus communs) vous risquez de ne pas pouvoir accélérer ni ralentir, ce qui est plus que gênant. Heureusement, il est aussi possible d'utiliser un bon vieux joystick, ou encore le clavier et même la souris. Dans ce dernier cas, le mulot est utilisé un peu comme dans un FPS mais il faut bien avouer que la jouabilité est alors très étrange. Autre absence de poids, il n'y a pas de vue du cockpit. Outre la vue "de dessus" qui vous permet de mieux voir où vont tomber vos bombes, il faudra vous contenter de la vue de l'arrière ou de l'avant de l'appareil. Je ne sais pas vous, mais moi j'aurais bien aimé pouvoir voir l'intérieur de chaque avion et les différences entre les coucous japonnais et américains.

Ce sont en effet des engins d'époque de ces deux pays que vous pourrez choisir de piloter au travers de deux campagnes différentes offrant chacune environ 25 missions à la durée variable. Ces missions vont de l'attaque d'appareils adverses, à l'escorte de convoi ou encore à la destruction de cible au sol ou en mer grâce à des torpilles. Lorsque vous réussirez une mission, un certain nombre de points vous seront attribués pour que vous puissiez améliorer votre avion et vos armes. Hélas, les upgrades disponibles sont assez obscurs puisqu'aucune précision sur chacun d'entre eux n'est donnée. Pour pouvoir engranger le maximum de points il faudra bien évidemment liquider un maximum d'unités ennemies. Rien de très original donc, et comme le jeu se veut orienté arcade, les modèles de vol des coucous de l'époque n'ont pas été respectés. Ne vous attendez donc pas à une vraie simulation, car ici ce n'est pas le pilotage qui compte mais l'action pure. Pour vous donner un simple exemple de ce que j'avance, il suffit de préciser qu'en cas de contact avec le sol ou la mer vous ne vous crasherez pas, en fait vous ne faîtes que rebondir en perdant un peu de votre bouclier au passage. Question réalisme on repassera.

C'est bien dommage car ce n'est pas parce qu'un jeu est tourné vers l'arcade qu'il doit faire de telles concessions. Surtout que trois niveaux de difficulté sont présents et auraient pu servir à régler le degré de réalisme. Mais ils n'influent en fait que sur la résistance de vos adversaires et leur adresse au tir. Re-dommage ! Et ça l'est d'autant plus que l'atterrissage est entièrement automatisé : vous n'aurez même pas à toucher le sol puisqu'il suffit de ralentir dans un cône vert en bout de piste pour que se lance la séquence d'atterrissage ou d'amerrissage. Remarquez, cela réjouira certainement ceux qui ne veulent pas se prendre la tête avec tous ces aspects techniques. Et puisque c'est l'action pure qui prime voyons donc ce que le jeu propose de ce côté là. Dès le premier affrontement aérien, vous vous apercevrez que l'intelligence artificielle est très loin du standard actuel. Les adversaires ne tentent souvent pas d'éviter vos tirs et on assiste à quelques scènes assez irréalistes comme la collision en plein ciel de deux avions parce que le coucou ennemi n'a pas jugé bon de tenter une manoeuvre d'évitement.

D'un point de vue plus technique, même si les graphismes restent sobres et ne proposent pas les derniers effets à la mode, ils ont le mérite de rester clairs et surtout peu gourmands en ressources ce qui réjouira les possesseurs de PC modestes. Quant au son, les voix qui sont restées en anglais et en japonnais sont un peu trop rares et les bruitages restent assez basiques. Rien de transcendant de ce côté là donc, ce qui fait que Pacific Warriors 2 est un petit jeu qui pourra vous divertir quelques minutes mais qui est bien loin des productions actuelles surtout qu'il ne propose aucun mode multijoueur.