Créé par le Dr. Seuss, le même auteur que le Grinch, le Chat Chapeauté roule sa bosse depuis déjà des dizaines d'années dans des livres pour enfants outre-atlantique. Grâce à un humour souvent très loufoque, et à un véritable talent pour rendre compliquée une situation toute bête, le chat est surtout apprécié des parents lorsqu'il s'agit de trouver des histoires courtes et amusantes à lire à leur bambins, le soir au moment de les coucher (ne riez pas, j'y ai eu droit !). L'animal aurait pu rester à jamais un personnage de papier (et de série animée comme je viens de l'apprendre) mais non, il a fallu que l'idée d'une adaptation cinématographique émerge quelque part à Hollywood pour que l'on voit le chat devenir réalité, avec de vrais poils et un vrai chapeau ! Pour la petite info, si c'est Jim Carrey qui s'était grimé en Grinch pour les besoins du film, c'est cette fois Mike "Austin Powers" Myers qui endosse le costume. Comme toujours, qui dit film, dit forcément jeu vidéo. A plus forte raison lorsqu'il s'agit d'un film pour enfants.

Le jeu met donc en scène le fameux chat qui va devoir, si j'ai bien compris le scénario, réparer ses bêtises et poursuivre un vilain monsieur dans dix niveaux représentant autant de parties d'une maison. Première constatation, le titre s'inspire tant qu'il peut de jeux comme Pandemonium et Klonoa avec des niveaux ressemblant à de longs tracés qu'on se voit obligé de suivre, comme fixé sur des rails. S'ils sont bien construits, ces mêmes niveaux ne sont pas non plus d'une originalité folle, on y retrouve tous les gros clichés du genre plate-forme. Mais bon, pour qui aime ça, il n'y a pas de problème, ça fonctionne bien.

Tout comme Klonoa, le chat peut enfermer ses ennemis dans des bulles pour les trimballer derrière lui et s'en servir ensuite comme projectile. Le principe est cependant moins poussé que dans le titre de Namco puisqu'avec le félin, il est impossible d'utiliser les bulles pour autre chose que pour l'attaque. Pas moyen donc de faire des doubles-sauts en propulsant une bulle sur le sol. Du coup, on fait toujours un peu la même chose, bien que parfois, il faille un certain type de bulle pour avancer. Chaque zone comprend un niveau bonus qui ne devient accessible qu'après avoir trouvé quatre clés dans le niveau principal. Ces zones se présentent sous la forme de courses. On est alors poursuivi par un objet quelconque ou par de l'eau dont le niveau n'a de cesse de monter.

En fait, le jeu n'a vraiment rien d'original en soi (même les combats contre les boss sont du réchauffé). C'est seulement l'ambiance générale et la bonne humeur du chat qui lui apportent un certain cachet personnel. Tout l'univers loufoque de l'animal est effectivement plutôt bien retranscrit grâce notamment à l'apparition de quelques personnages de la série (Bidule 1 et Bidule 2 notamment) et à l'utilisation d'une palette de couleurs extrêmement vives. Toute bande-son respecte elle-aussi la licence du Chat Chapeauté. Oui, j'en suis concient, vous vous demandez sûrement comment une bande-son pourrait coller avec un livre qui par définition ne fait pas de bruit... Et bien, je n'ai pas de réponse. Je sais juste que ça colle. Le félin parle beaucoup pendant la partie, et il ne manque jamais une occasion de faire un jeu de mot ou un commentaire sur la situation. Il est vrai que ça tombe parfois à côté, mais généralement, c'est plutôt bien senti. Disons que le doublage y est aussi pour beaucoup. Etant un grand fan d'Emmanuel Curtil qui double de nombreux acteurs (dont Mike Myers) je ne pouvais qu'apprécier sa participation au jeu. Côté musical, c'est aussi en accord avec ce que l'on attendait d'un tel titre.

Mais au fait, qu'attendait-on réellement de lui ? En fait, pas énormément et c'est peut-être pour cela que ça marche finalement. Pas vraiment original puisque calqué sur Klonoa, mais tout de même efficace puisque bien calqué, Le Chat Chapeauté pourra donc très bien convenir à ceux qui cherchent un jeu de plate-forme sympa et sans grande prétention.