Je vous avouerai sans honte que j'étais assez curieuse de voir ce que pouvais donner un petit jeu d'infiltration à la sauce Disney. Mais alors jamais, même dans mes pires cauchemars, je n'aurais pu imaginer un titre aussi mauvais. A côté de ce titre, le Magical Mirror sorti il y a plus d'un an sur GameCube fait office de méga-hit. Au moins, même si le gameplay était on ne peut plus basique, voire presque inexistant, le soft était jouable et tout à fait accessible aux plus jeunes. Avec Cache-Cache Furtif, on s'évertue à compenser les défauts d'une jouabilité déplorable pour mener à bien des missions qui sont tout sauf follement passionnantes. Un vrai calvaire.

Que vous contrôliez Mickey ou Minnie, le jeu est le même. Vous devez vous frayer un passage furtivement dans trois environnements différents, un entrepôt, un musée et des ruines, pour tenter de sauver votre moitié. Le principe consiste alors à faire bon escient des objets du décor pour éviter de vous faire remarquer par les nombreux extra-terrestres qui peuplent les niveaux. Au passage, on peut s'interroger sur la présence ou non d'un character designer dans ce titre, compte tenu du design atroce des aliens en question. D'une part ils sont tous pareils, d'autre part ils ne ressemblent strictement à rien, sinon à des blobs de style ventouse avec une antenne. Sachant qu'ils constituent les seuls êtres vivants du jeu, on aurait pu s'attendre à mieux.

Vaguement calqué sur Metal Gear Solid dans le principe, le système de repérage des ennemis prend en compte le bruit et la vue, sachant que si vous entrez dans leur champ de vision ils foncent sur vous, ce qui vous enlève une vie et vous oblige à recommencer la séquence. Il faut préciser que les vies sont très peu nombreuses, et que lorsqu'on se retrouve à cours de vie on est obligé de repartir du dernier point de sauvegarde et de se retaper toutes les dernières salles. Seulement voilà, le jeu est inutilement difficile à cause d'une gestion de la caméra déplorable. On ne peut faire pivoter l'angle de vue que très légèrement, ce qui fait qu'on ne voit rien les trois quarts du temps. Quand on sait que le jeu est complètement basé sur la capacité à anticiper les déplacements des ennemis, on comprend vite qu'il nous faudra avancer au hasard et tâtonner jusqu'à ce qu'on connaisse par coeur les niveaux.

Pour finir, et parce qu'on peut toujours empirer les choses, la démarche de nos souris est d'une lenteur inimaginable. Certes, on peut courir, mais on se fait immédiatement repérer. Pourquoi ne pas avoir pris modèle sur Une Faim de Loup où la démarche cartoon permettait d'avancer rapidement tout en apportant une touche d'humour. Dans le même ordre d'idée, les énormes problèmes de caméra font qu'on loupe facilement des interactions possibles avec le décor, ou pire, l'emplacement des précieuses clés qu'on s'évertue à chercher tout au long du jeu. Avec seulement trois environnements différents, la progression n'est ni très renouvelée, ni très longue. Sachant que la difficulté rebutera les plus jeunes et que le plaisir de jeu est inexistant, mieux vaut passer son chemin.