Bon, déjà, lorsqu'on l'installe, on est assez surpris par la place qu'il prend sur le disque dur : 10 Mo ! C'est vraiment très peu, et on craint beaucoup que le jeu accède au CD pendant une partie ce qui allongerait horriblement les temps de chargements. Mais en fait non, ce n'est pas trop le cas car le titre tient en fait sur le CD en 65 Mo. Non, non, ce n'est pas une démo, c'est bien le jeu complet qui se trouve dans le lecteur. Alors bien sûr, vu la faible place qu'il prend, ne vous attendez pas à avoir une représentation en 3D des matches comme dans LFP Manager 2004. Ici, il n'y a que des tableaux et des écrans fixes. L'austérité est donc totale, surtout que les matches ne sont représentés que par des pions qui bougent sur un rectangle vert... On se pose donc des questions sur la configuration minimale affichée sur la boîte du jeu : PIII 1 Ghz ? Pour afficher ça, un Pentium II semble être largement suffisant. Surtout que vous ne pouvez même pas jouer en écran plein. Le titre vous impose en effet un mode fenêtré en 640x480. En outre, aucune musique et aucun bruitage n'est inclus dans le jeu : il est parfaitement muet. C'est une vraie honte en 2004 !

Autre gros problème, le jeu ne dispose pas de toutes les licences. Ainsi, même si le nom des joueurs est correct, celui des stades est fictif. Vous voulez un exemple ? Et bien le stade Vélodrome (où joue l'Olympique de Marseille) est remplacé par le stade... Hippodrome ! Oui, effectivement, ça prête à rire... Il en est de même pour d'autres éléments comme le nom des différentes divisions. Ainsi en France, vous ne jouerez pas en Ligue 1 et 2 mais en division A et B. Autre problème, le budget des clubs ne semble pas être respecté, on se surprend parfois à voir qu'un club moyen à plus de liquidité qu'un grand club comme Lyon. Ce défaut qui peut passer quasi-inaperçu dans les jeux du style Pro Evolution Soccer qui sont axés sur les matches à proprement parler, ne passe pas pour un jeu de gestion dans lequel le respect de la réalité est un élément important. En outre, parfois, les scores paraissent un peu fantaisistes. J'ai le souvenir d'un match entre Toulouse et le Bayern Munich où le score final fut un splendide 1-1. Une performance pour le TFC !

Voyons justement ce que propose le titre, car là aussi c'est la déception. Seulement 5 championnats européens de 2 divisions sont jouables (Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie). Cela nous fait un total de 300 clubs et de 8000 joueurs. Mais si on compare ça aux 43 nations jouables de L'entraîneur saison 2003-2004 ou aux 1500 équipes disponibles dans LFP Manager 2004, notre petit Premier Manager 2004 fait vraiment pâle figure. Et surtout que les deux jeux concurrents sont vraiment plus complets et bénéficient d'une interface meilleure que ce dernier venu. Non pas que le jeu soit injouable, mais plutôt que l'interface est très mal pensée.

Concrètement, le jeu propose tout ce qu'ont déjà les concurrents : vous pouvez définir votre programme d'entraînement, votre tactique de match, gérer vos finances et vos recrutements... Seul un aspect semble avoir été soigné : les relations avec les membres de votre club (médecin, président, entraîneur...). Vous avez souvent plusieurs choix de réponse aux questions que l'on vous pose. Un exemple : vous pouvez choisir de définir vous même les dates et les clubs rencontrés en matches amicaux ou déléguer ce rôle à un employé. De même, vous disposez de plusieurs réponses aux questions des journalistes. Mais tout cela ne fait pas oublier les gros défauts du jeu qui sont aussi bien techniques (graphismes, son) que de gameplay (pauvreté des statistiques, problème de licence...). Bref, Premier Manager 2003-04 est un jeu à éviter. Dans le genre, on trouve beaucoup, mais alors beaucoup mieux sur PC avec L'entraîneur Saison 2003-2004 et surtout LFP Manager 2004.