Mon cahier de brouillon est ouvert, ma calculatrice allumée, les cachets d'aspirine sont à portée de main... C'est bon, je peux commencer la preview de Schizm 2 : Chameleon.
Ceux qui s'y sont essayés, l'ont tous reconnu, Schizm premier du nom était un véritable challenge pour l'esprit. Une torture cérébrale comme on en voit rarement dans les jeux vidéo, de ceux qui nous donnent à réfléchir tous les trois pas. Ses énigmes certes logique, mais tellement alambiquées, ont d'ailleurs eu raison de bons nombres de joueurs, en particulier ceux pour qui mathématiques ne riment pas forcément avec ludique. Conscient du niveau élevé de leur premier défi, les développeurs ont revu la difficulté de ce second volet un peu à la baisse. C'est en tout cas ce que m'avait avoué le producteur du jeu, et c'est ce que j'ai pu vérifier en commençant l'aventure. Ainsi, les énigmes paraissent moins capillotractées qu'auparavant, même si elles conservent un niveau plus que raisonnable pour qui aime se prendre le chou devant son moniteur.
Tout commence avec votre réveil sur une station orbitale peu accueillante. Un réveil légèrement mouvementé puisqu'en lieu et place de l'ami Ricorée, c'est un hologramme hargneux qui vous fait émerger de votre sieste longue d'à peine deux petits siècles. Les nouvelles sont loin d'être bonnes. En plus du mal de tête qui doit forcément résonner au plus profond de votre crâne, on vous apprend que vous avez trahi votre peuple et que c'est précisément pour cela que vous vous retrouvez ici, tout seul, dans un vaisseau prêt à s'écraser dans 16 jours, très exactement. En gros, vous voilà puni pour une faute que vous auriez commis il y a plus de deux cents ans, mais dont vous n'avez plus aucun souvenir aujourd'hui. Normal. Moi qui ai déjà du mal à me rappeler ce que j'ai mangé la veille, j'arrive à comprendre qu'après un somme de deux siècles, on soit un peu dans le cosmos et que l'on ne se souvienne de rien. Bref, vous voilà enfermé dans cette station, sans aucune issue apparente et sans personne pour vous aider. Cela aurait pu s'arrêter là, mais les scénaristes, en grande forme lors de l'écriture du script, vous ont quand même prévu l'échappatoire. Le reste de l'histoire, c'est sur votre ancienne planète que vous le vivrez. C'est là que vous en apprendrez sur votre propre passé, mais aussi sur celui des deux clans qui se livrent bataille depuis de trop longues années. Grâce à une technologie de pointe, vous aurez la capacité de changer d'apparence et ainsi éviter de vous faire reconnaître pour mener votre enquête tranquillement. De toute façon, qui vous reconnaîtrait ? Les vieillards bicentenaires encore en vie ?
Plus facile que son prédécesseur, Shizm 2 est aussi plus linéaire. Les développeurs ont tiré les leçons de leurs erreurs passées et ont compris que ce n'est pas foncièrement marrant de se retaper de multiples allers-retours dans de vastes niveaux pour simplement trouver un nouvel objet grand comme deux pixels à genoux. Donc fini tout ça. Désormais, le joueur devra résoudre les énigmes et les puzzles les uns à la suite des autres au fil d'une trame plus scryptée que l'on espère aussi plus compréhensible. D'après ce que j'ai pu voir, ça devrait être bon.
Autre changement de taille concernant cette suite : le passage à la 3D totale. Reprenant le moteur graphique Jupiter, connu entre autre pour avoir servi dans le très kitsch No One Lives Forever 2, Shizm 2 casse la tradition du jeu d'aventure en diapositives (cf Myst). Cela permet donc de se promener librement dans chaque décor. Mais nulle crainte à avoir, s'il est bien sûr possible de jouer à la manière d'un FPS en maniant conjointement souris et clavier, il est également possible de tout contrôler à la souris, et uniquement à la souris ! D'une simplicité enfantine, on se fait donc très vite aux déplacements en vue à la première personne, ce qui permet donc de se concentrer pleinement sur les énigmes qui, bien que moins ardues je le répète, mettront à coup sûr vos connexions synaptiques en ébullition. Vous avez jusqu'au mois de mars pour muscler vos neurones, date à laquelle Schizm 2 atteindra les étalages.