Ca y est, on a touché le fond. Le pire de ce qu'on peut faire en matière de FPS. Shadow Force : Razor Unit, sorti en 2002 aux Etats-Unis débarque en Europe 2 ans plus tard. Et là, c'est vraiment une catastrophe.
Fidèle au principe, ce nouveau venu de la gamme Titanium qui nous tombe dessus était déjà une surbouse à sa sortie, il y a deux ans. Repensez à l'année 2002, c'est quand même pas la préhistoire, tenez par exemple, c'est l'année de sortie de No One Lives Forever 2 qui me servira de référence prise au hasard pour ce test. Donc bon tout de même, c'est pas rien. Et ben cette même année sortait Shadow Force : Razor Unit. Très honnêtement, c'est bien le pire FPS auquel j'ai jamais joué. Lamentable, pitoyable, révoltant, les mots me manquent. Habituellement là c'est le moment où je vous explique le gameplay, ou s'il y en a un, le scénario. Là il n'y a ni l'un ni l'autre. Enfin si on vous dit que vous êtes un agent machin qui tue des terroristes mais bon, même Counter Strike a une trame plus élaborée. Et pour le gameplay ben, pfff, vous avancez vous tirez sur une cible en carton qu'on voudrait faire passer pour des ennemis. A l'occasion vous désignez une cible pour qu'on la bombarde et ensuite vous rejoignez la sortie du couloir. Tout ça avec des armes pathétiques.
Mais satisfait de ne pas offrir de gameplay, cette daube nous démontre que oui, on peut vraiment atteindre un degré quasi blasphématoire de nullité en bâclant à fond la réalisation d'un jeu. Alors c'est moche, très moche mais ça, on s'en doute. Non ce dont il faut vraiment parler c'est des ennemis. Alors souvenons-nous, ce jeu est sorti en 2002, l'année de NOLF 2 (et puis plein d'autres aussi). Imaginez des panneaux en carton posés sur des rails qui vont et viennent... et ben voilà, c'est ça. Si vraiment vous les titillez, les cartons vont sortir des rails et venir vers vous, mais bon, le temps qu'ils se décident à tirer, ils sont déjà morts. Mais là où vraiment on se dit qu'on se fout de notre gueule, qu'on a touché le fond, c'est quand on traverse un niveau sans qu'un seul de ses ennemis n'ouvrent le feu, n'aient même la moindre réaction en nous voyant ! Là on a le choix, on hurle de rire où on pleure. Et ça c'est vendu 20 euros ? Ou 14 ? C'est vendu ? Ca existe ?
Mais j'ai pas terminé. Vous vous doutez qu'on a droit à une tripotée de bugs en tout genre mais je dois dire qu'il y en a un qui m'a particulièrement surpris. Tranquillement je passe à côté d'une caisse et, je ne sais plus pourquoi, sans doute pour attraper un truc, j'appuie sur la touche Utiliser. Surprise, le sommet de la caisse reste collé à moi. Je me démène, je me frotte sur les murs ce qui l'a fait changer de côté, je recommence jusqu'à ce qu'elle se retrouve carrément face à moi et que je puisse la faire exploser d'un coup de mitrailleuse. Allez on se le refait ensemble : l'année de la sortie de No One Lives Forever 2 (ou encore Soldier Of Fortune 2, Jedi Knight 2, Medal Of Honor, je dis ça pour qu'on me comprenne bien là). Et moi, là, j'ai plus rien à ajouter.
- Graphismes4/20
Si le jeu est sorti en 2002, il a l'allure d'un titre de 98 même si j'ai déjà vu plus laid. De plus, c'est plus un amas de bugs graphiques qu'autre chose.
- Jouabilité1/20
Si vous aimez traverser des niveaux en tirant sur du carton immobile, faites-vous plaisir. Il n'y a que le coup des missiles à guidage laser qui soit rigolo.
- Durée de vie5/20
10 missions aussi courtes que dénuées d'intérêt et un mode multijoueur désert.
- Bande son5/20
Musiques inexistantes et speechs probablement doublés par les développeurs. Je ne les blâme pas de ne pas être faits pour le doublage, mais bon, du coup les dialogues sont ridicules.
- Scénario/
Une fois de plus l'argument de la gamme à petit prix n'est qu'une excuse pour essayer de rentabiliser une daube sans nom, peut-être la pire de toutes. Allez, une dernière fois, en 2002 et 2001 sont sortis NOLF 2, Jedi Knight 2, Return To Castle Wolfenstein, Medal of Honor, Soldier Of Fortune 2, Alien Vs Predator 2 et... Shadow Force : Razor Unit. Tous vendus aujourd'hui environ 15 euros. Cherchez l'erreur.