Voici ce que nous pouvons lire au dos de la magnifique boîte de Maze Action : « Dans ce jeu, dernier cri en matière de combat, vous évoluerez à travers plusieurs arènes. Récupérez des clés réparties sur le terrain que vous trouverez à mesure que vous terrasserez vos ennemis ». Utilisons maintenant le Loganotron : « Dans cet amalgame de concepts abstraits totalement surréalistes, dernière (on vous le jure, on arrête après ça !) évolution technique en matière de n'importe quoi sur Commodore 64, vous tenterez d'évoluer au travers de minuscules niveaux sortis tout droits de votre économiseur d'écran Windows Labyrinthe. Récupérez des clés (qui ressemblent quand même à des clés c'est déjà ça, il doit sûrement y avoir un serrurier dans l'équipe de développement) qu'on a planquées dans nos environnements qui sont vraiment bien foutus pour un Atari 2600 à mesure que vous peinerez à avancer en tirant sur les trois seuls ennemis du jeu (remarquez il y en avait tout autant dans un jeu comme Dino Crisis 3 qui est un des pires survival horror jamais crée) ».

Voilà, voilà, vous venez de pénétrer dans l'univers de Maze Action, ne touchez pas à votre téléviseur, nous contrôlons à présent le balayage vertical et horizontal…Ho non, j'ai bien envie de retirer ce dernier petit hommage à Rod Serling, un des hommes pour qui j'ai le plus grand respect, pardonne-moi Rod, pour la peine je m'en vais tout de suite regarder tous mes dvd de The Twilight Zone (la plus grande série de tous les temps je le rappelle)…Ho en parlant de dvd, je viens de me rendre compte en me délectant de la cinquième saison des X-Files que le personnage de Robert Modell alias Le Pousseur, qui apparaissait dans la troisième saison et bien que cliniquement mort dans l'épisode Autosuggestion, revenait dans l'opus intitulé Kitsunegari, c'est incroyable non, d'autant que…hum ?...Maze Action ? Je me disais bien aussi que ce test n'était pas censé m'inspirer le moins du monde.

Et bien ça va être très rapide. Nous avons le mode Histoire (où vous devrez battre trois personnages à la suite) et le mode Free dans lequel vous pourrez vous battre contre le personnage de votre choix PARMI…et bien, heu toujours 3 personnages. Vous évoluerez dans des labyrinthes en 3D, devrez récupérer des armes (cartable, pistolet, parapluie, club de golf, maillet…), quelques objets (trousse de secours, aspirine, armure) éviter des pièges, et obtenir quatre clés pour utiliser un téléporteur et ainsi finir le niveau. Si le concept est donc basique, je vous rassure tout le reste suit.

Commençons par les graphismes qui n'ont de graphismes que les noms, d'ailleurs je ne me bornerai pas à en parler longuement, les screens parlant pour moi. En fait tout est à jeter, les labyrinthes sont uniquement constitués d'une couleur différente pour le sol et de murs bien cheaps. Trois thèmes sont présents (Hôtel, souterrain, pyramide et temple) mais malgré ce choix, vous ne vous rendrez même pas compte du niveau où vous êtes censé évoluer. Les animations de vos personnages sont risibles, les effets spéciaux sont tellement spéciaux que nous n'avons jamais rien vu d'aussi nul et seuls trois, quatre coups constituent les techniques de combat de vos personnage. La bande-son est composée de musiques insipides et de bruitages d'un autre temps et le gameplay, le gameplay les enfants ! ! ! Citons les mouvements de votre personnages qui sont aberrants, la vitesse d'animation qui vous sidérera et le manque de tout (de jeu, de plaisir, de qualité, de challenges) propre à ce titre qui vous fera regretter les 10 € investis dans ce cale-table.

J'en viens à me demander comment des développeurs ont pu engendrer une telle catastrophe, ou plutôt comment des éditeurs ont osé sortir une telle abomination ? ! Proposer un titre à petit prix n'excuse pas tout. Si vous persistez à vouloir acquérir Maze Action, vous êtes prévenu, un dégoût profond vous envahira, des larmes couleront sur vos joues, votre vie de gamer en sera à tout jamais chamboulée. Côtoyer la médiocrité peut servir à s'ouvrir à d'autres horizons ou du moins peut servir à dénicher plus facilement la qualité, mais où vous mènera le fait d'avoir côtoyé le vide cosmique, vidéoludique ? J'en tremble rien que d'y penser…