Il était une fois un monde féerique, un monde où des aventuriers de tout bord se retrouvaient pour décrire leurs exploits, pour échanger des idées, pour vider leurs bourses bien pleines... En achetant une multitude d'objets dorés, luminescents, intrigants. Aujourd'hui mes bons amis, ce monde s'offre à vous, alors n'attendez plus, ouvrez la porte de votre GBA et pénétrez dans le monde fabuleux du tuning.
Oh joie, oh désespoir, oh planning ennemi, voilà-ti pas qu'après la version 128 bits, la version GBA de Need For Speed Underground m'échoit ! Si la première version nommée ne m'avait guère emballé, le titre en question misant finalement beaucoup plus sur la forme que le fond, c'est donc avec une certaine appréhension que je me lançais dans cette version, sachant pertinemment que si le principe n'allait pas changer d'un iota, le rendu graphique, lui, y perdrait quelques plumes.
Et malheureusement, c'est exactement ça puisque NFSU n'est ni plus ni moins qu'un clone 32 bits de son aîné, et si nous retrouvons quasiment tout le contenu de la version 128 bits dans la cartouche GBA, un mode multijoueur et des graphismes pour le moins honnêtes pour une portable, l'intérêt du soft est toujours aussi limité et rébarbatif. Pour ceux qui ne se seraient pas intéressés aux tests 128 bits, rappelons que le dernier opus en date des NFS se la joue Fast & Furious en proposant des courses urbaines où chaque victoire vous permettra de gagner quelques piécettes pour acheter de multiples pièces détachées destinées à tuner votre caisse. Pour ce qui est du choix des véhicules, 14 bolides seront à votre disposition, sachant que deux véhicules sont uniquement accessibles au départ, à savoir une Subaru Impreza 2.5 et une Ford Focus ZX3. Par la suite, vous pourrez débloquer une Nissan 350Z, une Acura RSX Type-S, une WW Golf GTI 2.0L, une Mazda RX-7, etc. A vous, après ça, de profiter au mieux de la centaine de pièces pour customiser votre merveille, en rajoutant des spoilers, en modifiant sa couleur, ses pare-chocs, son toit. Un vrai travail de passionné.
Une fois votre bolide en mains, à vous de choisir entre un mode scénario (Underground) où plusieurs pilotes vous lanceront des défis qu'il faudra relever ou des épreuves parmi un choix de 4 challenges qui constituent eux-mêmes les défis du mode Underground. Entre les modes Sprint ou Circuit en passant par le mode Drag (course en ligne droite où il convient d'aller le plus vite possible en changeant au bon moment de vitesse) ou Drift (où vous engrangez un maximum de points en dérapant sur des circuits fermés) et bien sûr le mode multijoueur où 4 joueurs peuvent s'affronter dans une des épreuves citées plus haut, vous devriez trouver votre bonheur si vous êtes amateur du genre bien entendu. Et c'est d'ailleurs là que le bât blesse puisque ce NFSU cible vraiment une catégorie de joueurs, amateurs de courses ET de tuning ou du moins des ambiances où hormone et huile de vidange font bon ménage.
Ainsi, alors que NFSU dispose de graphismes plutôt attrayants, l'aspect redondant des environnements est encore plus présent que sur 128 bits. Les décors urbains se succèdent sans discontinuer et si vous pensiez trouver un quelconque renouveau artistique, vous serez grandement déçu. A ce sujet, il est dommage de constater que les embranchements ne soient que des différentes parties d'une mégalopole, ceci étant synonyme d'une certaine morosité visuelle. Reste que les bolides sont plutôt bien modélisés et que le tout s'avère agréable à l'oeil. La bande-son, elle, vous permettra d'écouter plusieurs morceaux (rap, hip-hop) bien que la GBA sature si vous poussez le volume sonore à fond. D'ailleurs, on vous conseillera de baisser le volume des bruitages car il n'y a rien de plus crispant que le bruitage simulant le crissement des pneus dès que vous prenez le plus petit virage !
Question maniabilité, on roule à tombeau ouvert dans les rues de la mégalopole, on évite les quelques voitures représentant le trafic routier (très peu présent malheureusement) et on utilise une jauge de nitro pour booster la vitesse de sa caisse. Notons qu'il est difficile de savoir où aller, les flèches indicatrices se fondant parfois dans le décor parmi plusieurs environnements très colorés. Concernant la vitesse d'animation, on a déjà vu beaucoup mieux, un peu embêtant dans le sens où NFSU mise grandement sur la rapidité des courses. On se retrouve au final avec un titre tout juste moyen synonyme de graphismes des plus honnêtes mais trop homogènes, d'un principe des plus répétitifs et d'un univers trop restrictif qui ne plaira qu'à une faible communauté de joueurs. A vous de voir si vous en faites partie.
- Graphismes14/20
Si le soft s'en tire bien au niveau des caisses, les environnements sont répétitifs et parfois confus dans leurs tracés. La vitesse d'animation aurait également gagnée à être bien plus élevée.
- Jouabilité13/20
C'est basique, vous êtes prévenu. On se tire la bourre dans des environnements urbains, on utilise un turbo pour gagner en rapidité, on dérape en allant toujours aussi vite et les modes de jeux sont entièrement dédiés aux vitesses extrêmes. Dommage que l'animation ne suive pas.
- Durée de vie14/20
Les modes de jeu de NFSU laissent perplexes. Les challenges Drag et Drift n'ont aucun intérêt et le mode Undergound nous ressert constamment les mêmes défis. Et le multijoueur ? Très limité et se basant sur les challenges qu'on s'est déjà payé en solo !
- Bande son13/20
Plusieurs titres sont d'assez bonne qualité mais il vaut mieux ne pas pousser le volume à fond sachant que la GBA sature très rapidement. Oubliez les bruitages par contre, ceux-ci étant limités et énervants au possible.
- Scénario/
Difficile d'imaginer que vous prendrez réellement du plaisir avec ce NFSU limité, répétitif et vite ennuyeux. Cependant, si vous êtes un fondu du genre, vous pourrez peut-être trouver votre bonheur le temps de quelques parties entre amis mais sorti de là, préparez-vous à un ennui profond.