Au début du jeu, Sinbad n'a qu'une seule idée en tête : récupérer le Livre de la Paix qui doit apporter la protection aux habitants de Syracuse. Ce bouquin très précieux se trouve à l'intérieur du Vaisseau Royal. C'est donc à bord de la Chimère que Sinbad accoste le navire. Bien vite, il s'empare du manuscrit, mais tout à coup un bruit sourd le sort de sa joie passagère. Eris, la déesse du chaos, a prévu un petite surprise pour qui mettrait la main sur cet écrit : Cétus, une pieuvre géante. C'est le premier boss que Sinbad devra affronter. C'est à ce moment où l'on se rend compte que ceux qui ont traduit le jeu en français ont fait du zèle. En effet, on voit sur la barre de vie du monstre marin que le mot "Boss" de la VO a été traduit alors qu'il n'aurait pas dû l'être. Un boss reste un boss dans l'univers des jeux vidéo, même dans la langue de Molière. Et devinez par quel terme il a été traduit ? Et bien par son sens littéral en français : patron ! Oui, c'est un peu ridicule...

Passé l'éclat de rire provoqué par la dénomination de ce premier ennemi un peu plus costaud que les autres, on remarque que le titre vous prend vraiment par la main. Impossible de rester bloqué en ne sachant pas comment tuer les "patrons" (arf, bon, j'arrête avec ça...), puisque toutes les indications nécessaires apparaissent sur l'écran : "Sinbad doit envoyer les tonneaux sur le monstre pour le toucher", "Sinbad doit viser la poitrine pour faire plus de dégâts" ou encore "Sinbad doit agir pendant que la massue est au sol"... La marche à suivre pour venir à bout des boss (et même de vos autres adversaires) s'affiche en bas de l'écran. Si ces indications sont appréciables pour les novices, les joueurs plus chevronnés auraient peut-être préférés pouvoir trouver eux-même la bonne méthode pour venir à bout des gros méchants. Mais enfin, le jeu se veut facile pour convenir aux plus jeunes, ce choix est donc tout à fait compréhensible.

Mais reprenons l'histoire là où l'on s'était arrêté. Une fois Cétus défait, notre marin va ramener le Livre de la Paix à sa place à Syracuse, assurant ainsi la protection de tout le royaume des Douze Cités. Mais la méchante Eris, cherchant un moyen de nuire à notre ami, va voler le manuscrit en prenant les traits de Sinbad. Celui-ci va se faire accuser d'avoir commis ce méfait et va être condamné à mort. Heureusement, un ami va pouvoir prendre sa place en cellule. Votre mission est donc simple : prouver votre innocence. Pour cela, il faudra retrouver le livre et montrer qu'Eris était derrière tout ça.

Votre aventure vous mènera dans différents lieux toujours peuplés d'un grand nombre d'ennemis qui tenteront de vous liquider : gardes, marins mais aussi des créatures plus exotiques comme des yetis, des esprits élémentaux... Heureusement vous disposez d'une aptitude défensive mais aussi de différents coups offensifs comme l'uppercut, l'attaque en vrille, le double coup de taille... Toutes ces attaques s'effectuent grâce à une combinaison de 3 touches du clavier que vous pourrez paramétrer à votre guise. Non, vous ne pouvez pas utiliser de manette et c'est bien dommage. Le déplacement s'effectue quant à lui avec la souris : un simple clic gauche permettant de définir la zone où vous voulez que Sinbad aille. Après quelques minutes de pratique, ce système s'avère assez efficace, et les combats sont tout à fait gérables même quand il y a beaucoup d'ennemis à l'écran. D'ailleurs, au cours du jeu vous découvrirez des talismans qui vous permettront d'apprendre deux super attaques dévastatrices très utiles lorsqu'il y a un peu trop de monde à l'écran. Cependant pour pouvoir en déclencher une, il faudra attendre que votre jauge spéciale soit pleine (celle-ci se remplissant en assénant un maximum de coups).

Le système de combat est donc classique mais efficace. Ce qui n'est pas le cas de l'intelligence artificielle qui est plutôt médiocre. Il est en effet fréquent de voir vos adversaires bloqués par on ne sait trop quoi alors que vous êtes juste en face d'eux. Il suffit juste que vous bougiez d'un pouce pour que ceux-ci vous aperçoivent enfin. Bref, l'IA est loin d'être au point. Le jeu ne contient pas que des phases de combat, certains passages relèvent plus du shoot'em up. Vous êtes alors aux commandes du canon-harpon de votre navire et vous devez tirer sur tout ce qui s'en approche. Cependant, ces quelques niveaux ne font pas oublier la linéarité du jeu et son aspect très répétitif : j'avance sur le seul chemin disponible, je tue tout ce qui se met en travers de ma route. Voilà comment on pourrait résumer le titre. Néanmoins, sa réalisation honnête en fait un jeu qui plaira certainement aux plus jeunes qui trouveront là un bon petit défouloir qui se déroule en plus dans un univers familier à ceux qui ont vu le film.