C'est bon j'avoue tout. Je suis un gros fan de l'émission Celebrity Deathmatch que diffuse MTV. J'ai honte, mais regarder des personnalités en pâte à modeler se déchiqueter et se démembrer, ça me fait bien marrer. D'autres qui n'ont pas honte par contre, ce sont les p'tits gars de Gotham Games qui ont su massacrer ce divertissement culte en le transposant sur Playstation. Shame on you les gars !
On ne le répétera jamais assez, retomber sur un jeu PSOne au milieu de tous les titres 128 bits que l'on voit passer chaque jour, ça fait tout drôle. Nos yeux ne sont plus habitués à voir de gros polygones difformes et même avec la meilleure volonté du monde, on ne parvient plus comme avant à associer les gros pâtés de pixels à des graphismes magnifiques. Retâter de la PSOne, c'est un peu comme se balader dans une expo d'art abstrait. On ne comprend rien, on trouve ça souvent très moche et on a constamment l'impression que l'auteur des toiles se fout ouvertement de notre gueule. Avec Celebrity Deathmatch, c'est exactement ça sauf que là au moins, on en est sûr, il y a du foutage de tronche dans l'air. On aimerait bien pouvoir dire que Celebrity Deathmatch est marrant, surtout moi qui trouve le concept bien séduisant – voir Courtney Love régler ses comptes avec Dave Grohl, ça a quelque chose de jouissif – mais non, c'est impossible de déclarer une telle chose. On serait même tenté d'affirmer le contraire et d'enfoncer le clou jusqu'à qualifier le titre de plus mauvais jeu de combat de la console ! Sans rire – et je vous assure que ça ne me fait pas du tout rire cette histoire – ce jeu n'a aucune raison d'être. On trouvait déjà le résultat sur PS2 et Xbox lamentable, ici c'est tout simplement pitoyable.
La réalisation suit la mouvance instaurée par l'école Davilex (Paris-Marseille Racing) à savoir des bugs, beaucoup de bugs, énormément de bugs même. Les personnages s'allongent au dessus du vide – ils frappent aussi dans le vide d'ailleurs, les objets flottent à quelques centimètres du ring, et les caméras cadrent rarement sur notre personnage ce qui fait qu'on se retrouve bien souvent à jouer en aveugle. Ah bein bravo Gotham Games ! Ce niveau exécrable se retrouve aussi dans la maniabilité. En fait, on a plus le sentiment de déplacer des semi-remorques que des personnages. C'est donc parfaitement déstabilisant et vu qu'il y a bien sûr un énorme temps de latence entre le moment où on appuie sur une touche et celui où l'action se déclenche, les combats n'ont que peu d'intérêt.
Les personnalités assez courageuses pour prêter leur image à ce titre doivent aujourd'hui s'en mordre les doigts. Parmi elles, on peut rapidement citer Carmen Electra, Mr T, Marilyn Manson ou Tommy Lee. Pas de quoi s'enthousiasmer plus que ça. Les attaques de chacun ont de plus perdu toute la fantaisie qu'ils pouvaient avoir sur le petit écran. L'ambiance en prend un coup ! Puisque j'en suis à parler de l'ambiance, on retrouve bien sûr mes deux commentateurs vedettes de l'émission au micro. Malheureusement, un gros bug fait que le volume des voix est systématiquement réduit à néant. A moins de posséder des oreilles bioniques capables de capter des décibels négatifs, vous aurez bien du mal à les entendre. Mais sinon, je vous assure qu'ils sont bien là ! Voilà, il ne me reste plus qu'à vous indiquer que le titre comprend plusieurs modes de jeu dont un mode deux joueurs, et j'aurai fait le tour de la question. A éviter comme les verrues plantaires, donc.
- Graphismes5/20
Sortez votre dictionnaire des synonymes et ouvrez-le à la page médiocre. Voilà, vous savez maintenant de quoi il retourne pour les graphismes.
- Jouabilité4/20
Navrante et pitoyable, la maniabilité de Celebrity Deathmatch est à peu près aussi intuitive que les fléchettes les yeux bandés.
- Durée de vie7/20
Plusieurs modes de jeu, mais rien de comparable à un vrai jeu de combat. En gros, on passe un peu moins de temps devant le soft que devant l'émission.
- Bande son4/20
Le public crie par vagues successives, même si rien ne se passe sur le ring. Les voix des commentateurs ont un gros problème de volume, celles des combattants énervent.
- Scénario/
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"Bonne licence donne mauvais jeu". Un adage une nouvelle fois vérifié avec Celebrity Deathmatch. Allez, on oublie et on se rematte les épisodes à la téloche pour penser à autre chose.